mercredi 31 août 2016

Dodecanèse

Une carte du Dodécanèse afin de faciliter le suivi de notre route.  


Environ 190 000 personnes vivent dans le Dodécanèse, dont un peu plus de 100 000 sur l'île de Rhodes.  Situé au large de la Turquie, l'archipel compte 14 principales îles qui comme le reste de la Grèce furent à maintes reprises sous le joug d’étrangers, les derniers étant, les Chevaliers de l’ordre de St-Jean (1304-1522), les Ottomans (1522-1912), et l’Italie jusqu’en 1948, date à laquelle l'archipel revient sous le giron de la Grèce.  Toutes ces occupations et celles bien avant ont laissé leurs traces qui nous permet de suivre et d'essayer de mieux comprendre leur histoire plus que millénaire. 

Plusieurs jours à Astipaléa, le temps de laisser le Meltem s'essoufler et nous mettons le cap sur Nisyros, question d'aller marcher dans le cratère du volcan, ensuite sur Yali où la pierre ponce se cultive et finalement sur Tilos qui fut pour nous, un coup de coeur.  

Je vous laisse profiter du décor de ces quelques îles.


Astypaléa, du haut de la forteresse le point de vue sur les environs est de toute beauté.

On y passe la fête du 15 août "Dormition de la Vierge" (L'Assomption).  Une longue cérémonie religieuse et une procession de l'icône de la Panagia (comme on l'appelle ici) dans les rues où les gens vont la vénérer.  Ensuite c'est la grande fête.  
Nisyros


On loue un VTT et profitons des petits chemins de travers qui nous permettent d'aller dans l'arrière pays, mais la mer n'est jamais loin.

La caldeira fait 4 km dans laquelle on compte 5 cratères.  Ici, le plus renommé, le cratère Stefanos, d'où émanent des sifflements de fumerolles et l'odeur de souffre.  Le volcan est actif mais pour l'instant dormant.



Dans une grotte près du volcan, un sauna naturel.  L'aspect touristique de ce sauna n'a pas encore été exploité comme vous pouvez constater.  

Tilos
Fin de journée sur Mandraki, le village le plus important de Nisyros.   

Dans les rues de Mandraki

C'est pour ça que les souvlakis ont un goût salé...


Apéro time in Mandraki

Sur l'îlot de Yali, se fait l'extraction de la pierre ponce qui est principalement exportée sur l'Europe.   

C'est le temps d'un pedicure!

L'art à son état naturel.  Vous y voyiez ce que vous voulez!

Tilos, magnifique petite île, hors circuit de la masse touristique.  Son petit port, Lividia est de toute beauté.
De très beaux sentiers sur cette îles, bien qu'août n'est pas l'idéal pour les randonnées.  Vraiment très très chaud.

Partout dans les îles, durant nos randonnées nous croisons ces petites chapelles.  On nous dit qu'elles sont construites par des familles, pour voeux exaucés, faveurs obtenues etc.....

À Megalo Horio, le centre administratif de l'île nous montons aux ruines de la forteresse des Chevaliers.  Une montée moyennement éprouvante sous un soleil ardent et sans la moindre brise.  

Au sommet, la madame est contente. Enfin du vent!

Une autre randonnée nous conduit à un village abandonné.  À l'époque les villages étaient construits à l'intérieur de l'île afin de se protéger des attaques des pirates.  Depuis les années soixantes, les derniers villageois ont quitté les maisons pour aller vivre près du port.  Tout est abandonné, sauf l'église et deux petites chapelles qui sont toujours entretenues.  Un entrepreneur a rénové et transformé un bâtiment en bar afin d'attirer les fêtards de nuit.   

Une petite taverna, comme on les aime au bord de l'eau au bout de l'île.

Parlons un peu navigation et hivernisation.  Contrairement aux années précédentes, cette année nous sommes choyés côté voile avec des vents présents et favorables à notre parcours.  Les moteurs profitent bien de cette pause et le porte-monnaie aussi, par économie de diesel.  Bien que le Meltem a eu quelques coups de gueules, nous trouvons à date, les vents moins violents que ne le laisse entendre la documentation à ce sujet - le plus fort, fut un Beaufort 6.  

