mercredi 30 décembre 2009

NOS MEILLEURS VOEUX POUR LE NOUVEL AN

C’est toujours de St-Martin que Méridien vient vous offrir ses meilleurs vœux de Bonne Année 2010. Nous vous souhaitons une belle soirée de fin d’année et fêter bien le Jour de l’An. Une année 2010 remplie d’amour et de bonheur. Que les projets qui vous tiennent à cœur se réalisent, et surtout garder la santé, en santé on peut tout réaliser.

Ghyslaine et André

mercredi 23 décembre 2009

JOYEUX NOËL DE SAINT MARTIN

Mériden veut partager avec vous la parade du Père Noel ou plutôt le char allégorique du Père Noël, dans les rues de Marigot. Mais on se questionne sur la taille de Rudolph, est-ce la chaleur des îles, une transformation génétique….qu’en pensez-vous?

C’est sous le soleil de St-Martin que nous vous offrons nos meilleurs vœux. Un très Joyeux Noël bien au chaud dans le confort de vos foyers à célébrer en famille et entre amis. Il faut se gâter et surtout profiter de ces bons moments partagés avec ceux qu’on aime. Nous pensons à vous et vous embrassons bien fort.

Ghyslaine et André

dimanche 20 décembre 2009

16 décembre au 18 décembre – St John, USVI à Virgin Gorda, BVI à St Martin

Un saut aux douanes à San Cruz et remontons incognito à travers les BVI jusqu’au nord de Virgin Gorda. La route se fait au moteur, car on a le vent dans le pif. Il faut remonter les BVI afin de partir le plus au nord possible. Il faut comprendre que les alizés soufflent de l’est. En partant de St John, il faudrait mettre le cap E donc ce serait la bataille contre les vagues pour toute la route. En partant du nord des BVI nous gagnons quelques degrés vers le sud et la distance est moins longue. Les vents doivent diminués (15-20 nœuds) vers le 17-18 et devraient souffler un peu du ENE. Ce ne sera pas un passage idéal, mais c’est une bonne fenêtre - le capitaine dit que c’est un go pour le 17 en fin de journée. Crise en la demeure. Le 16 au soir deux des organes vitaux de Méridien tombent en panne. Pour quelle raison - aucune idée. CODE LOCK s’affiche sur les écrans de la sonde et du loch. Pas de vitesse, ca peut toujours aller car l’écran du chart plotter donne la vitesse sur le fond, mais pas de profondeur, c’est du plus haut risque. Le capitaine taponne un bout de temps sur les instruments et fait quelques appels par Skype chez Raymarine, qui l’informe que la seule solution est d’expédier les ’unités aux USA – ca devrait prendre 3-4 semaines. Pas question de passer un autre mois ici.

Je regarde donc dans le guide et sur la carte comment se négocie l’’approche de St Martin. L’approche à Marigot nous apparaît sans aucune difficulté, tel que récif etc… Je suggère donc de mettre le cap sur St Martin. On sait que St Martin est mieux équipé que les BVI pour régler notre problème. S’il faut passer un mois ici, c’est ce que nous avions prévu de toute façon. Les déplacements seront seulement plus restreints.

Nous n’avons que 77mn à parcourir. Le capitaine est d’accord et décide de partir à 14 :00, la pas capitaine suggère 16;00. On lève l’ancre à 14:00. Quitter Virgin Gorda sans loch ne pose aucun problème. Nous passons devant Necker Island, île appartenant à Richard Branson, M. Virgin Atlantic Airways et Virgin Records. Il faut dire que Virgin Gorda est aux BVI ce que St Barths est aux îles Françaises. Endroit où sont les méga yatchs et les gens riches et célèbres – bon voilà que je m’égare.

La traversée se passe bien sauf que le vent souffle en bonne partie entre 20-25 nœuds, mais plus NE que prévu, donc bonne nouvelle La traversée s’est bien passée, sauf, qu’avec ce vent, Méridien roulait à une vitesse folle et on a du réduire les voiles… alors à compter de 23;00 on voyait la luminosité de St Martin et Anguilla dans le ciel, bien que le capitaine disait que c’était un paquebot. Le bateau est passé et la luminosité était toujours là. Pas un autre paquebot….dit-il. Imaginer à compter de 1:00 du matin on voyait déjà les lumières. d’Anguilla et de St Martin. La crainte était donc d’arriver trop tôt, raison pour laquelle nous avons réduit les voiles. Nous sommes entrés dans la baie de Marigot à 6 :30 avec une nouvelle expérience à notre actif. L’approche de nuit, dans un port étranger avec la difficulté de repérer les amers de navigation parmi toutes les lumières sur la terre sans compter les autres bateaux qui y naviguent.

