lundi 23 mai 2011

C’est fiiiiniiii – le 23 mai 2011

C’est bien fini pour cette saison. Méridien a les deux coques bien ancrées sur terre et prend un petit repos jusqu’à la fin octobre. Bien que depuis quelques semaines nous avions commencé les préparatifs de la mise à terre, nous avons tout de même mis un autre sept jours de travail à le dorloter et le bichonner pour la saison des ouragans. Nous en sommes venus à la conclusion que si on veut faire une bonne job - ca prend une semaine.

Vous devez vous demander : Qu’est-ce qu’ils ont tant à faire? Je vous épargne les détails car l’an dernier j’en ai beaucoup parlé. Toutefois, afin de vous donner une idée à vous terriens – on peut comparer cela à un grand ménage intérieur et extérieur de la maison, du garage et de la voiture (pour nous le dinghy) et cela tout en même temps. Nettoyer, entretenir, réparer, ranger et noter tout ce qu’il ne faut pas oublier de vérifier et d’acheter en prévision du retour à l’automne. À l’occasion il faut aussi négocier des contrats pour faire effectuer des travaux dont nous n’avons pas l’expertise. Avant de quitter, s’assurer de bien ancrer la maison avec des sangles et sécuriser la voiture afin qu’elles ne s’envolent pas au premier grand souffle d’Éole. Ah oui! J’oubliais, pendant que vous vaquez à ces occupations, le mercure oscille entre 30-35C, l’humidex est à 120%, j’exagère à peine, l’eau vous coule au bout du nez et les moustiques s’en donnent à cœur joie.

Voici donc en résumé notre dernière semaine passée au paradis. Toutefois, leçon apprise de l’an dernier, nous n’avons couché que deux nuits sur Méridien et avons loué à nouveau un petit cottage à Bel Air Plantation. Ainsi, les nuits furent de tout repos et surtout à l’écart des moustiques.

En conclusion, la saison cette année fut bien différente de l’an dernier. De la pluie, de la pluie et de la pluie. Maintenant que la saison des pluies s’amorce, pas de pluie depuis deux semaines…

Cette année¸ la saison de navigation fut beaucoup plus sédentaire que l’an dernier où nous avions toujours l’impression d’être à la course. Le capitaine aurait préféré faire un peu plus de navigation, question de se garder le pied marin, mais il est d’avis tout comme l’amirale qu’il fallait vivre cette expérience afin de pouvoir comparer et élaborer notre plan de navigation la saison prochaine.

Alors que le clou de l’an dernier fut la traversée de la Caribbean 1500, cette année le clou fut les nombreuses et très belles rencontres (souvent passées sous silence) de d’autres navigateurs. Ces rencontres sont très enrichissantes et nous constatons que nous ne sommes pas les seuls à vivre un peu en marge de la société et à réaliser le rêve d’une vie avec ses hauts et ses bas.

Nous rentrons demain sur Ottawa. Nous souhaitons un bel été à nos lecteurs et serons de retour en octobre-novembre 2011.

Le capitaine surveille la sortie de l'eau.

Méridien vous fait ses salutations.

L'amirale écrit son dernier blogue de la saison.

samedi 21 mai 2011

Un petit congé – le 18 mai 2011

En quittant Tyrrel Bay, Carriacou, nous mettons le cap sur St Georges. Cette fois-ci nous longeons la côte ouest plutôt que la côte est de la Grenade. Nous mouillons devant St Georges et valsons quelques jours (lire rouleur). Puisque le mouillage devient de plus en plus rock & roll, nous entrons à la marina de Port Louis afin de mieux dormir mais surtout de faire quelques travaux qui nécessitent beaucoup d’eau. Entre les travaux, nous prenons le temps d’aller nous balader à St Georges (d’où les photos du précédent blogue), d’assister à un concert dans une église et de prendre l’apéro avec Cigale, des Français que nous avons croisé à quelques reprises.

Nous passons plusieurs jours à travailler, bien accrochés au velcro du ponton de la marina et nous repartons sur Prickley Bay site d’un Budget Marine. Lire le Rona du bateau. Étant donné que la fin de la saison approche, le capitaine a du magasinage à faire. Le shopping terminé nous nous dirigeons vers Whisper Cove Marina et mouillons à l’entrée de Clarks Court Bay. Vous vous souvenez, c’est là que la saison a commencé en novembre dernier avec la pluie et les travaux qui n’en finissaient plus.

Cette fois-ci nous mouillons devant Calivigny Island (je vous reparlerai de cette île un jour). L‘eau y est moins glauque que dans Clarks Court Bay et le décor beaucoup plus beau. De plus, étant donné la chaleur de plus en plus accablante - nous pouvons nous y baigner. Durant ces quelques jours nous poursuivons les travaux en prévision de la sortie de l’eau. Nous sommes à un saut de dinghy de Whisper Cove Marina et allons saluer Marie-France et Gilles, question de faire de l’internet, du lavage et de savourer leur poulet BBQ du jeudi soir. Vous vous souvenez les Québécois qui ont une marina/boucherie.

