samedi 31 décembre 2011

Un Noël en cale sèche - Ste Lucie - le 30 décembre 2011

Après un super petit séjour à la Martinique nous arrivons à Ste Lucie.  Au mouillage,  le capitaine se rend compte que l’étrave de la coque bâbord est endommagée.   Une heure plus tard Méridien se retrouve sur le dur au chantier IGY de Rodney Bay.  Une petite réparation d’environ 24 heures. 
L’amirale se dit que l’arbre, Capitaine Crochet que nous avons frappé sur la route de la Martinique doit en être la cause mais le capitaine argumente que c’est impossible depuis tout ce temps, il aurait vu la blessure de Méridien.  L’amirale, lui rappelle que lors de notre traversée en 2009, nous avons mis une semaine, sinon plus, à réaliser que la porte du canot de survit avait implosé.  L’intuition de l’amirale était bonne – nous avons retrouvé quelques brins d’écorce sur l’étrave. 
La réparation s’amorce rapidement et pendant ce temps le capitaine vérifie les hélices afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’autres séquelles.  Il se rend compte qu’une des hélices ne tourne pas à la renverse et que les pales accrochent.   Capitaine Crochet a donné un dernier grand coup sur l’hélice avant de se sauver dans les vagues. 
Catastrophe!!!!  22 décembre, il faut commander l’hélice aux États-Unis, je vous épargne les détails qui viennent avec la crise et de plus, du 24 au 27 c’est congé.  Fedex a beau être express - congé oblige.  Le cadeau de Noël arrivera le 28, alors il faut s’y faire nous passerons Noël en cale sèche.  De la bouette lorsqu’il pleut, du sable lorsque c’est sec, le cockpit de Méridien se transforme en carré de sable boueux selon les caprices de Miss Météo.  Sans oublier les moustiques qui sont en grandes formes et les toilettes qui sentent la bécosse à plein nez car il n’y a pas de col de cygne (ptrap).  Joyeux Noël tout le monde! 
Heureusement, il y a les bateaux copains qui nous supportent moralement.  Nous passerons malgré tout une super belle veille de Noël au condo d’Océane II.  Pour ceux qui nous suivent depuis 2009, c’est grâce à Jean, le capitaine d’Océane II que nous avons fait la Caribbean 1500.   Une très belle soirée, qui nous a rappelé le Noël  de chez-nous.
Question d’ethnographier, le matin de Noël, nous nous rendons à la messe à Gros Islet.  Cette petite communauté est une enclave autochtone située à Rodney Bay qui est le pôle touristique au nord de l’île.  La communauté de Gros Islet est en quelque sorte isolée du reste de l’île par la communauté blanche saisonnière (complexes hôteliers, villas, condos, méga yachts, centre d’achat etc.  Gros Islet est renommé pour son Jump Up du vendredi soir et peu à l’occasion avoir mauvaise réputation.  Quelle belle découverte!  Une messe de deux heures, un peu long en effet mais cela nous a permis d’ethnographier.  Nous en sommes sortis rafraîchit.  De très belles décorations de Noël, des chants un peu gospel et un très bel accueil aux touristes y sont surement pour quelque chose.   On en est sorti de très  bonne humeur et la journée de Noël fut délicieuse.   
Le 28 décembre est finalement arrivé apportant avec lui notre hélice.  Le 29 Méridien  flotte  à nouveau.  Direction marina – question de laver le pont et le cockpit.  Oh malheur! – on ne peut remettre le congélateur en marche.  Étant donné que le congélateur fonctionne à l’eau salée, lors de la sortie de l’eau nous avons apporté les aliments congelés au condo chez Océane II.  Une troisième mini­-crise qui se termine par l’ajout de fréon   et tout revient à la normale dans les 24 heures. 
Nos doigts sont croisés,  en espérant que les pépins soient terminés pour la saison, sinon pour cette année……
Bonne Année à tous – Joie, santé et prospérité.  
Voir de nouvelles photos dans l’album photos.    