Yes, nous sommes à St Martin. Les douanes à Port La Royal furent un charme à passer. Pour y être déjà venus nous retrouvons la France sous le soleil.

mardi 15 décembre 2009

5 décembre au 15 décembre – St Thomas, USVI – St-John (côte sud)

Que dire de St Thomas et de sa capitale Charlotte Amélie, nommée ainsi en l’honneur de la reine Danoise de ce nom. Les États-Unis ont acheté ces îles, en 1917 du Danemark, craignant que les Allemands y installent une base navale. Durant les siècles précédents, les îles sont passées aux mains des Anglais, des Français et des Espagnols sans compter les nombreux pirates qui ont hantés son port.

Le port naturel super protégé, de Charlotte Amalie en a fait à l’époque un port commercial important. Encore aujourd’hui, nombreux sont les bâtiments du centre ville construits par les esclaves sous le régime Danois. Ces bâtiments servaient d’entrepôts à la marchandise et aux animaux devant être expédiés en Europe.

À peu de chose près, on peut dire que ces bâtiments ont encore aujourd’hui la même vocation. Ils sont devenus des entrepôts à bijoux, qui fait de Charlotte Amalie une méga bijouterie – qui vous l’aurez deviné, cible les milliers de touristes en provenance des paquebots qui y accostent chaque jour. Je me suis fait dire que le port peut accommoder un maximum de huit paquebots par jour. Nous en avons témoigné de cinq dans une même journée. Tout dans cette ville est organisé autour des paquebots. Imaginer le cirque lorsque les touristes débarquent par milliers.

La ville est partagée entre deux principaux aménagements portuaires. À l’ouest du centre ville, le port de Crown Point, et à l’est celui de Havensight. Adjacent à celui-ci, une marina pouvant accueillir des méga yachts a été construit tout récemment. Aux débarcadères des deux ports, nombreuses sont les boutiques de même acabit que celles du centre ville. Entre ces deux points, le centre ville entoure le port où les bateaux ordinaires (comme nous) peuvent s’ancrer.

Coté pratique, le Pueblo et la quincaillerie sont à quelques pas. Nous en avons donc profité pour faire un peu d’épicerie et passer chez Rona. Contrairement à St John, les prix se comparent au Canada et aux États Unis. J’aimerai bien savoir pourquoi c’est si cher à St John, c’est à cinq milles de St Thomas.

Petit tour de ville à pied dans la partie historique nous amène entre autre, au château de Blackbeard, sur le faîte d’une colline. La légende veut que l’éminent pirate observait de son château les allées et venues des bateaux dans le port. Toutefois, aucun historien ne veut confirmer la présence de Blackbeard dans ce château – bien que Blackbeard a vraiment existé sous le nom d’Edward Teach.

Après quatre jours de sédentarité, nous passons une nuit à Water Island, une île en face de Charlotte Amalie où il y a beaucoup de bouées privées. Depuis notre arrivée dans les USVI, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de bouées privées dans les baies qui ne font pas parties du parc, autant à St Thomas qu’à St John, ce qui laisse peu d’espace aux navigateurs en transit. Toutefois, nous nous en étions toujours accommodés.

Quelques jours plus tard, alors que nous pensions nous ancrer à Coral Bay, des centaines de bateaux au mouillage sur bouées privées, nous attendaient d’un pied ferme. L’espace qui restait pour nous ancrer était restreint et non protégé. Pour sa sécurité, Méridien a donc passé la nuit en hors la loi, ancré à une bouée de jour dans une partie du parc déclaré monument national (encore plus important que parc national). Nous avions un peu la trouille, mais c’était vendredi soir et on s’est dit que les fonctionnaires ne devaient sûrement pas faire la tournée des mouillages durant la nuit.

