mercredi 29 décembre 2010

Les années se suivent et se ressemblent... – le 28 décembre

Encore un Noël sous la pluie. Certains se souviendront que l’an dernier nous avions passé la journée de Noël à regarder les cordes tombées à l’ile Pinel à St Martin. Cette année nous étions quatre à regarder les cordes tomber à Ste Anne.

Lorsque des invités s’annoncent pour une toute petite semaine, en tant qu’hôte nous espérons le beau temps pour qu’ils puissent en profiter pleinement - mais Dame Nature a ses caprices et en a décidé autrement. Malgré la saison sèche qui s’amorce, la saison des pluies semble s’étirer indéfiniment. C’est la faute à el Niňa paraît-il!!!

Une semaine très re…laxe en compagnie de Josée et Alain avec qui nous avons commencé à découvrir la Martinique. Ma première réaction est de comparer la Martinique à sa sœur la Guadeloupe. Les deux îles ont leur charme, l’une campagnarde, l’autre un peu plus urbaine. Toutefois, l’accueil des gens, je parle des métros installés en Martinique y est nettement plus sympathique qu’en Guadeloupe.

Fort-de-France (FF) (malgré la pluie) est nettement plus jolie et accueillante que Pointe-à-Pitre (PP). Nos nombreuses tentatives, l’hiver dernier, de trouver un certain cachet à PP furent sans succès.

Voir FF et mourir, loin de moi cette pensée, mais de toutes les capitales des Antilles que nous avons croisé, FF est l’une des plus pittoresques, malgré la présence du Colonel Sanders et du MacDonald en plein centre ville. On ne peut rien y faire ils sont partout.

Le front de mer est bien aménagé, les voiliers ont un mouillage dans la baie des Flamands aux pieds de Fort Louis, le parc de la Savane se refait une beauté, le sentier du calvaire surplombant la ville se fait manucurer, le centre ville frétille de monde, la couleur locale est très présente et c’est presque propre. Voilà un premier constat qui évoluera certainement suite à nos prochaines visites.

En route vers Ste Anne, Méridien s’est arrêté dans plusieurs anses, toutes aussi charmantes les unes que les autres. L’anse Mitan, l’anse à l’Âne, l’anse Noire et sa grotte aux chauves souris, les anses d’Arlets et Ste Luce ou la route nous a conduit vers un étal de dorades et auxquels nos invités n’ont pu résister, puisque la pêche miraculeuse est de l’utopie à bord de Méridien.

La semaine se termine à Ste Anne. Le hic : y mouille. Le mouillage y est parfait (lire bien protégé), mis à part les chicaboums (lire : musique) qui quelques fois s’éternisent jusqu’aux petites heures du matin.

La fête de Noël fut très re…laxe, nous avons fait une brève visite à la maison de Jeesus, comme l’appelle Josée, Je dis bien brève car à l’étape du sermon son hôte s’est mit à se répéter. Disons que nous étions à des lunes de la cérémonie auquel j’avais assisté lors d’un précédent voyage il y a plusieurs années de cela – nous étions bien loin du gospel. Peut être que l’an prochain tenterons-nous une visite dans une autre maison de Jeesus.

Une dernière journée de temps maussade que nous tentons de maximiser en nous rendant à la plage des Salines. Une randonnée de spinning dans la glaise, mais Miss Météo fini par se calmer le pompon et le retour se fait presque sous le soleil.

C’est le vide à bord de Méridien. Josée et Alain nous ont déjà quittés, 1ière Escapade et Dame Licorne viennent prendre l’apéro et Yuki s’ajoute à la bande de joyeux lurons. Les heures d’apéro entre équipage de bateaux sont toujours très agréables et les échanges très conviviales.

Un gros merci à vous tous qui nous avez envoyés des courriels de bons vœux et aux quelques téméraires qui se sont hasardés à écrire des commentaires. C’est toujours un grand plaisir de vous lire.

Je constate que la visite du Père Noel sur le roof de Méridien a soulevé un questionnement. Je pense que nous avons été très chanceux qu’il s’y arrête, mais comment s’y prend t-il? C’est un secret bien gardé. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais Rudolph suait en v’limeux - il y avait des gouttelettes sous le traineau.

Photos à venir d’ici deux jours.

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël et Bonne Année

Le Père Noël arrive dans quelques heures, la Nouvelle Année dans quelques jours. Il faut profiter de cette période de l’année pour prendre un peu de repos et célébrer avec les êtres qui vous sont chers.

Nous vous souhaitons une très belle période des Fêtes et que vos désirs les plus chers se réalisent en 2011.