jeudi 22 décembre 2011

lundi 19 décembre 2011

Enfin une prise honorable - le 18 décembre 2011

Ca y’est le vernis est terminé, nous quittons Bequia après un peu plus de deux semaines.  Cap sur la Martinique question d’aller faire des épiceries pour Noël, des provisions pour l’hiver et une bonne coupe de cheveux est grandement nécessaire pour l’équipage.  Ce fut une belle et longue traversée, 85mn en 13.5 heures.   Méridien a fait de la belle voile, du moteur, de la voile au moteur et du moteur à voile… 
Mais revenons sur Bequia, deux semaines durant lesquelles nous n’avons pas chômé.  Entre le décapage, le sablage et le vernis, nous avons accomplis de nombreux  autres  travaux afin de maintenir Méridien en forme.  Je sais, le vernis c’est de l’esthétique ce qui n’a rien à voir avec la mise en forme mais que voulez vous il est un peu coquet notre Méridien.  
Alors, le lendemain de notre arrivée, la personne que nous avions contacté, Winfield Sargeant, mieux connu sous le nom de Friendshipside, débute les travaux. 
La première semaine, les averses sont au quotidien, il se concentre alors sur l’intérieur.  Le carré ainsi pris en otage, ceci signifie six soupers au resto.  Il est impossible de cuisiner avec les bordures du comptoir fraichement vernis.  Une fois le scellant appliqué, il applique six couches de vernis nécessitant 24 heures d’attente entre chaque couche.  Alors inévitablement, le carré (notre espace de vie) devient bordélique car chaque journée apporte sa couche de poussière, (sablage oblige).  La deuxième semaine, la météo permet à Friendshipside de s’attaquer au vernis extérieur. 
Tout compte fait, le tout c’est très bien passé, il est très méticuleux et travaille bien.  Nous sommes assez satisfaits du résultat, compte tenu du fait que le bois était très endommagé par le soleil et l’eau. 
Voici donc quelques photos des travaux :

Décapage


L'artiste à l'oeuvre

L'intérieur est terminé, on retire le ruban

Application du vernis



Friendshipside apporte la table chez lui

Voici les résultats :




Nous quittons Bequia aux aurores, c’est le calme plat dans Admiralty Bay.  Le soleil commence à peine à se pointer.  On lève les voiles et le vent du canal de Bequia nous transporte à très belle allure.  Comme toujours, à la hauteur de l’île de St Vincent le vent tombe coupé par les montagnes de l’île.  Comme il en a l’habitue, le capitaine met la ligne à la traîne et comme d’habitude l’équipage l’oublie car à date l’histoire a démontré que la pêche miraculeuse ce n’est pas pour nous. 
Dans le canal de St Vincent le vent d’est reprend de plus belle et nous faisons de la voile comme on rêve tous d’en faire.  C'est-à-dire on avance et la mer est calme.  Magnifique! 

Nous arrivons au large des Pitons, la vitesse diminue et tout à coup la ligne se défile.  Il arrive souvent qu’elle se défile, mais habituellement, après quelques minutes le poisson se sauve avec le leurre.  Cette fois-ci par contre, le combat s’étire.  On commence à prendre cela au sérieux.  Tellement énervés et pas habitués à attraper un poisson, nous oublions de faire la vigie.  Tout à coup, Bing!Bang!Bang! sous le bateau.  Heureusement plus de peur que de mal.  Un immense tronc d’arbre sort d’entre les deux coques.  D’assez gros diamètre, il devait faire 5-6 pieds de long, affublé d’une branche genre Capitaine Crochet.  Fiou! Heureusement que le crochet ne s’est pas accrocher à l’étrave d’une des  coques  ou dans le safran.  Cela nous sert de leçon, l’amirale fait la vigie et le capitaine ne lâche pas prise.  Finalement, il sort un méga (pour nous) wahoo.  Quelle belle prise, 46 pouces de long, malheureusement on ignore le poids.  Je vous jure ce n’est pas une histoire de pêche, voyez par vous-même.





        

Nous arrivons au mouillage dans la baie de Ste Anne, il est 19:15 - la noirceur totale. Nous jetons l’ancre, la fatigue est au rendez-vous, mais un souper au wahoo accompagné d’un bon vin blanc nous remettra sur le piton. Quelle belle journée nous avons vécu!

À Ste Anne nous retrouvons des bateaux copains. Les journées et les soirées sont bien remplies. Dans quelques jours nous partirons passer Noël à Ste Lucie.


dimanche 4 décembre 2011

En route vers Bequia – le 28 novembre 2011

La sortie de Carriacou et l’entrée à Union se sont faits en moins de quatre heures y compris la navigation entre les deux.  Les douaniers de ces deux îles peuvent parfois être casse-pieds mais cette fois-ci, ce fut agréable. 
Depuis notre arrivée se sont surtout les bras qui se sont fait allés, alors il est temps de se délier les jambes.  Nous montons sur Fort Hill, petit promontoire où se situent les ruines d’une forteresse offrant un magnifique point de vue sur Clifton et les environs.     


Vous voyez l’ancrage de Clifton avec Petit Saint Vincent tout au fond, ensuite Palm Island en arrière plan.  À l’horizon  au bout de la piste,  les Tobbago  Cays, à la gauche de ces îles,  l’île de Mayreau. 

Nous mouillons devant Petit Saint Vincent et marchons sa magnifique plage.  PSV est une île privée avec son petit hotel deluxe.   Si l'endroit vous intéresse voici le lien : http://www.petitstvincent.com/



On ne peut aller sur PSV sans se rendre avec l’annexe sur Mopion.  L’îlot de Mopion est à environ 1 km. de PSV, on préfère toujours s’y rendre en annexe.  Dommage le soleil n’était pas au rendez-vous, mais nous sommes seuls, encore des moments privilégiés. 


