Le calfeutrage de la fenêtre est donc passé l’item numéro un sur la liste des priorités la première journée.
Tout compte fait, nous ne sommes ni pires, ni mieux que les autres bateaux. Tous en ont pour quelques jours ou semaine à réparer, vadrouiller et rafraîchir son condo flottant.
Le capitaine en a toutefois pris pour son rhume avec l’imperméabilisation des réservoirs d’eau. Il faut tout d’abord expliquer que la grande majorité des bateaux ont des réservoirs d’eau en plastique ou en inox. Les nôtres sont en fibre de verre car ils font parties inhérentes des coques bâbord et tribord.
En avril dernier, un test sur l’ensemble des coques avait démontré un taux d’humidité sous les réservoirs. En examinant l’intérieur des réservoirs André avait noté quelques signes de détérioration. Nous avions donc retiré les hublots d’accès des réservoirs, question de faire évaporer l’humidité, tant soit peu, durant les six mois d’absence.
L’eau sur un bateau étant vitale, les réservoirs deviennent la priorité. André demande conseil auprès de l’expert en structure qui suggère l’approche du revêtement de caoutchouc. Le produit s’annonce sans odeur et écolo. L’avenir nous le dira bien.
Le capitaine ne sait pas encore dans quelle galère il s’embarque et quelle sale job l‘attend!!! À date, elle passe au premier rang des pires travaux exécutés sur Méridien.
La méthode caoutchouc se fait en deux étapes. Tout d’abord, un gars de la cours est venu réparer une fissure du réservoir avec de la résine d’epoxy. Tout va bien.
Première étape, André applique une couche d’un produit après/scellant à l’intérieur des réservoirs. L’inaccessibilité des réservoirs est digne des contorsions des athlètes du Cirque du Soleil. Cette première étape se fait tant bien que mal. Il s’en dégage une odeur à vous faire halluciner et tout doit être nettoyé à l’acétone – autre odeur hallucinogène. Une journée de passée, voilà pour la première étape.
Les deux jours suivant c’est l’application du produit de caoutchouc. Il faut mélanger deux produits, qui une fois concoctés prennent l’aspect d’une pâte à gâteau épaisse et gunky. En faite c’est une pâte en passe de devenir caoutchouc. Attention! C’est collant et le produit se manipule très mal. Huit rouleaux et huit pinceaux plus tard, la deuxième étape est terminée.
Pauvre capitaine, la chaleur intense mouillait le masque de protection et les gants de latex se remplissaient de sueur. Des ecchymoses tout autour de la taille et des bras lui rappelleront encore pendant quelques jours cette histoire d’eau.
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