Ghyslaine et André

samedi 18 décembre 2010

De retour à l’Ile aux Fleurs – le 14 décembre

La traversée entre Rodney Bay, Ste Lucie et la Martinique fut un vrai délice. De plus, elle s’est terminée sur une note euphorique. Un banc de dauphins nous attendait à l’arrivée au Marin. Voir ces cétacés nous sourire tout en pirouettant autour de Méridien, fut tout un cadeau. On ne se lasse vraiment pas de les voir se frôler le long des coques; Ils repartent et laissent la joie de vivre sur leur passage.
La Martinique sera donc notre port d’attache pour les prochains mois, malgré les quelques escapades prévues vers les îles voisines. Vous vous rappellerez que nous y sommes passés assez rapidement l’an dernier (le temps d’endommager l’annexe). La Madame s’était bien promit d’y passer plus de temps cette année.
Question de vous situer : Lorsque Christophe Colomb découvre l’île en 1502 les Arawaks et Carïbes y vivent déjà et surnomment l’île Madinina = Ile aux Fleurs. En 1635, Pierre Belain d’Esnanbuc (jamais entendu parler) arrive au Carbet et la colonisation débute. St Pierre devient la capitale surnommée ‘‘le petit Paris’. Suite à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902, St Pierre et ses 30 000 habitants sont ensevelis et Fort-de-France (FF) deviendra la capitale. L’or sucré que représente à l’époque la canne à sucre, est convoitée par les Anglais qui occupent l’île entre 1794 et 1815. Suite à la reprise de l’île par les Français, le marché de la canne à sucre tombe. L’’aristocratie perd son influence politique et le député Victor Schoelcher abolit l’esclavage en 1848. La bibliothèque dans FF porte d’ailleurs son nom. Voici en résumé 400 ans d‘histoire…Martiniquaise…..
Côté géographique, l’île compte 415 000 habitants. Elle est divisée entre le nord et le sud. Le nord est dominé par la Montagne Pelée (altitude de 1397m) et regorge d’une végétation luxuriante. Au sud le paysage est beaucoup plus aride, on y retrouve de plus petites collines et les belles plages. L’île fait 80km de long et 39km dans sa plus grande largeur.
Deux saisons se distinguent : L’hivernage de juin à novembre, la saison des pluies. Le carême de décembre à mai, la saison sèche. Nous y sommes. Alors durant cette période les alizés du N et du N-E fournissent une bonne ventilation et ce qui permet d’éviter les chaleurs excessives que nous avons connu à la Grenade. Les nuits sont effectivement plus fraîches, il nous faut dorénavant une petite couverture la nuit.
Ici depuis trois jours et voilà que le hors bord de l’annexe est tombé en panne au beau milieu de l’immense ancrage du Marin. Méridien et Méridienne à la dérive dans leur char comme j’aime bien appeler l’annexe. Des Français et par la suite des Allemands ont eu la gentillesse de nous remorquer jusqu’à Méridien. Le capitaine a revêtu un de ses nombreux chapeaux, soit celui du mécanicien. Trois heures plus tard avec à son actif un carburateur démonter et remonter, le hors bord fonctionnait mieux que jamais…jusqu’à la prochaine panne, c’est inévitable..
Nous serons bien entourés cette année pour la saison des Fêtes. Josée et Alain passeront Noël avec nous et vers le 30 nous rencontrons Maryse et Guillaume à Ste Lucie. Méridien sera occupé et surement un peu moins présent, mais venez faire votre tour de temps à autre, si on a la chance on laisse un petit mot.

samedi 11 décembre 2010

Manicou - le 11 décembre

Ceux qui suivent le blogue se souviennent du Food Festival à Victoria à la Grenade ou le manicou était un met dégusté par le capitaine. J'ai fait une petite recherche car je pensais que c'était du genre animal plus fourrure et moins rat. Semble-t-il qu'il est dans la famille des marsupiaux. Voici le manicou communément appelé opossum austral. Très courant en Martinique? Miam Miam !!!

En route vers le nord – le 10 décembre

Le nord s’arrête à la Martinique, ne vous inquiétez pas on ne rentre pas au pays. Depuis Union Island aux Grenadines, nous avons fait de belles journées de navigation. Des vents dans les 15 – 20 nœuds - au prêt. La traversée du Bequia Channel (entre Bequia et St Vincent) ainsi que la traversée du St Vincent Channel entre St Vincent et Ste Lucie, furent des moments magiques. Il n’y en a pas beaucoup de ces moments magiques. Alors lorsqu’ils passent nous les savourons. Surtout lorsque les 10 derniers milles se font avec Éole en plein dans le pif. Nous arrivons à Rodney Bay, Ste Lucie, en même temps que les premiers voiliers qui participent à ARC. Je vous explique, ARC= Atlantic Rallye for Cruisers. C’est le même principe que la Caribbean 1500, mais organisé par le World Cruising Club, donc d’envergure internationale. Il y a plusieurs circuits dont un qui fait le tour du monde. L’ARC se fait des Iles Canaries à Rodney Bay, soit 2700mn. C’est le 25ième cette année. Il y a 233 voiliers et 26 pays représentés. Le départ des Iles Canaries c’est fait le 21 novembre dernier et les premiers sont arrivés il y a quelques jours. Un membre d’équipage sur un voilier déjà arrivé, nous a dit que la traversée fut loin d’être extraordinaire. Certains ont pris une route plus au nord et ont combattus le vent, d’autres ont pris une route plus au sud et n’ont pas eu de vent. Les bateaux de la taille de Méridien ne sont pas encore arrivés, mais devraient arriver avant Noël. C’est bien agréable de voir les bateaux passer la bouée d’arrivée de notre mouillage. Hier nous sommes allés admirer sur les quais, ces méga–voiliers se faire laver et nettoyer par les équipages. Il y a beaucoup d’activités d’organisées, beaucoup de monde et une belle ambiance.

lundi 6 décembre 2010

Leaving Grenada – December 5

To the French speaking readers, you are on Méridien’s blog. For the enjoyment of Jim (remember one of the crew members of the Caribbean 1500) who is trying to follow our blog, I promised that I would write at least one in English. I tested Google translator on my text and sometime it is a real nonsense - the Google robot does not understand nuance.

This past week in Clarkes Court Bay was focused on trying to finish the installation of the Nu-Teak on the steps. Because of rain and showers was all we had, we left on December 4 and still some work needs to be done. We knew the weather would not be perfect for the crossing to Carriacou (which is only 30 miles) but we wanted to be in Martinique before our visitors arrived. So, between work and the rain, we also prepared for our departure. We stocked the cooler with meat from Whisper Cove Marina.

Jim, in one of my previous blog I explained that a couple from Montreal took over this small marina over a year ago and is revamping it. Also, aside from the marina, they developed a niche which is a meat market where we find good local meat with the North American cuts and not the machete cuts. All vacuumed pack, very practical for boaters.