  
Depuis le départ de la Grenade nous avons fait très peu de navigation.  Entre la Grenade et Carriacou peu de vent, ce fut génois-moteur, toutefois l’espace d’un instant nous avons vu une baleine et quelques dauphins.  Entre PSV et le Tobbago Cays, belle petite traversée toutes voiles dehors.  La traversée de 18mn entre les Tobbago Cays et Bequia fut vraiment notre première navigation de la saison.  Près bon plein, avec deux ris, superbe pour nous, mais je ne crois pas que des invités à bord auraient appréciés. 

Nous quittons les Tobbago Cays pour aller sur Canouan
Les deux prochaines semaines se passeront à Bequia et seront sûrement bien remplies car nous  avons donné un contrat afin de refaire le vernis de la table du cockpit, le bois extérieur, le cadre de la porte du carré et les bordures des comptoirs.  Nous espérons que tout ira pour le mieux…car dans les îles on ne sait jamais….  Histoire à suivre.         

mercredi 23 novembre 2011

Fish Friday & Barracuda

Nous avons quitté St George le 21 novembre et sommes tout doucement en route vers Bequia où nous avons un rendez vous la semaine du 28 pour vernir la table du cockpit et effectuer d’autres travaux dont j’aurai surement  l’occasion de parler.  

Mouillés à Sandy Island (îlot de sable) au large de Carriacou on se dit : Quelle chance nous avons d’être à cet endroit tellement paradisiaque que nous oublions les vingt derniers  jours passé à préparer Méridien pour la saison.  Et surtout, nous n’osons pas penser aux prochains jours ou semaines qui nous attendent à Bequia.   
Sandy Island, -  les pélicans prennent leur petit déjeuner 
Malgré les travaux de la dernière semaine nous nous sommes beaucoup les sorties n’ont pas  manqués.  L’automne dernier, nous étions allés au Food Festival  à Victoria.  Les lecteurs assidus se souviendront certainement du manicou.  Cette année nous sommes allés à Gouyave, petite communauté de pêcheurs au nord de St Georges où se tient le vendredi soir le traditionnel  Fish Friday.  Il s’agit du  même principe que le food  festival mais on y sert que du poisson, donc pas de souci, il n’y aura pas de manicou.   Requin, thon, barracuda, langouste, crevettes etc., et plats d’accompagnement, le tout apprêté par les gens du village.  Ah oui, j’oubliais les desserts et la crème glacée.
Les chefs s'activent


Le chef spécialiste de la crêpe


Wild Hair dégustent une crème glacée à la citrouille


Les gens du village se divertissent
Wisper Cove  Marina annonce sur le réseau du matin un souper tapas et spectacle avec Barracuda – un chanteur du coin.   Une soirée où nous retrouvons  Cigale, Sweet Madame Blue, Saphir, Grenadines et fait la rencontre de Migration (ne pas confondre avec Migrateur).  Fabrice et Patricia furent les dancing stars de la soirée.  Nous nous sommes bien amusés.  Les tapas de Gilles étaient excellents et les baklavas - divins.  Nous étions loin d’une soirée Grenadienne,  mais disons qu’à Whisper Cove on y retrouve un coin de chez nous et une bouffe qui nous rappelle celle de la maison.


Marie France et Gilles les patrons de Wisper Cove

 






Le spectacle de Barracuda



Migration et Sweet Madame Blue

Cigale - Fabrice et Patricia y vont d'un pas de deux


dimanche 20 novembre 2011

Souper chez Patrick’s

Bien attaché au quai de la marina de Port Louis à St Georges depuis presqu’une  semaine de nombreux projets sont maintenant cochés de la liste.  Bien que nous  n’avons pas chômé, nous avons pris le temps de faire quelques sorties.  Mais avant de vous parlez de l’une d’elles, je ne peux passer sous silence notre rencontre avec Migrateur. 
Avant de s’accrocher les pieds à la marina de Port Louis, nous passons par Prickly Bay au chantier de Spice Island, question de magasiner chez Budget Marine (le Rona des navigateurs) et d’aller saluer Migrateur.  Nous avons rencontré Migrateur l’hiver dernier à Fort de France – je ne me souviens plus si je l’avais mentionné.  
Migrateur est l’un des nombreux membres de la famille de Méridien - vous aurez compris qu’il s’agit d’un Catana comme Méridien.  Réjean, le capitaine de Migrateur,  effectue d’importants travaux sur les coques.  Les mêmes travaux que nous avons donnés à faire à l’automne 2010 au chantier de Grenada Marine.  C’est à dire, remettre les coques au gelcoat – poncer afin d’enlever toutes les couches accumulées, appliquer un produit afin d’imperméabiliser la coque et appliquer l’antisalissure.  Ce processus doit être fait à l’occasion afin d’éviter l’encroûtement de la superposition des couches d’antisalissure. Je ne vais pas plus loin dans l’explication du processus, mais il s’agit d’un travail monumental de plusieurs jours et même plusieurs semaines.  Sous les tropiques, ces travaux se font sous un soleil de plomb ou une pluie abondante et dans des conditions assez précaires.  Chapeau Réjean!  
Dans mon dernier blogue, je qualifiais de sale job l’application des deux couches d’antisalissure que nous avions du faire cette année.  On peut aller se r’habiller.   En rétrospective ce n’était que de la petite bière.  


