mardi 11 octobre 2016

C'est terminé pour cette année

Nous avons été témoins de l’arrivée d’un bateau de migrants sur Kos.  Des milliers de migrants ont échoué sur Kos et qu’on s’attendait à en croiser étant près de la côte turque, mais à ce jour, nous n'avions été témoin de rien, sauf de voir le camp à Athènes.  Heureusement le temps était au calme et l’arrivée s’est fait en douceur, mais de voir cette petite embarcation surchargée de gens, escortée par les bateaux de la police portuaire, ça donne une déferlante émotive.  Ne voulant pas être voyeurs, nous ne sommes pas allés voir de plus près, mais nous espérons qu’ils sont descendus dans la dignité.  Il y a un camp de réfugiés sur l’île de Kos, camp qui fut érigé dans la controverse.   Les résidents craignent pour leur industrie touristique, qui effectivement, était cet été à la baisse.  Le sujet est délicat et la situation humanitaire.  Tout ça pour dire que les Grecs ne l’ont vraiment pas facile avec la crise économique qui persiste et la crise des migrants qui est aussi sans fin.  C’était l'éditorial en cette fin de saison.

Sur un ton plus joyeux, cette quatrième saison qui se termine en fut une de rêve.  La plus belle à ce jour en Méditerranée.  Les Cyclades sont un paradis pour les navigateurs/voyageurs que nous sommes.  De beaux mouillages peu profond, au fond de sable et aux eaux cristallines.  Toujours une place dans un mouillage, malgré la haute saison et à plusieurs reprises seul dans le mouillage.  Peut importe la direction du vent, toujours une baie qui offre la protection. Il y a bien ce vilain Meltem, qui se pointe le nez sans arrêt, mais peut être sommes nous bénis des dieux, ou simplement nous trouvions nous au bon endroit lorsqu’il branchait le ventilateur à force 7.  Et que dire des îles dont j'ai parlé en long et en large.  

La gentillesse des Grecs nous épate toujours autant et leur laxisme doit être l'attitude à prendre afin de survivre cette période difficile.  Le sentiment de sécurité, un autre aspect qui nous a interpellé cette année et dont on s’habitue difficilement en tant que nord-américains qui avons navigué les Antilles.  On se sent en sécurité partout.  Ici, on ne ferme pas à clé.  Il ne s’agit pas de ne pas être “street wise” comme dit mon capitaine, mais on note souvent que rien n’est barré.  On laisse l’annexe tout simplement attachée à quai et la retrouvons au même endroit à la fin de la journée.  Même chose pour les vélos.  Toutefois, Méridien on ne s’y habitue pas, toujours fermé à clé.

C'est le 11 octobre, dernière journée à porter nos gougounnes et à profiter de cette Miss Météo qui n'a pas cessée de nous éblouir de l'été.  On se disait qu'une moins belle journée ici, c'est comme une belle chez-nous.  

Quittons demain sur l'Autriche où nous passerons une quinzaine de jours.  De retour au Canada le 1er novembre.  

De retour en Grèce vers le 15 avril 2017.

Bon hiver à tous, il faut aussi savoir en profiter.

À chaque année, la sortie de l'eau de Méridien suscite des ajustements puisqu'il n'a pas de quille. Habituellement barils, pneus et sac de sable.  Cette année la marina a fabriqué des supports en métal qui épousent la forme de la coque et sur lequel repose un caoutchouc.

Pour une fois, nous avons le temps, alors nous lui offrons un nettoyage et un cirage des deux coques.  Travaux que nous n'avions pas fait depuis longtemps. 

Voilà Méridien bien assis sur ses lauriers, prêt à l'hiver 2017. 
Désolée, la qualité de la photo est affreuse mais je ne pouvais passer sous silence l'armée grecque qui fait la vigie entre Kos et la Turquie. 
Le bateau est au repos nous avons le temps d'une visite à l'Asklépiéion, le sanctuaire de guérison au temps des Grecs et des Romains.  Tout au fond, la Turquie. 
Le site s'élève sur trois paliers et offre un beau panorama sur la côte.  Encore des ruines me direz-vous?  Ce n'est quand même pas rien quand on y pense,  le premier hôpital 300 ans av. JC.,  même si les méthodes de soins étaient douteuses...
Ici aussi les feuilles changent de couleur, c'est ni le froid, le manque de lumière (journées plus courtes), la sécheresse peut être!!!!!