Note : IL de y a deux types de bouées dans le parc, des bouées pour utilisation de jour seulement et les autres au coût de $15.00 si elles sont utilisées entre 17:30 et 7:30. Si on s’y arrête pour quelques heures durant la journée c’est gratuit.

Ben non, Méridien ne s’est pas fait prendre. Quelques jours plus tard lors d’une randonnée, nous avons rencontré des locaux qui étaient estomaqués de notre témérité, mais ils ne pouvaient nous dire les conséquences de notre geste. Toutefois nous comprenons maintenant pourquoi il y autant de bouées privées dans les baies qui ne font pas parties du parc national. Effectivement se sont des bouées occupées par des Américains. Dans bien des cas il s’agit d’Américains qui viennent passer l’hiver sur leur condo flottants pour la période de l’hiver et les autres ceux qui se sont installés sur leur bateau en permanence.

On nous a expliqué qu’il s’agit de commencer par s’établir dans la communauté locale des navigateurs et ensuite demander trois différents types de permis. Une fois ce processus complété il ne reste qu’à installer son mouillage. Certains d’entre eux sont ici depuis 20-25 ans, donc il y a du cheveux sur la chaîne et sous le bateau . Imaginer la désolation des mouillages sans parler de la condition de ces bateaux, Tout ça pour dire, qu’on s’est dit que si on restait plus de trois semaines dans un mouillage pour d’autres raisons que la météo, v’nez nous chercher quéqu’un.

Nous sommes donc toujours sur la côte sud de St John. Le paysage est magnifique bien que la côte soit beaucoup plus austère que le côté nord. Il n’y a pas beaucoup de voiliers. Les plages sont pratiquement inexistantes, et c’est beaucoup plus sauvage. Et nous y avons fait de la belle plongée en apnée avec les raies et les tortues et nous nous sentons privilégiés de profiter de cette beauté de la nature.

Nous pensions partir vers St Martin le 10-12 décembre, mais à cause de ce qu’on appelle ici les Christmas Wind, nous attendons patiemment une fenêtre. Méridien commence même à se préparer mentalement à retourner aux BVI pour y passer les fêtes si nous ne pouvons pas partir. Soyons positif car le capitaine sur sa Buoyweather (lire site de météo) pense qu’il y aura une fenêtre d’ici quelques jours. Nous quittons les USVI demain matin, le 16 décembre pour les BVI, où nous devons remonter de toute façon pour aller sur St Martin.

Note : À titre d’information pour ceux qui veulent venir nous visiter, les semaines du 18 au 28 février et du 13 au 21 mars sont occupées.

samedi 5 décembre 2009

27 novembre au 4 décembre – Nanny Cay, Tortola, BVI – St John - USVI

Trois jours à Nanny Cay à profiter de l’eau, de l’électricité et de l’internet. Et je ne parle pas de la jouissance de la douche. Pour ceux qui ne sont jamais venus à bord, il faut comprendre que l’eau devient une denrée qu’il faut ménager. Le gros jet d’eau oublié cela. Lorsqu’il fait froid c’est le lavage en chat, lorsqu’il fait chaud c’est la douche dans la mer et le rinçage à l’eau douce (avec la douche située dans les marches arrières). Alors, lorsque nous avons accès à de vrais douches et en plus lorsqu’elles sont superbes comme à Nanny Cay, on se paye la traite, deux douches par jour.

De retour à la réalité maintenant. Après nous avoir fait poireauter pendant une journée, l’expert en fibre de verre nous informe qu’il ne pourra réparer notre porte. Le capitaine craint la fibre de verre comme la peste, mais décide malgré tout d’acheter les produits nécessaires et de se mettre à l’œuvre. Le lendemain la porte est remise en place. Bon, mise à part une belle cicatrice, elle a reprit sa forme et fera l’affaire jusqu’à la fin de l’hiver. Comme vous pouvez le constater, il faut être très autonome sur un bateau, c’est le système D en tout temps. . .

Les toiles contre la pluie étaient également prêtes, quelques petites retouches à faire, un peu de patience de notre part et elles étaient en place. Conclusion : nous sommes satisfaits.

Nous quittons finalement Nanny Cay pour de bon et avons l’impression de boucler la boucle. Il y aura trois ans en mars prochain que nous avons acheté Méridien à Nanny Cay. L’endroit est donc très significatif pour nous.