Nous en profitons pour souligner l’anniversaire de Réjean.  Je cuisine notre premier  souper potable de la saison.  Malgré un gâteau d’anniversaire sans crémage ni chandelle nous passons une très belle soirée.     
Patrick’s – Local Homestyle Cooking

Ce petit resto ne paie pas de mine, mais l’expérience culinaire en vaut la chandelle.
Patrick’s est en face de la marina, on téléphone pour une réservation – pas de réponse.  On s’y pointe vers l’heure du lunch – c’est fermé.  On y retourne vers 17:00, la dame nous dit pas de problème pour 19:30.  On demande ce qu’il y a au menu - un peu de tout qu’elle nous répond, calalou soup, salade, agneau, poisson etc.  Y’a pas de doute on est en pleine couleur locale. 
On se pointe donc à l’heure convenue.  Nous serons les seuls clients de la soirée dans un décor très Grenadien – petite bicoque de style Créole, intérieur tout de bois, extérieur plutôt éclectique.  Je m’assure de faire dos à la porte de la cuisine tout en demandant sans arrêt au capitaine de me la décrire en espérant qu’elle soit un peu aseptisée….  Tout est nickel me répond t-il.  Yeah sure! – mais cela me suffit je ne veux pas en savoir plus.  De toute façon je ne suis pas là pour inspecter la cuisine, mais pour découvrir la cuisine locale.  Et quelle belle découverte!   
Pas de menu.  La dame apporte une soupe calalou celle-ci est particulièrement onctueuse.  Ensuite viennent quatre petits plats de salade – chou, poulet curry, crabe et j’oublie la dernière.  Vous allez comprendre pourquoi.  Le menu est sous forme de tapas, mais on ne le sait pas encore. On se dit qu’il s’agit d’entrées et qu’ensuite ce sera le plat principal.  On s’attend à du poisson.  Quatre autres plats se pointent, des haricots chinois, de l’arbre à fruit, compote de citrouille, et aubergine.  À cette étape on comprend le principe des tapas et en voici quatre autres,  banane plantain, dasheen, papaye verte sauce fromage, écrevisses.  On ralenti la cadence et le défilé de plats se poursuit un peu plus lentement, cou-cou, curry d’agneau, pieuvre, poisson en sauce et encore quatre autres, riz aux épinards, lambie en sauce créole, porc au gingembre, fish cake et j’en passe.  Il aurait fallu un calepin pour tout noter.  Nous avons fait honneur à une vingtaine de plats, non seulement simple tel que décrit mais tous bien cuisinés et super gouteux.  Un seul dessert, heureusement pour l’estomac, un cake aux épices sauce chocolat vient combler notre dent sucré. 
Le clou de la soirée : la dame dépose un cruchon transparent au contenu de couleur douteuse, qu’on croirait sorti d’une cale d’un galion du dix-huitième siècle.  Plein d’épices et d’herbes de toutes sortes (cannelle, muscade, clou, laurier, bois bandé etc.) marinant dans du rhum à 80% - alcool à l’état presque pure. 
Un tit shot suffit pour nettoyer le gosier et faciliter la digestion.       