Last Friday, we did groceries shopping from Clark’s Court Bay Marina in a small bus with more than 30 other boaters. Friday morning is a very busy day because the cargo arrived on Thursday and shelves are fully replenished. Buses from various marinas, for boaters are scheduled to go to St Georges. We’ve been there a couple of time before but we were 8-10 persons. But last Friday, on the way back, imagine 30 boaters, jammed pack in a bus with provisioning all over. Let’s say that doing the groceries with the crowd, is not the portion of our daily boater’s life we enjoyed the most. But a few days earlier, we certainly enjoyed walking, with our friends from Absaroque, to the North South wine place to stock the wine cellar. We also had a very casual smoked meat dinner with few other peoples that Gilles and Marie, the owners of Whisper Cove Marina, organized that night.

Since every day bring something exciting in our boater’s life, guess what!!! Thursday night André’s computer, on which he gets all the buoyweather report, and winlink stuff, went kaput. This is the third computer that walks out on us in a year. I guess we have a very bad computer aura. Friday, he visited Mr. Absaroque who knows more than he does with computers, but, although it seems that we may be able to retrieve the files once in Ottawa next summer, it is over for this season. An order is already place in Canada with the visitors coming in December. In the meantime, the captain download, some of his programs on the first mate computer who hopes that hers will be able to handle this for a little while.

On December 4, we set sail towards Tyrrell Bay, Carriacou. Méridien, motored for 3 hours, and once Grenada was behind us, we hoisted the sails, and away we went. We really enjoyed the close reach with 20-25 knots wind - really nice sailing. Although rain was forecasted, it was all around us but our weather gears were useless. Anchored by 2:30 in Tyrell Bay we were relaxing in the cockpit when the rain showed up once again.

We could now say that the live-a-board and sailing life has really started for this season. Today on our way to Union Island, we stopped for lunch and a little dip at Sandy Island. As citizens of this planet, it is a privilege to enjoy this secluded, wild and pretty little paradise. Afterward, a smooth sail brought us to Chatham Bay on the west side of Union. Very nice anchorage, hopefully we will be able to spend some time on our way back in April. The weather forecasted for next couple of days should allow us a nice sail toward Martinique.

New photos and a video were added to our photo and video albums.

vendredi 3 décembre 2010

Victoria – Food Festival - le 28 novembre

Enfin un petit moment de répit, les travaux sur les marches sont mis en attente. Nous sortons enfin de notre tanière, faire une petite virée à Victoria située sur la côte ouest de l’île, environ 2 heures d’autobus de Clarkes Court Bay. La communauté de voiliers est très dynamique et s’organise beaucoup d’activités et de sorties dans l’île.

Des voiliers des US, des UK et du CDA sont en grand nombres. Viennent s’y ajouter des Allemands, Australiens, Suisses, Français, Hollandais, un peu de tout finalement. Tous les matins à 7:30 le Cruising Net, le réseau local de nouvelles (et de potinage) des plaisanciers à la Grenade prend l’antenne sur la radio VHF. Les voiliers qui arrivent et ceux en partance s’annoncent; les demandes de renseignements sur tout sont à l’honneur - les gens n’ont qu’à demander et il y a toujours quelqu’un à l’écoute qui peut fournir les renseignements - docteur, dentiste, mécanicien, spécialiste en bateau etc… Les commerçants locaux annoncent les événements et spéciaux des jours à venir et le tout se termine par les activités sociales à venir - parties de dominos pour les dames, soirée film, journée d’échange de livres au profit de la société du cœur, horaire des autobus vers St Georges pour aller faire les courses etc..

Pour en revenir à notre petite virée sur Victoria, nous étions trois autobus. En route, arrêt à un pit stop où Mommy nous attendait avec sa spécialité, costard à la vanille congelée dans un tit sac de plastique. Ah! un genre popsicle me direz-vous? C‘est à peu près cela – un popsicle maison. Sauf qu’il fallait couper le coin du sac (qui a trainé Dieu sait où) avec ses dents. Chantal j’ai pensé à toi, tu aurais fait comme bien des gens, pris une bière – mais la costard était bonne et crémeuse. Le Food Festival se tient le dernier samedi de chaque mois, dans cette petite communauté d’environ 3000 habitants. Nous étions les seuls touristes de la place et ne sommes pas passés inaperçus – 36 qui débarquent dans une toute petite rue du village. Les gens sont bien organisés et fort sympathiques. Les dames préparent des plats de toutes sortes. Bon, ce n’est pas le salon des saveurs et il ne faut pas faire la fine gueule, mais c’était très agréable et très local. Comme nos fêtes de villages.

Il y avait tout de ce dont nous sommes habitués à manger dans les îles, - plats de poissons de toutes sortes, grillé, bouilli, steamer, frit, du poulet, du boeuf, peas and rice, des nouilles, des légumes racines, nature, gratiné ou en sauce et du moins connu – notre découverte - du manicou. Curieuse de connaître l’origine de cette viande qui ressemble à du bœuf, on me dit que c’est « a wild beast with fur running in the bush ». Un lièvre, un raton laveur, me dis-je - mais non y’a pas de ces petites bêtes ici et je fini par découvrir que c’est de l’opossum.

La petite bête a un goût de viande sauvage et contient beaucoup de petits os. Une dame du groupe a même trouvé la mâchoire du manicou dans son assiette ce qui l’a un peu refroidi. Ah! les découvertes culinaires!!!! De mon coté j’ai choisi une valeur sur, du poisson frit à l’apparence de fish cake et de l’arbre à pain frit. Après trois fois je ne comprends toujours pas le nom du poisson mais d’après la description de la dame, j’en conclu poisson des chenaux-éperlan....mais qui sais ce que j’ai vraiment mangé. C’était très bon.

Dessert - sorbet maison aux fruits de la passion et gâteau à la pomme de terre au rhum.