Pour ceux qui ont le sens d’observation vous aurez peut être remarqué que nous avons ajouté Shaka à notre liste de blogues d’amis navigateurs. Je fais donc un petit retour en arrière. Je n’ai pas parlé de notre rencontre avec Shaka, car nous les avons rencontrés à Hampton, dans le tourbillon des préparatifs de la Caribe 1500. Shaka navigue avec Virage, un autre voilier que nous avons rencontré mais avec qui nous n’avons pas eu l’occasion de socialiser.

Tout ça pour dire - alors que nous étions absent du bateau à Hampton, le vent a virer de bord et Méridien a heurté un marker (poteau de bois qui sert souvent de bouée le long de la côte Américaine). Heureusement pour nous, les deux capitaines sont montés à bord et ont raccourci la chaîne d’ancre, ce qui a minimisé les dégâts. Méridien s’en est tiré avec une éraflure du coté bâbord, vis à vis des marches. François, le capitaine de Virage, a eu la gentillesse de nous offrir de faire la réparation, ce que le capitaine s’est empressé d’accepter, étant donné ses lacunes en manipulation de la fibre de verre. L’éraflure ne paraît plus. Virage a quitté par la suite, mais Shaka est resté quelques jours de plus, ce qui nous a permis de faire plus ample connaissance avec Shaka (Jean Charles, Isabelle et leurs deux adorables gamines Alexe et Milla Estralita – (voir leurs frimousses sous l’album Hampton).

C’est très inspirant de voir une jeune famille mettre de coté l’aspect professionnel pour quelques années et partir ainsi à l’aventure. Shaka est en route vers le Pérou. Pour les intéressés, vous n’avez qu’à cliquer sur Shaka. C’était un petit aparté que je voulais faire depuis Hampton.

St-John – USVI (côte nord)

Nous sommes entrés aux USVI, le 1er décembre. Même décor géographique que les BVI, car c’est 10-20 milles plus au sud. Beaucoup moins de bateaux de location mais beaucoup plus d’Américains en croisière sur leur bateau. On voit un bateau canadien une fois de tant à autre et très peu d’autres bateaux étrangers.

St John est en grande partie un parc national, autant terrestre que marin, donc beaucoup de verdure et peu de construction. Certaines restrictions sur l’ancrage, mais beaucoup de bouées à notre disposition, à $15,00 la nuit. La côte nord de l’île est une série de baies avec de belles petites plages que nous avons toutes explorées, en randonnée et en snorkeling. La petite ville de Cruz Bay a aussi un certain charme. On peut dire que ca sent l’Américain.

Le panier d’épicerie est à notre avis plus cher qu’aux BVI, La tête de brocoli à $4.99, l’ananas à $7.00, mais le rhum à $6.99 le litre. C’est encourager la cirrhose du foie au régime santé. On a acheté du brocoli, du rhum mais pas d’ananas. C’est à espérer que les prix seront plus raisonnables à St Thomas.

Nous levons l’ancre vers Charlotte Amalie, capitale des USVI pour y passer quelques jours..

jeudi 26 novembre 2009

17 au 26 novembre 2009– Nanny Cay – Anegada – Nanny Cay

Nous quittons vers Anegada. Enfin un sentiment de vacances. Quelques heures de voile et nous prenons une bouée à Cooper Island. Et oui, le BVI National Park Trust, par mesure de protection du fond marin (et je doute qu’il s’agit aussi de percevoir des revenus à $25.00 la nuit la bouée) a mis des bouées dans tous les endroits désignés parc national marin. Je compte 59 sites dans le guide. Il est toujours possible d’ancrer sur ces sites, mais les bouées ont les places de choix. Il ne reste que les 30 pieds et plus pour tirer la pioche. Puisque c’est notre première nuit à l’ancre nous optons pour la sécurité et une bonne nuit de sommeil.

La baignade dans la grande bleue que nous attendions depuis si longtemps, quel délice.

Oh surprise! Nous nous sommes réjouis trop vite. En nageant entre les deux patins, le capitaine cri à la catastrophe, l’accès au canot de survie a été endommagé par la frappe des vagues. Je l’avais bien dit que ca frappait fort, durant la traversée.