Le vent favorable dans les Cyclades nous a permis de mettre de côté le plan B qui était d’aller se réfugier en Crête durant le mois de juillet.  Bien que le plan de navigation ne fut pas modifié, celui de la mise à sec a dû l'être.   Et non pas à cause de Miss Météo.  Deux semaines avant le putsch en Turquie, nous avions réservé à Marmaris.  Bon, on fait quoi?  Trop inquiets de laisser Méridien six mois dans un pays où la situation géo-politique devient de plus en plus instable, nous avons fait appel au plan B et c’est à Kos que Méridien passera l’hiver.  

Arrivés à la marina de Rhodes lundi, nous y passons la semaine et mettrons ensuite le cap sur Simi et finalement sur Kos, sortie de l'eau prévue le 5 octobre.

dimanche 14 août 2016

Les dernières Cyclades

Nous avons fait nos adieux à nos dernières Cyclades.  

Les Petites Cyclades, un chapelet de petites îles et d’îlots dont on a peine à se souvenir des noms : Iraklia, (ok, celle-çi ça va), Schinoussa, Koufonissia et Donoussa  On en a visité trois sur quatre. Chacune compte environ 100-150 habitants.   En été les Grecs viennent y profiter des plages, pour lesquelles elles sont renommées.  Pas de gros complexes hôteliers, que de petits hébergements, chambres, studios etc….  Un touriste qui vient ici une semaine ne peut que décrocher, enfin presque, car il y de l’accès internet partout…..  Les petits villages de ces îles sont vraiment très plaisants et il est fort agréable s’y promener.  

Iraklia
À Iraklia, cette éolienne et ces panneaux solaires, semblent être les générateurs en matière d'eau et d'énergie.

Dans les rues d'Iraklia, la quiétude règne

Schinoussa


Super beau mouillage pour Méridien, quant à l'annexe, c'est le système D

Rue typique de ces trois îles

Belle ballade dans la campagne, où la mer n'est jamais très loin

Koufonissia


Dans le petit port, la route passe sur la plage


La baie de Pori sur Koufonissia offre certainement une des plus belles plages des Cyclades.  C'est presqu'à s'y méprendre avec les Antilles


Amorgos, la dernière mais non la moindre.  Quelques 1 800 habitants.  Trois villages, le petit port, Katapola, tout en haut, au centre de l’île la Hora et au nord Aigiali entourée de quelques bourgades.  Située tout à l'est des Cyclades, pour nous, elle sera notre point de départ sur le Dodécanène.  Pour les plus vieux qui se souviennent du Grand Bleu de Luc Besson, c’est ici que de nombreuses scènes du film furent tournées et, qui selon la légende des guides touristiques, a fait connaître Amorgos au monde entier.   

Il y a un côté campagne ici que nous avons bien aimé.  L’île est montagneuse, sec et aride, presque le désert mais avec vue splendide sur la mer.  Les touristes plus solitaires y descendent des traversiers au quotidien et le tourisme de masse ignore son existence.  Pour ceux qui recherchent la tranquillité, le dépaysement et la gentillesse grecque, c’est l’endroit tout indiqué.  Et j’oubliais, que dire de son fameux monastère qui lui aussi fait la renommée de l’île.  Une belle île où terminer notre circuit dans cette magnifique région que sont les Cyclades. 


À Katapola, nous accostons à quai, plus près du traversier que ça, tu meurs!

Cours intérieure à Aigiali



Le monastère d'Hozoviotissas suspendu à sa falaise est impressionnant.  Il date du 9e siècle et il n'y reste que trois moines

Les photos à l'intérieur sont interdites, mais qu'elle vue sur la mer.

Le Grand Bleu est droit devant vous.

La Hora et une de ses charmantes rues.

Une dernière petite randonnée à la tombée du jour.