Nous prenons un après midi de congé et hop dans l’autobus sur St Georges, direction Annandale Falls. Dix minutes de route et nous voilà dans la campagne tropicale. Quel bonheur! Un couple de Toronto nous a précédé et avec eux, nous profitons bien de l’endroit avec les plongeurs (voir le clip) qui y passent la journée accompagnés de leurs amis. Nous revenons sur Méridien bien contents de notre petite sortie. Nous avons l’impression d’avoir pris une journée de congé.

samedi 14 mai 2011

Grenada 101 – le 13 mai 2011

Le printemps dernier terrée à Grenada Marine, à préparer Méridien pour la mise à terre -saison des ouragans oblige- je n’avais pas pris le temps de parler de la Grenade. Au retour l’automne dernier, le même scénario de travail, et hop nous étions en route vers la Martinique. Ce printemps, nous découvrons la Grenade au compte goutte. C’est le temps d’un p’tit cours Grenade 101. Comme ses cousines Antillaises, elle fut découverte par Christophe Colomb qui la baptisa « Conception ». Plus tard des navigateurs Espagnols la nommèrent Grenada, la comparant aux sommets des montagnes dominant la ville andalouse de Granada. L’île conserva son nom malgré plusieurs tentatives de conquêtes. Les Français vainquirent les Caraïbes, dont les derniers sautèrent dans la mer plutôt que d’abdiquer. « Sauteur » porte le nom du lieu de cette tragédie. Bien entendu, Anglais et Français se sont disputés l’île et c’est le Traité de Versailles qui restitua la Grenade aux Anglais en 1783. Depuis 1974 la Grenade est un état indépendant. La Grenade compte 3 îles, Petit Martinique (Pitty Martineek), Carriacou (Carryakoo) et l’île principale, Grenada (Granayda). On la surnomme aussi the Isle of Spice due à sa production de muscade, clou, cannelle, gingembre et j’en passe. Toutefois, depuis le passage d’Ivan en 2004 la production a grandement diminuée. Le gouvernement a opté pour la construction d’un quai accueillant les bateaux de croisières, plutôt que d’encourager la régénération de la culture des épices. La Grenade compte environ 107 000 habitants (moins que Gatineau). Petit Martinique a une population de 900 h. et fait moins d’un mile carré. Carriacou compte 7 000 h et fait 13 miles carrés. L’île de la Grenade fait 132 miles carrés. Son point culminant le Mont Ste Catherine fait 840 m. Les routes sont très tortueuses, les conducteurs pour ne pas dire chauffards. La capitale, St George compte environ 20 000 h. En 1979, elle fut témoin du renversement du gouvernement par les progressistes avec Maurice Bishop à la tête. Il s’entoura de conseillers cubains et firent construire l’aéroport de Point Salines. Les îles voisines étaient inquiètes et les États-Unis capotèrent, craignant les Soviétiques. Suite à l’assassinat de Bishop, la situation politique s’envenima et les Marines de la US Navy envahirent la Grenade en 1983. Ils boutèrent à la mer les conseillers cubains et la paix régna à nouveau. Ces troubles politiques entraînèrent une récession économique et les touristes se tinrent loin de la Grenade pour quelques temps. Vingt ans plus tard (2004), Ivan ravage tout sur son passage. L’ouragan majeur, Janet, qui le précédait date de 1955. Depuis 2004, les Grenadiens se sont reconstruit, mais on voit encore des vestiges du ravage d’Ivan. Les gens de la Grenade sont assez sympathiques et semble entretenir une relation particulière avec le Canada. Ils ont tous, un frère, une sœur, une tante, un cousin qui vit à Toronto. C’était donc un bref aperçu de cette belle île, que nous découvrons au compte-gouttes et qui est maintenant notre pied-t’à-terre aux Antilles.

jeudi 5 mai 2011

Bon retour à la Grenade – Carriacou - le 5 mai

Nous passons par Clifton faire nos formalités et croisons Sea Kite, le temps d’un apéro. La météo est très humide et Éole souffle à pleins poumons. Cap sur Carriacou, ce qui représente environ 90 minutes de navigation. Miss Météo insiste vraiment et voici le mur de pluie qui nous attend à notre arrivée dans cette magnifique petite île dont je vous ai parlé l’an dernier.

Le festival du hublot reprend de plus belle. Cependant rien ne nous arrête et nous sortons les vélos une dernière fois cette année. Nous apprécions grandement la couverture nuageuse durant la montée abrupte qui nous conduit vers Mount Pleasant. Le faîte de la montagne atteint, on décide d’y rester. Si on descend de l’autre côté au niveau de la mer, il faudra remonter à nouveau – et y fait chô. C’ est en sillonnant la petite route qui longe la crête que nous admirons la côte au vent. Un paysage irréaliste avec Petit Martinique et Petit St Vincent en fond de décor.

L’île n’est pas très grande et bien que nous ayons une carte il faut demander notre route à plusieurs reprises. Cela nous permet de faire contact avec les locaux qui sont toujours bien contents de nous renseigner et de piquer une petite jasette. Nous croisons un chasseur d’iguanes – délicieux semble t-il! Voici la maison (la rose) de notre chasseur - mignonne n’est-ce-pas?

Au retour, à l’entrée d’Hillsborough, on s’arrête luncher les deux pieds dans le sable. Le village est très fébrile car y débute en fin de semaine un festival. Nous poursuivons notre petit périple, mais la pluie diluvienne nous force à nous abriter sur la galerie du salon funéraire. En fin de journée, nous rentrons sur Méridien¸ mouillés comme des canards.

Pour en revenir au festival, le Carriacou Maroon & String Band Music Festival est un festival culturel et traditionnel des origines Africaines de cette population Antillaise. Nous avons assisté avec Lady M I et Star Eyes à la performance du dimanche qui se déroulait à Paradise Beach. Disons que c’était plutôt contemporain que traditionnel, mais il y a eu de bonnes prestations.

Consultés ce site : www.carriacoumaroon.com vous aurez un aperçu de l’essence du festival.

J’ai téléchargé quelques clips des dernières semaines.