Le hic, (pour les voileux qui sont des couches tôt), dans les îles les activités de soirées commencent et finissent tard. Il était 20:30 et nous étions prêts à partir. Dans leurs plus beaux atours, les locaux commençaient à arrive des plus jeunes aux plus âgés et la musique débutait à peine. Pour l’ethnographie on repassera, dommage ca commençait vraiment à être intéressant- mais nous avions 2 heures d’autobus à se taper.

Ce fut une petite escapade que nous avons grandement appréciée et nous nous sommes endormis avec des images pleins la tête ce soir là.

André, Denise et Jean-Pierre d'Absaroque.

Un gros merci pour les commentaires qui nous ont bien fait rire. Les commentaires nous redonnent vraiment un regain d'énergie.

vendredi 26 novembre 2010

Les pirates, la Thanksgiving et la pluie - le 26 novembre

Le 24 nous avons assisté à une conférence donnée par un agent de la garde côtière américaine sur la piraterie envers les plaisanciers. Bien que nous en sommes très conscients c’est évident que les équipages n’ont aucune idées comment réagir devant ce genre d’agression. Dans la zone à risque, soit autour du Venezuela, il y a environ 10 à 20% des bateaux qui se font attaqués. Il s'agit surtout d'abordages à la pointe du fusil.

Dans les Antilles, c’est presque minime mais il faut tout de même être vigilant. Il s’agit plutôt de vols lorsque les gens sont absents ou durant la nuit quand les gens dorment. Parmi l’auditoire, des équipages ont raconté leur mésaventure dans les îles. Le cash, les instruments électroniques et les dinghys sont très convoités (pas de danger pour le nôtre il faut constamment le gonfler).

Suite à cette présentation j’en conclu que dans la zone à risque il faut être entrainé au combat pour se défendre contre les pirates. Ce qui n’est généralement pas dans la nature des voileux que nous sommes. Il a tout de même donné des petits trucs afin d’être un peu plus aguerrit et vigilant. Ne vous inquiétez pas nous ne sommes pas dans une zone à risque et soyez vigilants vous aussi.

Sur une note plus festive, hier, nous avons célébré la Thanksgiving États-Uniennes. Clarkes Court Bay Marina organisait un lunch. La marina s’occupait de cuire la dinde et les équipages apportaient les victuailles. Victuailles, ils y en avaient, dinde, farce, sauce, pommes de terre, légumes, canneberges, salades, tarte à la citrouille et j’en passe. Suite à ce lunch gargantuesque, inutile de vous dire que nous avons fait fît du souper. Malheureusement je n’avais pas ma caméra et ce lunch ne pourra rester gravé dans les annales de Méridien.

Nous ne bougerons pas d’ici lundi, question de terminer notre histoire de bois. Sauf que dame météo ne coopère vraiment pas depuis deux jours et les orages ne cessent de se succéder. Vous allez me dire de quoi se plaint-elle encore - elle est au chaud? Je sais, du verglas à Montréal, de la neige à Québec et j’imagine que l’hiver doit se pointer à Ottawa aussi. Mais pendant ces pluies diluviennes, nos travaux stagnent. Si nous pouvons finir par finir, nous prévoyions passer quelques jours à la marina de Fort Louis à St Georges, afin de terminer les deux marches du bas, faire quelques provisions et enfin quitter pour la Martinique. Ne vous en faites pas Josée et Alain nous devrions être là à temps.

Anecdote de dinghy - le 23 novembre

Un voisin d’ancrage qui retournait à son bateau en dinghy à pleine allure, a perdu son moteur hors bord. Cela c’est produit à quelques mètres de la proue de Méridien. Nous avions l’impression de regarder une bande dessinée. C’était malheureux et cocasse en même temps.

Le dinghy a fait une stepette – genre tête à queue avec arrêt instantané. Floc le hors bord (de 25 forces) disparu dans 12 mètres d’eau plutôt opaque. Debout dans son dinghy le capitaine implorait le Seigneur du mot à quatre lettres que nos collègues anglophones utilisent. On en aurait fait tout autant et encore plus avec tous les saints que nous avons.

Le lendemain matin, la communauté de bateau lui donnait un coup de main. Après quatre bonbonnes, Jim d’Emerald Seas (que nous connaissons), a retrouver le moteur. Avec l’aide d’autres bateaux le moteur fut remonté à la surface. Le surlendemain le hors bord siégeait à nouveau sur le dinghy. Un lavage à l’eau douce et surement un peu d’amour lui a redonné vie.

Semble-t-il que ca fait plusieurs fois que ce capitaine perd son hors bord de cette façon. L’histoire ne dit pas s’il a retrouvé le moteur à chaque fois.

jeudi 25 novembre 2010

Histoire de bois, un autre projet d'envergure - le 23 novembre

Toujours ancré Clarkes Court Bay nous entreprenons un autre projet. Remplacer le bois des deux portes du plancher dans le cockpit et des marches arrière bâbord et tribord. Vous vous souvenez du formulaire C 14 à l’aéroport de la Barbade? C‘était pour nous permettre d’importer le Nu Teak et d’avoir l’immense plaisir de l’installer.

Nous ignorions que nous allions nous amuser comme des petits fous. Grosse job en effet. Après quatre jours nous en avons à peine la moitié de fait. Décoller le bois de la fibre de verre et retirer le produit caoutchouteux sous le bois étaient quequechose….ensuite c’est l’installation du Nu Teak.

On mesure, on coupe, on colle, on découpe, on ajuste, on calfeutre et on ponce. Voici quelques photos de l’exercice.

Et c’est pas fini toutes les marches restent à faire mais les détails s’arrêtent ici, vous verrez le résultat, une fois l’ensemble de l’œuvre terminée.

Dire que vous nous imaginés à siroter des pina colada sous les palmiers!