Sur le pont à l’arrière du trampoline, il y a quatre caissons. Le caisson tribord sert de rangement au canot de survie. Une sortie d’évacuation du canot se situe également au fond du caisson, c’est-à-dire sous le pont. C’est cette porte d’accès qui est – comme on dirait fracassée. On fait quoi, on retourne à Nanny Cay ou on continue. La nuit porte conseil. On continue, il faut retourner à Nanny Cay la semaine prochaine, récupérer des toiles que nous avons fait faire pour se protéger contre la pluie. Entre temps, cela ne nous empêche pas de naviguer, on évaluera alors à ce moment ce qu’on fera.

Le lendemain arrêt oblige à The Baths, sur la pointe sud de Virgin Gorda – où d’énormes boules de granite d’origine volcanique sont entassées au bord de la mer Ces amoncellements de roches polies par les vagues forment des grottes à moitié submergées dans lesquelles on peut circuler et faire du snorkeling. Endroit le plus populaire des BVI, heureusement pour nous, c’est le début de la saison et il n’y a qu’une dizaine de bateaux.

Anegada est à environ 15mn de Savannah Bay, Virgin Gorda où nous passons la nuit. Superbe avant midi de voile sous spi, toute une traite, c’est la première fois que nous sortons le spi depuis le lac Champlain. L’île est un atoll à 28 pieds au dessus du niveau de la mer, ce qui veut dire, lorsqu’on la voit nous y sommes. Anegade est entourée du Horse Shoe Reef, ce qui fait que de gros rouleaux de vagues se brisent au large, c’est de toute beauté. Les têtes de coraux pour faire du snorkeling sont à l’intérieur du récif.

L’île est couverte de palétuviers et d’arbustes que j’appellerai fardoches et de quelques palmiers. Il y a des orchidées sauvages que nous n’avons pas su reconnaître. Il semble que les flamants roses sont de retour sur Anegada, mais on n’a vu que des vaches laissant l’odeur de fierté rurale derrière leur passage. L’île compte un peu plus de 200 habitants dont un village, The Settlement. Il ne vaut pas le déplacement, sauf peut être pour la ferme d’iguanes (que nous n’avons pas visité). Par mesure de protection pour les iguanes, le National Park Trust y gère un refuge, car les chats mangent les bébés iguanes.

L’île ne compte aucune infrastructure touristique, sauf quelques petits cottages. On peut dire que nous sommes hors des sentiers battus et nous l’apprécions grandement.

Une journée de mobylette, question de faire la tournée des plages et de la plongé en apnée. Nous allons du coté de l’Atlantique, Loblolly Bay, mais nous trouvons les récifs sans couleur, peu de visibilité et les poissons se font rares. Nous poursuivons du coté de Cows Wreck Beach, autre magnifique plage. Cette île résulte du mouvement des plaques de l’Atlantique et de la mer des Caraïbes et n’a rien à voir avec ses consœurs dont la formation est de nature volcanique.

On ne se fera pas de petits amis durant notre séjour. La majorité des voiliers sont pratiquement tous des locations, ce qui veut dire 6 personnes et plus par bateau, donc suffisant à eux-mêmes socialement parlant. Nous y avons tout de même passé un bon moment, surtout lorsque le capitaine s’est payé une langouste qui devait faire 2 livres. Anegada est reconnue pour sa langouste, et nous l’avons trouvé à la hauteur de sa réputation.

Nous quittons ce petit paradis par une autre superbe journée ensoleillée. ‘Another day in paradise’ comme on dit ici. Le retour ce fait par vent de travers de 15-20 nœuds, encore un bel avant midi de voile. Nous ancrons à Guana Cay, plus précisément à White Bay, île privée qui appartient à un richissime Américain. Semble t-il qu’il a fait fortune dans le métal, il se recycle maintenant dans la protection de la flore et de la faune terrestre et sous marine, lorsqu’il y vient environ une fois par mois.

Little Jost Van Dyke nous voici, enfin de la belle plongée le long de son littoral et celui de Green Cay. Nous allons faire une randonnée à terre et enfin on rencontre un couple du Montana. Passons un bon moment avec eux. En résumé, ils viennent de prendre leur retraite, ont tout vendu, et sont venus s’acheter un voilier dans les îles. Ils n’ont jamais fait de voile de leur vie. Depuis environ un mois ils vivent à bord de leur bateau. Wow!