samedi 12 novembre 2011

Une douche au diesel – le 12 novembre 2011

Le huitième jour de novembre, Grenada Marine fit la mise à l’eau de Méridien.  Cinq nuits dans un petit cottage de Bel Air Plantation et trois à bord de Méridien.  Nous avons retrouvé un Méridien en pleine forme.  La préparation méticuleuse du printemps dernier a porté fruit-  tout était nickel.  J’imagine que c’est le métier qui rentre. 
Malgré le bon état du bateau, n’allez pas vous imaginer qu’aller hop on quitte la cale sèche et on met Méridien à l’eau.  Non, non - il faut tout de même faire les préparatifs de la mise à l’eau car la sédentarité des six derniers mois a pris possession des lieux.  De plus, j’aime bien enlever toute trace du Home Zone - produit qu’on dépose dans chacune des pièces du bateau et qui détruit toute vie (animale, végétale et peut être humaine) durant la saison des ouragans.  A mon avis c’est très nocif, alors vous comprendrez qu’il faut éliminer toute trace.  Tout est lavé de A à Z.
Mis à part le nettoyage et le bichonnage – deux projets à compléter avant le retour à l’eau.  Vidanger le réservoir de diesel, contaminé à l’eau salée l’hiver dernier et appliquer l’antisalissure, c'est-à-dire donner deux couches d’un produit sur les coques afin d’éviter le party de moules à la fin de la saison. 
Nous avons deux réservoirs de diesel, l’un à l’avant, l’autre sous la table du cockpit.  C’est celui à l’avant qui était contaminé.  La marina nous a prêté un baril de 45 gallons afin d’y déverser  le diesel.  Le capitaine me demande de mettre le baril sous la bouche d’écoulement du réservoir sous le bateau.  Il tire la plogue au fond du réservoir et c’est le déluge.  Le diesel gicle par trois différentes sorties.  Tant bien que mal, j’essaie de placer le baril sous les jets, mais ca pisse de toute part, ca coule le long de la coque et j’en prends plein la figure.  Ca tombe partout sauf dans le baril.  Pendant ce temps, sur le pont, sous un soleil de plomb, le capitaine a la tête dans le fond du réservoir, les deux jambes à la verticale et essaie de boucher le trou d’évacuation afin de minimiser les dégâts écolo-environnementaux.  Avec le doigté que vous me connaissez, (@#*&?!) je lui demande s’il n’y aurait pas un moyen plus efficace – tout en me demandant s’il n’est pas entrain de suffoquer dans le réservoir.  C’est alors qu’il pense à siphonner, c’est comme l’œuf de Chriiiistophe Colomb, il fallait y penser!  On prend donc un boyau et par gravité, 30 gallons de diesel s’écoulent tout doucement dans le baril.  J’en suis quitte pour une douche au diesel, mais plus d’odeur que de mal. Heureusement ou malheureusement il n’y a pas de photos, vous comprendrez que nous étions trop occupés chacun de notre coté…..
L’antisalissure, quelle job!  Un produit (lui aussi très nocif –j’en suis certaine) difficile à appliquer car il sèche pratiquement sur le rouleau.  Depuis l’achat de Méridien, nous étions toujours parvenus à éviter cette sale tâche.  Cette année on ne peut y échapper alors on s’y met.  Le capitaine ne prend jamais de précaution  dans la manipulation du produit et développe des érythèmes impressionnants sur les deux avant bras.  Après trois jours de crème cortisone et de Benadryl il s’en tire indemne.  Et dire qu’il se croyait atteint d’un zona……
Malgré les retrouvailles de bateaux copains et les nouvelles connaissances que nous avons fait, pas une journée de plus ne peut nous retenir dans ce chantier que je qualifierai d’immense trou de boue (et oui c’est toujours la saison des pluies) ou habitent des milliards de moustiques qui attendent qu’un tendre mollet se pointe pour le dévorer.  
Le bateau est mis à l’eau avec seulement deux heures de retard.  Nous prenons quelques heures dans la baie de St David afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’infiltrations d’eau et mettons le cap vers Clarkes Court Bay en face de Calivigny Island. 
Nous voici au mouillage devant Whisper Cove Marina (vous vous souvenez j’en ai parlé l’an dernier).  Nous retrouvons avec grand plaisir ses propriétaires, Marie-France et Gilles.  Nous y passons quelques jours, question de compléter de menus travaux et de passer du bon temps avec d’autres voileux, avant d'entreprendre notre route vers le nord.    


La mise à l'eau e nos amis du bateau Cigale fut longue et pénible, le tracteur s'est enlisé.

 

Application de l'antisalissure - 2 couches - ouache!!!

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De la bouette ce n'est pas ce qui manque sur le chantier


Enfin une soirée de répit avec nos amis Cigale, Patricia et Fabrice 


mercredi 26 octobre 2011

Le décompte est commencé – le 17 octobre 2011

Un magnifique coloris d’automne capté durant le week end de l’Action de Grâce. Ce week end, avec son ciel bleu et son soleil radieux, restera gravé dans notre mémoire collective. Une météo parfaite…qui laisse maintenant place à l’automne, le vrai, avec pluie, froid, vent et l’inévitable grisaille de novembre. Il est temps pour nous de déguerpir et c’est le 31 octobre que nous partons retrouver Méridien.
Eh oui! Une troisième année encore dans les Antilles. Méridien commence vraiment à s’y connaître et à s’y sentir chez lui. Mais tout n’a pas encore été vu et il espère y faire de nouvelles découvertes, d’y dénicher des petits coins perdus, de retrouver ses amis et de s’en faire de nouveaux.
On se retrouve en novembre pour de nouvelles aventures.
Ghyslaine et André

lundi 23 mai 2011

C’est fiiiiniiii – le 23 mai 2011

C’est bien fini pour cette saison. Méridien a les deux coques bien ancrées sur terre et prend un petit repos jusqu’à la fin octobre. Bien que depuis quelques semaines nous avions commencé les préparatifs de la mise à terre, nous avons tout de même mis un autre sept jours de travail à le dorloter et le bichonner pour la saison des ouragans. Nous en sommes venus à la conclusion que si on veut faire une bonne job - ca prend une semaine.