J'ai oublié de mentionné que le capitaine enregistre notre position, donc si vous voulez savoir où nous sommes vous n'avez qu'à cliquer sur l'onglet Notre position.

lundi 22 novembre 2010

Whisper Cove Marina - le 21 novembre

Une nuit au mouillage dans la baie de St David et au petit matin on installe la grande voile. Nous quittons enfin la ruche de moustiques qu’est le chantier de Grenada Marine. Nous naviguons cinq milles plus au sud. Il faut dire que la côte sud-ouest de la Grenade regorge de baies bien protégées aussi tentantes les unes que les autres.

Méridien se dirige vers Clarkes Court Bay. L’hiver dernier, son ami Sapphire lui avait recommandé de s’arrêter à la marina de Whisper Cove, où il y a une boucherie. Quelle belle découverte!

Marie-France et Gilles, des navigateurs du Québec y ont jeté l’ancre pour de bon. Ils ont acheté il y a environ un an, Whisper Cove Marina et y ont parallèlement développé une niche inexistante à la Grenade, soit une boucherie de vente au détail.

Il faut dire que les îles EC (lire îles qui utilisent l’eastern caribbean dollar, anciennes colonies britanniques) ne donnent pas vraiment le goût d’être carnivore. On se retranche sur les légumineuses, les légumes racines, les pâtes et le poisson. Mais pour en revenir à Whisper Cove Marina, son propriétaire nous a expliqué que lorsqu’il est arrivé ici il a fait le tour des super marchés, s’est rendu dans un abattoir, a acheté un quartier de viande, l’a fait vieillir, attendrir, couper (ici c’est habituellement la coupe machette peu importe le morceau) en a donné à d’autres bateaux et l’idée a germée.

Adjacent au restaurant et bar de la marina, on peut s’approvisionner au ‘Little Store’ en viande et poisson frais ou congelés sous vide. À date nous avons dégusté du thon (qualité sushi) et des saucisses italiennes maison. Divin – est le seul qualificatif. Le congélateur n’attend que d’être stocker avant notre départ vers le nord.

Méridien lève son chapeau à ce projet d’entreprenariat qui doit être doublement souligné car la viande est de production locale (Carriacou) et non de l’importation.

Je me dois de mentionner que la marina est très sympathique. Modeste, très agréable et une propreté impeccable, on s’y sent presque chez nous.

Jeudi soir à notre arrivée c’était la soirée St-Hubert. Oui, oui vous avez bien lu. Poulet grillé, frites, sauce et une traditionnelle. La touche Grenadienne en fait un plat a saveur maison, désolé M. St-Hubert. Par hasard, nous y avons rencontré Absaroque et Emerald Sea, ce fut donc une soirée passée en très agréable compagnie.

Nous passerons plusieurs jours à Clarkes Bay Court afin d’entreprendre un autre projet d’envergure. À suivre…

mercredi 17 novembre 2010

Mise à l'eau en rafale - le 17 novembre

Une mise à l'eau avec une journée de retard. Que voulez-vous c'est l'island time. Il faut s'y faire. D'autres bateaux ont attendu 4-5 jours....donc on se console. Sur l'eau depuis 15:30, nous sentons enfin la brise de la mer, moins de moustiques qui nous dévorent les mollets (c'est quand même pas parfait) et une pleine lune qui illumine notre premier souper dans le cockpit. C'est le bonheur total. Voici en rafale la mise à l'eau de Méridien. J'ai de l'expérience à prendre sur cette méthode de faire.

lundi 15 novembre 2010

Histoire d'eau - le 14 novembre

Depuis 13 jours, c’est le branle-bas de combat des travaux en vue de la mise à l’eau prévue le 16 novembre. La première semaine nous avons hébergé à quelques pas d’ici, question d’aérer le bateau du Home Zone, produit toxique, visant à exterminer toute trace de vie durant nos six mois d’absence. À date cela semble avoir réussi, aucune trace de ces petites bêtes indésirables, sauf des nano­-grenouilles à ventouses que nous avons trouvées dans le cockpit sous les écoutes. Elles étaient cinq, bien vivantes mais pas de quoi se faire un festin d’une seule cuisse. Méridien était en assez bonne forme, compte tenu du facteur humidex qui est à son top durant la saison des pluies. Toutefois une infiltration d’eau par la fenêtre tribord du carré a certainement favorisée la propagation de la moisissure. En voici quelques exemples :

Le calfeutrage de la fenêtre est donc passé l’item numéro un sur la liste des priorités la première journée.

Tout compte fait, nous ne sommes ni pires, ni mieux que les autres bateaux. Tous en ont pour quelques jours ou semaine à réparer, vadrouiller et rafraîchir son condo flottant.
Le capitaine en a toutefois pris pour son rhume avec l’imperméabilisation des réservoirs d’eau. Il faut tout d’abord expliquer que la grande majorité des bateaux ont des réservoirs d’eau en plastique ou en inox. Les nôtres sont en fibre de verre car ils font parties inhérentes des coques bâbord et tribord.
En avril dernier, un test sur l’ensemble des coques avait démontré un taux d’humidité sous les réservoirs. En examinant l’intérieur des réservoirs André avait noté quelques signes de détérioration. Nous avions donc retiré les hublots d’accès des réservoirs, question de faire évaporer l’humidité, tant soit peu, durant les six mois d’absence.
L’eau sur un bateau étant vitale, les réservoirs deviennent la priorité. André demande conseil auprès de l’expert en structure qui suggère l’approche du revêtement de caoutchouc. Le produit s’annonce sans odeur et écolo. L’avenir nous le dira bien.
Le capitaine ne sait pas encore dans quelle galère il s’embarque et quelle sale job l‘attend!!! À date, elle passe au premier rang des pires travaux exécutés sur Méridien.
La méthode caoutchouc se fait en deux étapes. Tout d’abord, un gars de la cours est venu réparer une fissure du réservoir avec de la résine d’epoxy. Tout va bien.
Première étape, André applique une couche d’un produit après/scellant à l’intérieur des réservoirs. L’inaccessibilité des réservoirs est digne des contorsions des athlètes du Cirque du Soleil. Cette première étape se fait tant bien que mal. Il s’en dégage une odeur à vous faire halluciner et tout doit être nettoyé à l’acétone – autre odeur hallucinogène. Une journée de passée, voilà pour la première étape. Les deux jours suivant c’est l’application du produit de caoutchouc. Il faut mélanger deux produits, qui une fois concoctés prennent l’aspect d’une pâte à gâteau épaisse et gunky. En faite c’est une pâte en passe de devenir caoutchouc. Attention! C’est collant et le produit se manipule très mal. Huit rouleaux et huit pinceaux plus tard, la deuxième étape est terminée.
Pauvre capitaine, la chaleur intense mouillait le masque de protection et les gants de latex se remplissaient de sueur. Des ecchymoses tout autour de la taille et des bras lui rappelleront encore pendant quelques jours cette histoire d’eau.
Nous espérons toujours notre libération du chantier le 16. La vie sur le dur commence à nous irriter le caractère et nous attendons le retour sur l'eau avec beaucoup d’impatience.

