vendredi 9 mars 2012

Antigua et Barbuda - le 9 mars 2012

Voir aussi blogue et album photos: Antigua – 25-31 janvier 2010.  
Francine et Claude arrivent et nous mettons le cap sur St John question d’y passer l’après midi.  St John’s compte environ 25 000h.  La ville est dominée par la cathédrale Saint John’s the Divine toujours en rénovation.  Une visite au marché, promenade dans les rues, observation du touriste des bateaux de croisière et le tour est fait.  Le mouillage n’étant pas très invitant nous allons ancrer à Deep Bay, d’où nous quittons vers Barbuda.  De forts vents s’annoncent vers la fin de la semaine, c’est la seule fenêtre que nous avons pour nous y rendre. 
Pour la petite histoire, Christophe Colomb a découvert Barbuda en 1493.  En 1685, la famille Codrington loue l’île de l’Angleterre, y fait de l’élevage mais principalement le commerce des esclaves vers les autres îles.  De cette époque il ne reste que le nom de Codrington, donné à l’immense lagon et à l’unique village qui compte les 1500 h de l’île vivant de la pêche et du tourisme. 
L’île est située à 25 milles au nord d’Antigua, au milieu d’un plateau corallien, dont le plus haut sommet ­­­(The Highlands) est à 60 mètres.  Elle fait 160km².  Pas de construction majeur sur le littoral, d’où le plaisir de marcher sur d’interminables plages de sable blanc et rose serties de banc de coraux.
La traversée sur Low Bay fut sans histoire.  Dès notre arrivée nous faisons les arrangements pour visiter la réserve ornithologique abritant une importante communauté de frégates noires.  On se demande : Est-ce un attrape-touriste?  Quelle chance! Nous sommes seuls avec notre guide et nous y rencontrons Sarah Trefy, une Canadienne qui fait sa maîtrise sur les frégates à l’université du Nouveau Brunswick à Fredericton.  Elle vient régulièrement y observer et étudier les frégates. 
De belles marches sur la plage déserte de Low Bay nous font sentir privilégiés, mais une houle du nord s’annonce.  Nous quittons Low Bay et mettons le cap sur Cocoa Point, y ancrer pour la nuit.  Bien que nous soyons protégés, nous sentons la houle passer sous le bateau et les déferlantes nous empêchent de «beacher» l’annexe sur la magnifique plage. 
Du cockpit, nous entendons un son d’hélice dans le ciel.  Il s’agit du Dragon, l’hélicoptère du CROSSAG, organisme français de sécurité et de sauvetage en mer.   Un membre d’équipage sur un voilier voisin doit être évacué d’urgence et le CROSSAG vient à sa rescousse.  Un médecin descend à bord, mais la personne devra être évacuée à  bord du Dragon sur Pointe à Pitre.   Quelle matinée! 
Une nuit rouleuse et l’impossibilité de se rendre à terre à cause des déferlantes sur la plage, nous poursuivons vers Spanish Point, au sud-est de l’île.  Nous nous ancrons entre les récifs et Méridien est bien protégé de la houle.  Nos amis s’initient à la plongée en apnée et une excursion sur le côté Atlantique nous fait apprécier le calme de la côte Caraïbe.
De Spanish Point, nous partons en taxi (pas d’autobus sur l’île), vers Darby Cave. Il s’agit d’un des quelques points d’intérêts, où se trouve un micro climat de forêt tropicale en pleine forêt sèche.  Il faut environ 45 minutes de marche à partir du point de départ pour s’y rendre. Une belle petite randonnée de deux heures (aller-retour) nous attend.  Semble-t-il qu’il nous faut un guide, alors Loose, le chauffeur arrête au bureau du tourisme prendre Zyco et nous nous rendons au point de départ, près des Highlands, à quelques kilomètres de Codrington. 
C’est un départ, nous passons à côté des ruines de l’habitation de M. Codrington.    Nous marchons depuis au moins 30-40 minutes, et tout à coup Zyco fait demi-tour. Ooups! Mauvaise piste.  On se dit ok, il va retrouver la piste et nous continuons, encore demi-tour et ca continue.  Après deux heures de «viralliage», de tournage en rond, d’aller-retour et d’égarement dans les fardoches, c’est time-­out.  On demande de rentrer.  Cellulaire en main, (je me dis qu’il devrait avoir un GPS au lieu d’un cellulaire)  Zyco nous offre d’appeler un autre guide mais par le temps que celui-ci arrive et encore faut-il qu’il nous trouve dans cette brousse, on décide de prendre la route du retour en espérant la trouver.  Bien qu’il n’y soit pour rien, Loose est très embarrassé, ce qui ne semble pas être le cas de notre pseudo-guide.  On ne comprend pas le patois qui se discute, mais au ton, on comprend que les couteaux volent bas. Finalement, on retrouve la piste qui nous ramène à l’auto.  Claude et Francine s’en sortent avec des égratignures aux bras et aux jambes, Ghyslaine avec une piqure/brûlure qui est toujours sous traitement de Polysporin, seul André est indemne. 