Vous devez vous demander : Qu’est-ce qu’ils ont tant à faire? Je vous épargne les détails car l’an dernier j’en ai beaucoup parlé. Toutefois, afin de vous donner une idée à vous terriens – on peut comparer cela à un grand ménage intérieur et extérieur de la maison, du garage et de la voiture (pour nous le dinghy) et cela tout en même temps. Nettoyer, entretenir, réparer, ranger et noter tout ce qu’il ne faut pas oublier de vérifier et d’acheter en prévision du retour à l’automne. À l’occasion il faut aussi négocier des contrats pour faire effectuer des travaux dont nous n’avons pas l’expertise. Avant de quitter, s’assurer de bien ancrer la maison avec des sangles et sécuriser la voiture afin qu’elles ne s’envolent pas au premier grand souffle d’Éole. Ah oui! J’oubliais, pendant que vous vaquez à ces occupations, le mercure oscille entre 30-35C, l’humidex est à 120%, j’exagère à peine, l’eau vous coule au bout du nez et les moustiques s’en donnent à cœur joie.

Voici donc en résumé notre dernière semaine passée au paradis. Toutefois, leçon apprise de l’an dernier, nous n’avons couché que deux nuits sur Méridien et avons loué à nouveau un petit cottage à Bel Air Plantation. Ainsi, les nuits furent de tout repos et surtout à l’écart des moustiques.

En conclusion, la saison cette année fut bien différente de l’an dernier. De la pluie, de la pluie et de la pluie. Maintenant que la saison des pluies s’amorce, pas de pluie depuis deux semaines…

Cette année¸ la saison de navigation fut beaucoup plus sédentaire que l’an dernier où nous avions toujours l’impression d’être à la course. Le capitaine aurait préféré faire un peu plus de navigation, question de se garder le pied marin, mais il est d’avis tout comme l’amirale qu’il fallait vivre cette expérience afin de pouvoir comparer et élaborer notre plan de navigation la saison prochaine.

Alors que le clou de l’an dernier fut la traversée de la Caribbean 1500, cette année le clou fut les nombreuses et très belles rencontres (souvent passées sous silence) de d’autres navigateurs. Ces rencontres sont très enrichissantes et nous constatons que nous ne sommes pas les seuls à vivre un peu en marge de la société et à réaliser le rêve d’une vie avec ses hauts et ses bas.

Nous rentrons demain sur Ottawa. Nous souhaitons un bel été à nos lecteurs et serons de retour en octobre-novembre 2011.

Le capitaine surveille la sortie de l'eau.

Méridien vous fait ses salutations.

L'amirale écrit son dernier blogue de la saison.

samedi 21 mai 2011

Un petit congé – le 18 mai 2011

En quittant Tyrrel Bay, Carriacou, nous mettons le cap sur St Georges. Cette fois-ci nous longeons la côte ouest plutôt que la côte est de la Grenade. Nous mouillons devant St Georges et valsons quelques jours (lire rouleur). Puisque le mouillage devient de plus en plus rock & roll, nous entrons à la marina de Port Louis afin de mieux dormir mais surtout de faire quelques travaux qui nécessitent beaucoup d’eau. Entre les travaux, nous prenons le temps d’aller nous balader à St Georges (d’où les photos du précédent blogue), d’assister à un concert dans une église et de prendre l’apéro avec Cigale, des Français que nous avons croisé à quelques reprises.

Nous passons plusieurs jours à travailler, bien accrochés au velcro du ponton de la marina et nous repartons sur Prickley Bay site d’un Budget Marine. Lire le Rona du bateau. Étant donné que la fin de la saison approche, le capitaine a du magasinage à faire. Le shopping terminé nous nous dirigeons vers Whisper Cove Marina et mouillons à l’entrée de Clarks Court Bay. Vous vous souvenez, c’est là que la saison a commencé en novembre dernier avec la pluie et les travaux qui n’en finissaient plus.

Cette fois-ci nous mouillons devant Calivigny Island (je vous reparlerai de cette île un jour). L‘eau y est moins glauque que dans Clarks Court Bay et le décor beaucoup plus beau. De plus, étant donné la chaleur de plus en plus accablante - nous pouvons nous y baigner. Durant ces quelques jours nous poursuivons les travaux en prévision de la sortie de l’eau. Nous sommes à un saut de dinghy de Whisper Cove Marina et allons saluer Marie-France et Gilles, question de faire de l’internet, du lavage et de savourer leur poulet BBQ du jeudi soir. Vous vous souvenez les Québécois qui ont une marina/boucherie.

Nous prenons un après midi de congé et hop dans l’autobus sur St Georges, direction Annandale Falls. Dix minutes de route et nous voilà dans la campagne tropicale. Quel bonheur! Un couple de Toronto nous a précédé et avec eux, nous profitons bien de l’endroit avec les plongeurs (voir le clip) qui y passent la journée accompagnés de leurs amis. Nous revenons sur Méridien bien contents de notre petite sortie. Nous avons l’impression d’avoir pris une journée de congé.