À la sortie de l'Asclépiéon, des chats n'attendent qu'à jouer ou à se laisser photographier.    Qu'on les aime ou pas, on ne peut ignorer les chats en Grèce.  Ils font partis du quotidien, il y en a partout et partout on les nourrit.   Chaque maison et chaque commerce semble avoir son ou ses chats, sans compter ceux qui courent les rues.  Ils ne sont pas misérables, bien que pas très gras et souvent un bout d'oreille manquant. Chose certaine ils attirent la caméra des touristes.

lundi 3 octobre 2016

La fin de la saison

Arrivés à Kos depuis le 13 septembre, nous lézardons dans de beaux mouillages tout le long de la côte est de l’île.   À Kardemana, nous jetons les amarres une semaine dans le petit port.  Kardemana est une petite station balnéaire, sans prétention que nous avons bien aimé.  

L’île de Kos est une suite de plages autant sur la côte est que ouest.   À une extrémité de l’île, Kamari qui de son promontoire offre une vue d’ensemble de l’île.   À  l’autre, Kos-ville, sa capitale, encercle un petit port où les traversiers déversent les touristes qui viennent profiter des derniers beaux jours de l’été.   Bien que le vent se maintienne depuis notre arrivée, (mais on est loin de M. Meltem) les journées sont toujours ensoleillées et agréables à vivre - 25-27C.  Fini la chaleur accablante du mois d’août.
Un tour de l’île nous a fait apprécier Pyli et Zia, deux petits villages de la seule petite chaîne de montagnes de l'île.  Le premier attire le touriste pour ses vestiges de l’époque des Chevaliers, le deuxième pour ses produits du terroir et de nombreux restaurants, dont les terrasses offrent des vues imprenables sur les environs.  

Kos-ville a vue naître Hippocrate, le père de la médecine.  Le sanctuaire de l’Asclépiéon et quelques autres sites sont à visiter, mais travaux obliges, la visite touristique se fera à la toute fin ou l’an prochain.  

Arrivés à la marina de Kos depuis le 25 septembre, nous sommes dans le rituel annuel des préparatifs de la mise à sec de Méridien, et des rendez-vous avec les autorités douanières, portuaires etc…..qui ici semblent un peu plus strictes qu’ailleurs en Grèce.    

En attendant l’aurevoir de la fin de la saison, voici quelques photos de l’île Kos.

Beaucoup de plages tout autour de l'île.  Beaucoup de petites stations balnéaires et plusieurs complexes hôteliers luxueux.  

Oui c'est bien ce que vous voyez. Pendant deux jours l'armée a déchargé un cargo de munitions qu'elle transportait par camion à leur base militaire au centre de l'île.  On se demandait si une guerre se préparait quelque part.......avec les dernière déclaration d'Erdogan on ne sait jamais.....

Un site archéologique sur une plage, c'est plutôt inusité.

Enfin une belle plage de sable. 

C'est le temps des vendanges.  Les raisins sont délicieux



Pyli, les ruines du château des Chevaliers et l'armoirie du chevalier qui l'a fait construire.  


À Zia André se laisse attendrir par le minet du resto.  

C'est encore la saison des fleurs.


Agios Theologos, à l'extrémité ouest de Kos, attire surtout les  véli-planchistes.

Notre voisin de quai à Kardemana.  Impressionant de la voir s'amarrer au retour de sa journée

vendredi 23 septembre 2016

Symi

L’avant dernière île avant notre point de chute final sur Kos.  Symi, compte environ 2 500 âmes et on dit que Gialos, son seul village, est le plus beau petit port de Grèce.  On nous sert ce qualificatif à chacun des petits ports d'importance, alors puisque nous en sommes à notre 32e île, la barre est très haute.  Gialos est tout de même un charmant petit port avec ces petites maisons colorées de style vénitien tout autour du port.  L’île est bien desservit par les traversiers et attire beaucoup de touristes d’une journée en provenance de Rhodes, ce qui occasionne un va-et-vient continu de bateaux et pour les “liveaboard” que nous sommes, pas très reposant.  Nous y avons préféré Pedi, sa baie voisine, un petit port de pêcheurs, un peu moins charmant à l’oeil mais tellement plus paisible ainsi que la baie de Panormitis, située à l'opposée de Gialos et offrant un mouillage de tout repos.
L’île est un gros caillou montagneux et désertique.  Gialos est le seul village d’importance et l’île se vide le mois de novembre venu.   Une commerçante nous disait toutefois qu’elle et plusieurs autres familles y passent l’hiver et en profitent pour se reposer et refaire le plein d’énergie car la saison estivale est très épuisante pour ces travailleurs de l’industrie touristique.  Nous y avons passé plusieurs jours et avons bien aimé cette petite île à la frontière de la Turquie.

Au mouillage dans la baie bien protégée de Panormitis  où nous en profitons pour faire des travaux sur Méridien.  L'ambiance y est monastique.  

Le clocher de la petite église St-Michel (patron de Symi) est de toute beauté et carillonne  tout au long de la journée.