Nous sortons de notre mésaventure vers 12:30 et Loose est toujours très embarrassé.  Il se dit que nous n’avons toujours rien vu de l’île et nous partons vers les cavernes de Two Feet Bay.  Magnifique décor, les cavernes sont impressionnantes et le décor de toute beauté.  Malgré tout, ce fut une belle journée et il a bien fallut en rire.   On se reprendra pour Darby Cave lors d’une prochaine visite sur Barbuda… mais sans Zyco cette fois….
Le retour sur Antigua est assez rock and roll.  Nos amis goûtent à la réalité d’une navigation difficile et Francine fait la rencontre du «splash pit».  Les vents annoncés soufflent encore plus à notre arrivée, lorsque nous entrons sur Green Island (à l’est d’Antigua). Heureusement, nous sommes bien protégés par les récifs.  Le vent est parfait pour pratiquer le Seakite et des sportifs s’en donnent à cœur joie. Green Island est située à l’entrée de NonSuch Bay.  Baie, entourée de villas et de petites stations balnéaires luxueuses.  Une randonnée nous mène à Devil’s Bridge, une pointe de terre avançant dans la mer. 
Éole nous force à  partir car la mer se forme et les déferlantes qui s’annoncent à la sortie de notre antre, font craindre le pire au capitaine.  Tout se passe bien et les derniers jours se passent dans des baies sur la côte ouest d’Antigua, où les bateaux se réfugient. 
Une tournée de l’île en auto nous permet de constater qu’Antigua n’a pas énormément à offrir et ses points d’intérêts sont souvent difficiles à trouver et mêmes parfois introuvables.  Les panneaux de signalisation brillent par leur absence, comme sur la piste de Darby Cave.  Toutefois, l’île en offre plein la vue, soit par la beauté des paysages, les plages de sable blanc et la gamme infinie du bleu et du vert de la mer.  Semble-t-il qu’il y a 365 plages, une pour chaque jour de l’année.  Pour en avoir fait le tour en bateau et en auto, c’est vrai que chaque tournant cache une petite ou grande plage de sable blanc.  
Les vacances s’achèvent et nos amis nous quittent pour aller retrouver un tout autre genre de tapis blanc. 
J’en avais beaucoup à dire et c’est pas fini.  Avant de vous quitter, voici la petite histoire d’Antigua que j’ai négligé d’écrire lors de notre bref passage en 2010.  
Vous avez devinez, c’est encore Colomb qui a découvert Antigua.  Il lui donna ce nom en l’honneur de l’église Santa-Maria-la-Antigua de Séville. Les Anglais ont récupéré l’île après son abandon par les Espagnols suite à une période de sécheresse.   Les Anglais, ont toujours occupé Antigua, sauf pour un an 1766-1767, par les Français. Ce qui en fait une île très britannique. On y sert le thé en fin d’après midi.  Barbuda et Redoda (île inhabitée) sont des dépendances.  Antigua compte 70 000h et fait 280km². 95% de ses habitants sont d’origine africaine, due au commerce d’importation d’esclaves de M. Codrington.  Son point le plus élevé Boggy Peak fait 405m, donc peut d’élévation, peu de pluie. 
Indépendante depuis 1981, elle fait partie du Commonwealth.  Elle vit surtout de tourisme et de pêche.  Beaucoup de richissimes de ce monde y ont leur villa, dont Berlusconi. 
Je me dois de parler d’English Harbour, où se situe Nelson’s Dockyard, le plus beau site historique de l’île.  L’endroit a été récupéré dans les années 50 et les édifices du temps où Nelson en faisait son repaire ont été restaurés.  Disons un petit Upper Canada Village portuaire qui est devenu un parc national, entouré d’un beau décor .  

Demain le 10 mars, on met le cap ver le sud.  Prochaine destination Montserrat, enfin on l’espère, c’est toujours une question de météo.  À la prochaine.

Le nouvel album photos Antigua-Barbuda est en ligne.       

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