mercredi 3 novembre 2010

L’échappée belle – 3 novembre 2010

L’hiver se prend vraiment au sérieux et nous saupoudre, une journée avant le départ, d’une mini-bordée de neige dont nous nous serions bien passée. Nous l’échappons belle, l’hiver ne nous aura pas. Sans aucun regret (sauf de laisser familles et amis(es) nous quittons vers les Antilles, où l’ouragan Tomas s’est abattu en fin de semaine. Heureusement la Grenade l’a échappée de justesse, de la pluie tout au plus, pendant que la Barbade, Ste Lucie et St Vincent se sont farcies un Tomas- catégorie 1.

Nous avons seulement écopé des séquelles touristiques de Tomas. L’aéroport de la Barbade étant fermé en fin de semaine, elle débordait de passagers en attente des départs retardés à lundi. Ce fut donc six heures d’attente au lieu de quatre. Mais là n’est pas mon propos, et compte tenu de la quantité de monde qui y circulait, ca roulait rondement.

Le hic pour nous c’est produit lorsque nous avons changé de ligne aérienne. Étant donné qu’à ce temps-ci de l’année il n’y a pas encore de vol direct sur la Grenade, nous avons transité par la Barbade, où nous changions d’Air Canada à LIAT.

Nous savions qu’Air Canada allouait deux bagages par personne. Tout c’est bien passé de ce côté. Nous savions aussi que LIAT ne permet qu’un bagage et que nous devions payer l’excédent de bagages. Cet exc.dent de bagage étant dû à de l’équipement de bateau et non à un caprice vestimentaire. Le préposé nous explique qu’il est incertain (malgré les frais) si les quatre bagages seront sur l’envolée. L’envolée est complète et il ne sait pas quand les deux autres bagages seront expédiés. Peut être sur la prochaine envolée, peut être demain matin!!!!

André lui demande s’il ne peut pas faire une exception, car nous transportons de l’équipement de bateau et une personne nous attend à la Grenade avec un formulaire C-14. Ce formulaire nous permet d’entrer légalement ces matériaux à la Grenade. Pendant ce temps je me dis : Hé Capitaine que fais-tu de l’excès de poids? On vole en Dash 8, as-tu envie de te rendre à la Grenade???? Je suggère donc d’expédier les deux bagages contenant les matériaux du bateau seulement. Un premier problème.

Lorsqu’André explique au préposé que nous apportons de l’équipement sur notre bateau, il nous demande une copie du formulaire C-14. Voilà le deuxième problème qui dégénère. Nous n’avons pas le formulaire C-14, il n’y a pas de copie. L’original est entre les mains du chauffeur qui doit nous attendre à l’aéroport à la Grenade. En tant qu’anciens fonctionnaires, on se dit que nous sommes à un univers des doubles et triples copies auxquelles nous étions habitués.

Le préposé nous demande également la preuve que Méridien est bien à la Grenade. Il dit qu’il doit s’assurer que nous ne sommes pas des immigrants illégaux (oui c’est bien le terme qu’il a employé – un chausson aux pommes avec ça!!!!!). Quand et comment quitterons-nous la Grenade? Je me suis alors demandé ce qu’il en avait à cirer qu’on ne quitte pas la Grenade. Si c’était le cas et le pot aux roses était découvert, LIAT est tenue responsable et doit payer une amende.

Le permis de croisière est à bord de Méridien et nous n’avons pas de billet de retour. On a beau lui expliquer que nous quittons la Grenade début décembre au plus tard, que le permis de croisière est à bord, mais que vaut la parole d’un sans papier… devant l’autorité. Il nous dit finalement que s’il peut obtenir une copie du formulaire C-14, il nous laissera partir.

Il est 15:15 et l’embarquement est prévu vers 17:00 – nous ne savons pas qu’il y aura du retard et que nous quitterons seulement à 19:00. On a un peu de temps, mais avec « l’island time » - on ne sait jamais. Heureusement, nous avons le nom et le numéro de téléphone du chauffeur. Je monte la garde des bagages devant le guichet et André part tenter de régler le problème. Environ 45 minutes plus tard le préposé recevait le formulaire C-14 par fax. Nous payons pour l’excès de bagages. Enfin, nous sommes libres et nous pouvons partir! Toutefois, le préposé ne peut toujours pas nous garantir si tous les bagages seront du voyage, peu importe, on règlera cela en temps et lieu.

On l’a échappée belle…

Le chauffeur nous attendait à la Grenade avec le C-14, les 4 bagages étaient à bord de notre envolée et la procédure à la douane s’est déroulée amicalement.