samedi 14 mai 2011

Grenada 101 – le 13 mai 2011

Le printemps dernier terrée à Grenada Marine, à préparer Méridien pour la mise à terre -saison des ouragans oblige- je n’avais pas pris le temps de parler de la Grenade. Au retour l’automne dernier, le même scénario de travail, et hop nous étions en route vers la Martinique. Ce printemps, nous découvrons la Grenade au compte goutte. C’est le temps d’un p’tit cours Grenade 101. Comme ses cousines Antillaises, elle fut découverte par Christophe Colomb qui la baptisa « Conception ». Plus tard des navigateurs Espagnols la nommèrent Grenada, la comparant aux sommets des montagnes dominant la ville andalouse de Granada. L’île conserva son nom malgré plusieurs tentatives de conquêtes. Les Français vainquirent les Caraïbes, dont les derniers sautèrent dans la mer plutôt que d’abdiquer. « Sauteur » porte le nom du lieu de cette tragédie. Bien entendu, Anglais et Français se sont disputés l’île et c’est le Traité de Versailles qui restitua la Grenade aux Anglais en 1783. Depuis 1974 la Grenade est un état indépendant. La Grenade compte 3 îles, Petit Martinique (Pitty Martineek), Carriacou (Carryakoo) et l’île principale, Grenada (Granayda). On la surnomme aussi the Isle of Spice due à sa production de muscade, clou, cannelle, gingembre et j’en passe. Toutefois, depuis le passage d’Ivan en 2004 la production a grandement diminuée. Le gouvernement a opté pour la construction d’un quai accueillant les bateaux de croisières, plutôt que d’encourager la régénération de la culture des épices. La Grenade compte environ 107 000 habitants (moins que Gatineau). Petit Martinique a une population de 900 h. et fait moins d’un mile carré. Carriacou compte 7 000 h et fait 13 miles carrés. L’île de la Grenade fait 132 miles carrés. Son point culminant le Mont Ste Catherine fait 840 m. Les routes sont très tortueuses, les conducteurs pour ne pas dire chauffards. La capitale, St George compte environ 20 000 h. En 1979, elle fut témoin du renversement du gouvernement par les progressistes avec Maurice Bishop à la tête. Il s’entoura de conseillers cubains et firent construire l’aéroport de Point Salines. Les îles voisines étaient inquiètes et les États-Unis capotèrent, craignant les Soviétiques. Suite à l’assassinat de Bishop, la situation politique s’envenima et les Marines de la US Navy envahirent la Grenade en 1983. Ils boutèrent à la mer les conseillers cubains et la paix régna à nouveau. Ces troubles politiques entraînèrent une récession économique et les touristes se tinrent loin de la Grenade pour quelques temps. Vingt ans plus tard (2004), Ivan ravage tout sur son passage. L’ouragan majeur, Janet, qui le précédait date de 1955. Depuis 2004, les Grenadiens se sont reconstruit, mais on voit encore des vestiges du ravage d’Ivan. Les gens de la Grenade sont assez sympathiques et semble entretenir une relation particulière avec le Canada. Ils ont tous, un frère, une sœur, une tante, un cousin qui vit à Toronto. C’était donc un bref aperçu de cette belle île, que nous découvrons au compte-gouttes et qui est maintenant notre pied-t’à-terre aux Antilles.

jeudi 5 mai 2011

Bon retour à la Grenade – Carriacou - le 5 mai

Nous passons par Clifton faire nos formalités et croisons Sea Kite, le temps d’un apéro. La météo est très humide et Éole souffle à pleins poumons. Cap sur Carriacou, ce qui représente environ 90 minutes de navigation. Miss Météo insiste vraiment et voici le mur de pluie qui nous attend à notre arrivée dans cette magnifique petite île dont je vous ai parlé l’an dernier.

Le festival du hublot reprend de plus belle. Cependant rien ne nous arrête et nous sortons les vélos une dernière fois cette année. Nous apprécions grandement la couverture nuageuse durant la montée abrupte qui nous conduit vers Mount Pleasant. Le faîte de la montagne atteint, on décide d’y rester. Si on descend de l’autre côté au niveau de la mer, il faudra remonter à nouveau – et y fait chô. C’ est en sillonnant la petite route qui longe la crête que nous admirons la côte au vent. Un paysage irréaliste avec Petit Martinique et Petit St Vincent en fond de décor.

L’île n’est pas très grande et bien que nous ayons une carte il faut demander notre route à plusieurs reprises. Cela nous permet de faire contact avec les locaux qui sont toujours bien contents de nous renseigner et de piquer une petite jasette. Nous croisons un chasseur d’iguanes – délicieux semble t-il! Voici la maison (la rose) de notre chasseur - mignonne n’est-ce-pas?

Au retour, à l’entrée d’Hillsborough, on s’arrête luncher les deux pieds dans le sable. Le village est très fébrile car y débute en fin de semaine un festival. Nous poursuivons notre petit périple, mais la pluie diluvienne nous force à nous abriter sur la galerie du salon funéraire. En fin de journée, nous rentrons sur Méridien¸ mouillés comme des canards.

Pour en revenir au festival, le Carriacou Maroon & String Band Music Festival est un festival culturel et traditionnel des origines Africaines de cette population Antillaise. Nous avons assisté avec Lady M I et Star Eyes à la performance du dimanche qui se déroulait à Paradise Beach. Disons que c’était plutôt contemporain que traditionnel, mais il y a eu de bonnes prestations.