En rétrospective, il ne faut surtout pas nous demander laquelle des îles nous avons préférée?  Choix difficile à faire.   Les Cyclades se ressemblent toutes, mais elles sont toutes différentes.   Elles ont toutes leur cachet, leur beauté, leur particularité qui font qu'elles sont attachantes et qu'on veut y revenir.   

Nous voici à Astypaléa, dans le Dodecanèse depuis le 10 août.  Un passage de quelques jours qui s'étire parce qu'un Meltem s'en donne à coeur joie. Bien abrité à un quai de pêcheur, Méridien bouge à peine sur ses amarres et au grand bonheur du capitaine, Girouette tourne à s'en étourdir.     

vendredi 5 août 2016

Les méconnues des Cyclades

Méconnues mais non les moindres, ces trois îles furent pour nous de très belles découvertes.  Hors des sentiers battus, le touriste d’une journée aime venir y faire un tour.  Celui qui s’y arrête plus longtemps y trouve la tranquilité et l’authenticité des Cyclades.

Folegandros

Avec ses 650 habitants, ses 32Km2 et son paysage d’une aridité extrême, Folegandros Chora, de sa hauteur règne sur l'île comme une reine.  Très verte, contrairement au reste de l'île, la ville-forteresse, perchée sur de hautes falaises offre de très beaux points de vue.  Les autos y sont bannies, quel bonheur pour le promeneur qui y déambule sans soucis et y flâne à son gré comme nous l'avons fait.  

Tellement charmant. Nous y serions restés plus longtemps mais le petit port offrait peu de protection au vent qui s’annonçait.    


La chora de Folegandros bien ancrée sur la falaise

Quelques vues imprenables que nous offre Folegandros

Il fait bon flâner dans la ville forteresse
Ici c'est encore l'ardoise et la craie 

Sikinos

Sikinos compte environ 300 habitants et son tourisme est principalement grec.  L’endroit où déconnecter pour les stressés de la vie.  Le petit port a quelques hébergements et est relié par une route en lacet qui conduit à la chora et au kastro tout en haut.  Un monastère domine de sa hauteur le kastro et à quelques kilomètres, un vignoble à flan de montagne a attiré les curieux du vin que nous sommes.  Des randonnées sur les sentiers offrent de magnifiques points de vue.  Pour les amoureux de paix et de solitude, un endroit à découvrir.    

Avec ses quelques sentiers de randonnées, Sikinos compte deux-trois attraits.  Un vignoble, ayant pignon sur un site magnifique, développé par un entrepreneur visionnaire.  On y vient prendre l'apéro et/ou y souper.  Coucher de soleil assuré et soirée magique.

Lyne et Diane, celle-çi est pour vous 
Une jolie ferme, on en voit très peu dans un si beau décor.

Plusieurs maisons à vendre dans le kastro...
... qui, une fois rénovées donnent de beaux résultats. 

L'autre attrait touristique.  Un monastère de nonnes, bien qu'on en a vu qu'une seule.  Elle nous a offert eau et sucreries.  Quand on sait qu'elle doit aller chercher l'eau en bas à la chora, c'est doublement apprécié par les randonneurs que nous sommes.


Ios
Avec ses 1 800 habitants, Ios est certainement la plus connue de ces trois îles et la plus  fréquentée des Cyclades surtout par la jeunesse européenne.   Sans prétention et à prix moindre que Mykonos, les jeunes européens viennent y faire la fête et qui sait c'est peut être une Ibiza en devenir.  Le guide touristique la qualifie de “sea, sex and sun”, alors je présume que ce qui ce passe à Ios, reste à Ios. Nous on ne peut témoigner que du son des platines que faisaient tourner les DJs à partir de 16:00 et qui se terminait - aucune idée, nous étions dans les bras de Morphée.

Voici donc quelques photos d'Ios qui n'ont rien à voir avec les redoutables nuits de fête.


Promenade dans le petit port

La jeunesse en attente du traversier

Il y a une très belle plage, mais plutôt vide jusqu'à 13:00.  Il faut bien récupérer de la veille....

Promenade dans la chora

Un des deux beaux mouillages à Ios