Bon retour à la Grenade.

dimanche 24 octobre 2010

De retour le 1er novembre

Brrr… le mercure a atteint le 0 Celsius et Miss Météo annonce quelques flocons de neige. Il est grand temps de partir. Un saut d’avion et nous serons sous le soleil des tropiques pour une autre saison aux Antilles.

Noël se fêtera à la Martinique¸ le reste de l’hiver se poursuivra au gré des vents et au hasard des rencontres. Pas d’itinéraire. Cet hiver nous voulons prendre notre temps et nous imprégner de la couleur locale. Question de vous rappeler des récits de l’hiver dernier, vous pouvez visionner le gadget Vidéo sous lequel se trouvent quelques petits clips. Le gadget Vidéo est sous le gadget Photo à la droite de l’écran.

On vous reparle au retour à la Grenade prévu le 1er novembre. Yesss, plus qu’une semaine et nous serons à bord de Méridien.

Bon visionnement et à bientôt,

Ghyslaine et André

lundi 26 avril 2010

14 au 25 avril - Saint David Harbour - Grenade

Vous ne saurez rien de la Grenade car notre séjour dans l’île c’est limité à St David Harbour. Des heures à nettoyer, laver, cirer, frotter, ranger et réparer Méridien. Le hic – le soleil de plomb – la chaleur ca va toujours, mais les No-See-Them qui ont une attirance particulière aux mollets, aux chevilles et aux orteils - jour et nuit - ca irrite le caractère. Surtout celui de la madame, car M. le capitaine n’a aucune réaction aux maudites piqures… Bon c’est terminé la madame a ventilé sur les moustiques.

Nous sommes satisfaits de Grenada Marine. Ce n’est pas une marina mais une cour où sont remisés environ 250 bateaux pour la saison des ouragans. Le site est sur un ancien marécage, aménagé en entrepôt à ciel ouvert de bateaux. Bien protégé contre les ouragans et entouré de montagnes.

Selon la rumeur qui circule, le proprio, Jason Fletcher est natif de la Grenade et vient d’une famille modeste. Il a construit sa propre entreprise et s’est trouvé une très belle niche. Compte tenu de la violence à Trinidad, de plus en plus de bateaux sont remisés à la Grenade. Grenada Marine a environ 80 employés et une panoplie de services sont offerts : mécanique, électronique, électricité, fibre de verre, menuiserie, canevas, voilerie, tout pour les bateaux.

En résumé, trois nuits à l’ancre, à se faire rouler dans la baie de St David et toutes les autres à se faire piquer sur le berceau dans la cour. Coté technique, la sortie de l’eau s’est très bien passée jusqu’à ce que Méridien soit remisé à sa place. Premièrement, les employés ont mal jugé la distance du catamaran voisin, ce qui c’est terminé par une belle égratignure sur ce superbe bateau. Vous ne pouvez vous imaginer, l’engueulade à laquelle nous avons assisté. Les seuls mots à comprendre étaient le four letter word, (qu’utilisent les anglophones) - même en patois ils utilisent ce mot. Nous espérions seulement qu’ils ne s’en prennent pas à Méridien.

Lorsqu’ils ont déposé Méridien sur les supports, André a souligné qu’il n’y avait pas de point d’ancrage afin de fixer les sangles. Les assurances exigent que le bateau soit attaché au sol en cas d’ouragan. On nous a répondu : « No problem, on en ajoutera de nouveaux ». Ce qui veut dire creuser un trou, couler du béton et y fixer une chaine. La seconde a dit au capitaine, « cela n’a pas de bon sens », ils ne peuvent pas mettre les bateaux à la va comme je te pousse et couler les points d’ancrage n’importe où, c’est un non sens.

Persévérant comme tout bon capitaine, à tous les jours il demandait l’installation des sangles en sachant très bien qu’il y avait un problème. Pour faire une histoire courte, ils ont du déménager le bateau à nouveau. Tout cela c’est prolongé sur une période de deux jours. Même M. Fletcher a été impliqué et ils ont finalement fini par régler le problème. Ils ont tassé notre voisin (celui à l’égratignure) et Méridien de dix pieds sur la droite. Ainsi les points d’ancrage étaient ajustés aux quatre extrémités de Méridien. Ils opèrent vraiment au jour le jour – et n’ont aucun sens de l’efficacité. On en a conclu que c’était vraiment culturel et qu’il faut tout simplement s’adapter et faire preuve de patience.

Sauf, ce contre temps, tout c’est bien passé. Je ne sais pas ce que nous réserve l’automne car des travaux sur les coques doivent être effectués durant l’été. On verra bien et on se croisent les doigts.

Un peu de poison à l’intérieur de Méridien, afin d’éviter la moisissure et c’est la fermeture officielle de notre première saison dans les Antilles. Les deux dernières journées de notre séjour seront consacrées à l'oisiveté totale à Grand Anse (question de se reposer un peu).

C’est donc ici que prend fin mon long monologue de l’hiver 2009-2010. Durant l’été nous ajouterons en ligne un album vidéo. Nous sommes loin des Spielberg, mais c’est une première tentative.

Nous vous souhaitons un très bel été et Méridien devrait être de retour au début novembre pour de nouvelles aventures. En attendant voici un dernier couché de soleil sur les Antilles.

vendredi 16 avril 2010

8 au 12 avril - La Grenade

Un passage sur la Grenade plutôt rapide. L’archipel de la Grenade compte 3 îles habitées, dont la Grenade 9O 000 h. Carriacou 9 000 h. et Petit Martinique 1 000 h. Un arrêt à Petit Martinique qui est toute petite, on en fait le tour à pieds en 2-3 heures. Nous constatons que depuis notre dernier passage, un entrepreneur a construit un petit édifice dans lequel il a une épicerie, un service de vente et réparation d’ordinateurs et une boutique de souvenirs. L’île est très peu fréquentée, les voileux doivent représenter la majorité des visiteurs. Les habitants de Carriacou vivent de l’agriculture, de la pêche et sont reconnus pour la construction de bateaux, du style Scaramouche (dans l’album photos des Grenadines) et surtout des bateaux de pêche ou petits voiliers.