Nous terminons notre petite vacances à Jost Van Dyke, White Bay. C’est très beau, encore une fois rien que des bateaux de location. Nous allons au Soggy Dollar Bar, où tout bon navigateur doit aller prendre The Painkiller qui a été crée ici il y a 15 ans. Voici la recette pour vous réchauffer cet hiver. Deux portions de rhum brun, 2 portions de crème de noix de coco (Coco Lopez) 3 portions de jus d’ananas et une portion de jus d’orange. Mélanger le tout, ajouter une cerise et saupoudrer de muscade. L’endroit fait très « beachcomber » et c’est agréable d’y passer l’heure de l’apéro.

Nous rentrons à Nanny Cay encore une fois sous voiles. Les BVI sont vraiment un terrain de jeu pour les voileux, c’est facile d’y naviguer et on peut pratiquement y faire de la navigation à vue.

Nous devrions connaître demain l’ampleur des dégâts et les réparations qu’il faudra y faire.

Les photos de notre petit séjour devraient suivre d’ici quelques jours.

Petite note du capitaine :

Depuis notre arrivée dans les BVIs, il y a eu les activités de la Caribe 1500 et maintenant comme Ghys a dit; après une semaine de vacances, Ha Ha !!! vous allez dire, nous avons pris un autre rythme, celui de la vie en croisière. Le capitaine ne voit plus les bris comme une montagne à franchir et j’ai maintenant retrouvé le rythme de la croisière celui que je cherchais depuis notre départ du lac Champlain. En résumé je suis content d’avoir fait la Caribe 1500 ce qui a changé le tempo de notre vie à bord.

mardi 17 novembre 2009

10 au 16 novembre – Nanny Cay, Tortola, BVI

À l’arrivée nous douchons Méridien à l’eau douce. Le sel y règne en roi et maître. Tout y passe, le pont, les coques, les cordages, les manteaux de pluie etc….

La marina est encore bien paisible, c’est le début de la saison ici. À notre grande surprise, nous constatons que nous sommes parmi les premiers arrivés de la Caribe, soit une dizaine de bateaux...soit les 50 pieds et plus.

Mardi, petit à petit, les bateaux arrivent et une ambiance de fête s’installe. Tout le monde y va de son expérience de traversée. Certains ont eu moins de chance que nous, panne de moteur, bris de pilote automatique, de radar, de baume, et j’en passe. Tous sont d’accord que nous avons eu du vent en masse et les organisateurs disent qu’il s’agit d’une année où la traversée fut rapide.

La semaine se passe à faire quelques travaux sur le bateau, profiter de la piscine, placoter en masse et aller aux 5@7. Le 11 novembre, Bojangles IV (un bateau de Toronto) organise une petite cérémonie à la plage afin de commémorer la journée du souvenir. Certaines personnes relatent des souvenirs et c’est très touchant.

Les activités de la Caribe 1500 se sont terminées vendredi par la remise des prix et un ‘pig roast’. Tous les participants reçoivent une plaque pour leur participation et des prix sont remis aux gagnants selon les catégories. À notre grande surprise Méridien reçoit un prix pour l’arrivée du premier multicoque, mais nous n’étions que deux, donc pas grand mérite (l’autre multicoque, Cat Ion est aussi Canadien). Nous pensions que seulement les bateaux enregistrés dans le rallye recevaient des prix. Bojangles IV, a gagné toute catégorie confondue, pour les monocoques. Ah c’est Canadiens! Je vous épargne tous les autres prix qui ont été donné pour les 4 catégories du rallye.

Samedi, location de voiture avec Jim et Steve question de faire le tour de l’île. L’île n’est vraiment pas très grande mais c’est une randonnée fort agréable sur une route en lacets du coté de la mer et une route qui longe la mer du coté du Drake Channel. Entre les deux c’est la montagne. De retour à la marina, nous constatons que les participants de la Caribe commencent à quitter vers les îles. Certains referont la Caribe au printemps pour retourner à Hampton. En ce qui nous concerne, nous sommes très contents d’avoir fait l’expérience, mais à moins de faire une section du tour du monde avec ARC, nous ne ressentons plus le besoin de refaire la Caribe, notre objectif a été atteint.