Le soir venu, il est de feu.  



Aux  fervents de la simplicité volontaire, les cellules du monastère sont à louer aux touristes.  
Autour du port de Gialos

Heureusement, les pêcheurs ont toujours leur place dans le petit port.
Bien qu'on en trouve partout en Grèce, Symi est renommée pour ses éponges.  

Serge, une tite maison à Symi, qu'en dis-tu?  Moins de rénovation que celle à Sikinos!

mardi 13 septembre 2016

Rhodes

Avant de s’amarrer une semaine à la marina de Rhodes, nous passons quelques jours dans la baie de Lindhou au pied de l’acropole de Lindos.  Du cockpit, la vue sur l’imposante colline est impressionnante.

Les ânes qui montent les touristes à l'acropole, nous rappelle Santorini et le labyrinthe des ruelles dans Lindos, les souks marocains.  Le village se résume à un dédale de boutiques débordant de souvenirs grecs fabriqués en Chine, très peu pour nous…et on ne savait pas encore ce que Rhodes nous réservait.  N'empêche que le site et l'histoire de ce site reste un incontournable pour le touriste.

Vue du cockpit sur l'acropole de Lindos en fin de journée.
La restauration des ruines de la civilisation hellénistique - 200 av. J.-C....
... de l'époque byzantine...
...et de l'époque des Croisés est impressionnante.  Les Italiens qui ont occupés la Grèce de 1912 à 1948 ont grandement participé à la restauration de ce site ainsi que de nombreux autres en Grèce.   
La plage au pied de l'acropole, dans la baie où nous sommes ancrés est très organisée.  Le mois d'août est vraiment fou tellement les touristes sont nombreux.

Bien qu’elle soit toujours en “working progress” depuis quelques années, la nouvelle marina de Rhodes peut accueillir des centaines de plaisanciers.  À 15 minutes de marche du centre, elle offre le confort et la tranquillité que le port de Mandraki situé devant le vieille ville, ne peut garantir - que voulez-vous “charter et big yacht oblige”.    

Dans la vieille ville forteresse de Rhodes, la panoplie de boutiques et de restaurants est sans fin.  Le mercantilisme à son meilleur.   Il faut donc faire abstraction de cette orgie touristique en s’éloignant de l’immense usine - “made in China” et aller arpenter l’arrière cours de la vielle ville.  Contrairement aux citadins de Dubrovnik en Croatie et de Valletta à Malte, les gens habitent encore la vieille ville, ce qui lui donne une âme et un brin d'authenticité.  Déclarée depuis 1989, au patrimoine mondial de l'Unesco, tenter une rénovation doit être tout un casse-tête.  C'est surement la raison pour laquelle se côtoient de belles maisons rénovées et d'autres en ruines. C'est tout de même très plaisant d'y déambuler et d'y voir les gens vivre leur quotidien dans un décor d’époque médiévale dans une rue et  Ottoman dans une autre.

Le tour de l’île fut aussi fort agréable.  Une chaîne de montagnes où de nombreux plateaux d’arbres fruitiers, de vignes et d’oliveraies assurent une partie de l’économie locale.  Et quel plaisir, sur la route des vins de découvrir des chais où les vignerons se font un plaisir de nous faire déguster l'élixir de leur île.  Monastères, chapelles, châteaux agrémentent ici et là de magnifiques points de vue et les plages aux eaux limpides tout autour de l’île ne cessent d’attirer les touristes dans la capitale du Dodécanèse.  Bien que nous avons bien aimé Rhodes, ce retour à la civilisation touristique nous fait que mieux apprécier les plus petites îles qui sont à notre avis beaucoup plus authentiques, charmantes et tranquille.


L'entrée du port de Mandraki, devant la ville forteresse.  La légende veut que la statue de bronze du Colosse de Rhodes, haut de 32 mètres édifiée sur ces colonnes accueillait les bateaux entrant dans le port.
Une des nombreuses entrées dans la vieille ville.

L'entrée du Palais des Grands Maîtres construit par les Chevaliers de l'Ordre de St-Jean.
La cours intérieure du palais
Une pièce du Palais.  Une douzaine du genre ont été remises à neuf, mais aucun renseignements n'est donné quant à leur utilisation.  


La rue des Chevaliers, a gardé sa touche médiévale
La promenade autour des remparts se termine sur un théâtre plein air.  


Dans les rues non achalandées de la vielle ville











Il y a encore quelques mosquées vides. 
Les plages sont rarement que de sable, il y a toujours de la gargote, question de mettre à l'épreuve ses "reef runners"

Sur la route des vins
Monolithos, un autre vestige de l'époque des Chevaliers.