Consultés ce site : www.carriacoumaroon.com vous aurez un aperçu de l’essence du festival.

J’ai téléchargé quelques clips des dernières semaines.

mardi 26 avril 2011

Méridien le petit explorateur – le 26 avril

Nous quittons Bequia, cap sur les Tobago Cays, mais nos décisions étant coulées dans le sable, nous nous arrêtons sur Canouan. Miss météo s’annonce idéale, nous explorons deux mouillages autour de Canouan. Ces mouillages sont souvent inconfortables à cause des vents prédominants de l’est.

Nous ancrons dans South Glossy Bay, réputée pour son mouillage rouleur et y passons une nuit très calme à se faire bercer sous un magnifique clair de lune. La plage de Glossy Bay est très belle – le hic - la piste d’atterrissage de l’aéroport d’un côté, les génératrices électriques de l’autre et des camions transportant du sable à partir d’une barge qui vient d’accoster. On repassera pour le paysage bucolique.

Nous poussons notre petite exploration en contournant quelques récifs et nous mouillons dans The Pool, situé du côté au vent de l’île où la seule protection est l’immense récif (comme auxTobago Cays). Le Raffles Resort, centre de villégiature de luxe, dont j’ai parlé l’hiver dernier est situé tout au fond de ce que l’on peut qualifier d’immense piscine. Depuis notre randonnée sur l’île l’hiver dernier, Méridien voulait absolument se tremper les coques dans ce magnifique bassin aux eaux cristallines. On se garde quand même une p’tite gêne et ancrons dans une baie au sud du Raffles.

The Pool est un secret bien gardé et les bateaux se comptent sur les doigts d’une main. Nous y passons deux belles journées de farniente à chercher, en vain, les beaux sites de snorkeling. Ce fut toutefois un plaisir de se retrouver un ou deux bateaux au mouillage l’espace de quelques jours.

Une soixantaine de bateaux nous attendent au mouillage dans les Tobago Cays. C’est toujours aussi beau, mais y’a toujours de nombreux bateaux et un va et vient sans fin. N’empêche que pour la plongée en apnée c’est l’endroit privilégié dans le sud de l’arc Antillais. Ce fut donc trois autres journées de farniente ou nos seuls soucis étaient de décider du récif sur lequel plonger et de l’îlot sur lequel aller marcher.

Nous passons une nuit à Windward Bay sur la côte au vent de l’île de Mayreau où les bateaux s’arrêtent habituellement le temps de luncher ou d’une baignade. Nous sommes deux voiliers accompagnés de la pleine lune qui illumine les Tobago Cays en fond de décor. Nous passons la soirée assis sur la terrasse avant, à contempler cette magnifique scène nocturne et à observer le ciel où les étoiles filantes circulaient en grand.

Deux jours à Saline Bay où une randonnée sur Mayreau s’impose, puisque l’hiver dernier, lors de notre descente sur la Grenade, nous y étions passés à toute vitesse. Mayreau avec ses 300 habitants, est la plus petite île (4km2) des Grenadines.

Un chemin bétonné relie Saline Bay à Salt Whistle Bay, les deux extrémités de l’île. The Village, situé sur le dessus du gros caillou offre un beau point de vue sur les Tobago Cays et autres îles avoisinante. C’est autour de la petite église catholique, autre point d’intérêt du village, que s’est déroulée l’histoire de Mayreau.

The Village regorge de restaurants, 5-6 au moins, sans compter les petits bars. Le petit hôtel de Salt Whistle Bay appartient à un Canadien, mais je n’en sais pas plus. Il y a quelques autos et un nombre indéfini de chèvres et de chiens. Et voilà on a fait le tour - la visite est terminée.

C’est dans Chatham Bay sur Union Island que nous passons le week end de Pâques. Cette baie est également un secret bien gardé - accessible seulement par une piste et par la mer. Elle compte 4-5 bouis-bouis et un restaurant – bar au décor Polynésien. L'Aqua Restaurant-Bar est simple, épuré, beau et la cuisine y est excellente. Il faut bien se gâter, c'est Pâques et faute de chocolat on se contentera de Pina Colada.

Nous y passons quatres jours à calfeutrer quelques fenêtres autour du carré. Eh oui! Les travaux d’entretiens s’amorcent avant la sortie de l’eau de Méridien prévue le 16 mai.

Avant de quitter sur la Grenade, nous mouillons sous Frigate Island, baie propice à visiter Ashton. Il y a deux villages sur Union Island, Clifton et Ashton. Clifton est le village où sont les bureaux administratifs, les commerces et le port – j’en ai souvent parlé - et Ashton le village dortoir. On n’est pas vraiment obligé d’écrire un blogue pour dire qu’on y est passé, mais situé dans la mangrove, entre deux petites montagnes (Monts Taboi et Pinnacle), lui donne un certain cachet. Il faudra s’y arrêter de nouveau et prendre le temps de monter le Mont Taboi qui le surplombe.