Carriacou est un trésor caché. Les touristes y viennent de la Grenade en traversier. Ils y passent quelques jours ou retournent la journée même. C’est hors des sentiers battus, un peu comme Union Island, les gens sont sympathiques, les distances courtes, il y a de très belles plages et pas de gros complexes touristiques. Carriacou a encore tout le cachet des îles comme on peut se l’imaginer.

La traversée sur la Grenade se fait sur la côte Atlantique. Une belle traversée (30mn) mais Méridien doit se contenter de 10-15 nœuds de vent. Il aurait tout de même préféré plus de vent pour cette dernière traversée. Hector a bien gardé le cap cette fois ci. Le capitaine ne comprend toujours pas ce qui ce passe avec lui. Probablement un autre projet de réparation qui s’ajoutera sur la liste du capitaine pour l’an prochain…

Nous voici à notre destination finale, Grenada Marine à Saint David Harbour au sud-est de la Grenade. Méridien y passera la saison des ouragans. Depuis une semaine la saison des pluies, se fait sentir, les journées sont nuageuses, extrêmement chaudes avec un facteur humidex de 100%.

Les plans de navigation pour l’hiver prochain ne sont toujours pas définis. Le retour sur Méridien est prévu vers la fin octobre. Entre temps, nous réfléchirons vers quel nouveaux horizons les vents nous conduirons.

Pour l’instant, nous préparons Méridien à la mise à terre. Je vous reviens d’ici notre départ vers le Canada prévu le 27 avril.

samedi 10 avril 2010

26 mars au 7 avril – Les Grenadines

Wow! nous sortons du paradis. Les Grenadines sont un superbe terrain de jeu pour les plaisanciers et nous l’avons apprécié davantage en catamaran qu’en monocoque. Le chapelet d’îles s’étire entre Bequia au nord et Petit Saint Vincent au sud. Les îles sont à une ou deux heures de voile les unes des autres et les plaisanciers ont le choix du mouillage. Les plus populeuses sont Bequia 5 000, Mustique 3 000 et Union 3000 habitants. Le décor est paradisiaque. On ne se lasse pas de contempler les dégradés verts et bleus de la mer. En plus, les boat boys ont étudiés quelques notions de marketing et leur approche est plutôt sympathique.

Méridien passe quelques jours à Bequia (18 kc) ancré dans Admiralty Bay à Port Elizabeth. Depuis notre passage l’année du verglas, de nombreuses maisons se sont ajoutées mais Port Elizabeth est toujours le même petit village. Pas d’arrêt sur Mustique, nous avons déjà foulé le sable de Macaroni Beach et admiré les maisons des gens riches et célèbres.

Ah! Canouan. Lors de notre passage (l’année du verglas) un immense projet de construction débutait. Le Canouan Resort Development Company a depuis construit un immense centre de villégiature : le Raffles Resort. Un site de toute beauté mais à quel prix! Le complexe occupe la moitié de l’île qui fait 10 kilomètres carrés. Les 1 250 résidents n’ont plus accès à cette partie de l’île. Aux points d’entrées, il faut montrer pâte blanche. Seuls clients et employés peuvent y accéder. Vive les « gated resorts »!!!

Nous avons constaté que cette situation gêne la population, mais en contre partie les gens disent, qu’il y a possibilité d’emploi. Nous avons rencontré un jeune homme de London, Ontario, moniteur de tennis au Rafles. La majorité des emplois sont occupés par des étrangers. Durant notre passage à Union Island quelques jours plus tard, les douaniers, nous disaient que les postes les mieux rémunérés au Rafles Resort étaient effectivement occupés par les étrangers et la population locale n’avait que les miettes. En bout de ligne Canouan ne bénéficie pas tellement de cette méga infrastructure.

Nous avons quand même noté que Charlestown arbore de belles petites maisons. Les quelques boat boys dans la baie, sont les pêcheurs et ceux qui vendent de l’eau pour les réservoirs des bateaux. Les autres seraient-ils occupés ailleurs????

Mayreau, (3 kc) a un village sans nom et la magnifique baie de Salt Whistle. La baie n’est pas très grande et en fin de journée lorsque les voiliers arrivent les uns après les autres, l’espace se corse et on peu presque manger dans le cockpit du voisin. N’empêche que cette baie est d’une beauté inégalée lorsqu’elle se vide de ses voiliers.

Les Tobago Cays, le parc marin des Grenadines. Les cinq îlots inhabités sont protégés par le Horseshoe Reef. Les journées se résument à l’oisiveté totale : à bouffer, à lire, à « stocker » (comme nous l’a appris notre ami Louis), à plonger en apnée et à pourchasser les requins. Il ne faut pas s’inquiéter, lorsque la situation se renverse c’est le retour au dinghy.

Union Island est le seul endroit dans les Grenadines, où l’on retrouve une couleur locale. On aime ou pas, et c’est ce qui rend l’île intéressante. L’île de sept kilomètres carrés vit au rythme des traversiers qui y accostent et des centaines de plaisanciers qui y transitent. C’est hors des sentiers battus, pas d’immenses complexes hôteliers. De petits hôtels et quelques « guest houses » pour les routards en font son charme.

Palm Island et Petit Saint Vincent (PSV) sont de toutes petites îles avec chacune leur petit hôtel de luxe et quelques villas à louer. Calme et repos garantis. « Party animal » ce n’est pas pour vous.

À quelques coups de barre de PSV, gît Mopion, un banc de sable dans la mer. Nous sommes vraiment privilégiés de pouvoir profiter de ce magnifique îlot de quiétude.