Jim a quitté dimanche matin pour retourner au Michigan. Steve a quitté lundi matin, sous une pluie diluvienne. Il retourne à sa maison en Virginie constater les dégâts de la tempête de la semaine dernière. Son terrain fut inondé, il croit que ses quelques motos sont des pertes totales, son hobby cat et son kayak sont Dieu sait où et son trimaran endommagé. Il constatera l’ampleur des dégâts à son arrivée.

Nous passons la journée de lundi et mardi à remettre de l’ordre à l’intérieur de Méridien et à faire le lavage. Il pleut bergère!!! L’eau dans la marina est passée du bleu honnête au brun Canal Rideau. C’est la saison des pluies…mais il fait chaud et on ne se plaint pas. La pluie rafraîchit les 30C et plus.

Déjà 8 jours que nous sommes ici, nous nous trouvons velcro merci, que voulez vous c’est attachant c’est petits quais là. Sérieusement, nous attendions le départ de nos équipiers pour voguer vers les îles, nous quitterons donc mercredi le 18, passer quelques jours à Anegada, petite île au nord de Tortola et serons probablement plusieurs jours sans couverture Wifi. La suite est à suivre.

C’est toujours avec grand plaisir que nous lisons vos commentaires. J’ai l’impression de faire un loooong monologue sans fin. Recevoir vos commentaires coupe notre monotonie, alors allez-y, il ne faut pas être timide. Si vous avez des questions cela nous fera plaisir de vous répondre.

À la prochaine.

PS: Sandra since we are now in the Caribbean, we might see you in Grenada. Keep in touch.

dimanche 15 novembre 2009

1er au 9 novembre – La traversée

L’adrénaline est à son maximum nous manquons de temps pour manger et dormir, mais la préparation va bon train et les tâches sur la liste diminuent. Disons que la mèche du capitaine et celle de la seconde, sont très courtes. Jim un des équipiers arrive samedi soir en fin de soirée, alors que Steve se joint à nous lundi, le 2 au matin vers 6:00. Le dimanche nous assistons à la dernière rencontre qui porte sur la météo. C’est un go – on part le lendemain. Nous terminons les tâches de dernières minutes, sécurisons l’annexe, les réservoirs d’essence et d’eau sur le pont, épicerie pour les fruits et légumes frais.

Les repas pour la traversée sont prêts et Ziploquer au congélateur. Je viens de passer de la princesse du Dollarama à la reine du Ziploc. Tout c’est fait en quatre jours : élaborer les menus, faire les courses et cuisiner. Marthe tu serais fier de moi. On s’entend que ce n’est pas de la fine cuisine, mais j’ai misé juste. C’est exactement ce qu’il nous fallait. Disons que l’équipage n’a pas perdu de poids durant la traversée.

Avant le départ, nous établissons les quarts. Ce sera des quarts de trois heures chacun. Très bon choix.

Le départ ce fait par un temps, froid, pluvieux et un bon vent (20 nœuds). À la sortie de Hampton, la drisse de grande voile se coince dans l’hauban tribord, en tête de mât. Ca part mal. Nous avons du mettre une bonne demi-heure à la décoincer. Si nous ne réussissions pas, quelqu’un devait monter en haut du mât. Avec un vent de 20 nœuds, ca n’allait pas bien du tout. Par chance nous avons réussi à la décoincer. Ce sera le seul incident de la traversée.

Une fois traversé le Chesapeake Bay Bridge, nous nous dirigeons vers le Gulf Stream, cap sud-est. Il faut le traverser le plus tôt possible, car de forts vents s’annoncent dans le sens contraire du courant donc, ca va brasser. Nous sortons du Gulf Stream le mardi matin vers 6 :00. En effet ca a brassé. Nous avions un vent travers arrière et nous avancions à toute vitesse (vent du nord, nord-est 20-25 nœuds, voiles au largue). Méridien a poussé des pointes jusqu’à 13-14 nœuds. À certains moments, les vagues frappaient tellement fort sous le carré, que les coussins autour de la table donnaient l’impression de se soulever, sans parler du bateau qui dérapait. Je m’explique, lorsqu’il y a des bourrasques, Méridien a tendance à pointer au vent alors l’arrière du bateau dérape sur le coté.

À la sortie du Gulf Stream l’air se réchauffe et l’eau passe de 65F à 82F. Nous sommes encore loin du maillot de bain, mais au moins les sous-vêtements de ski passent enfin à l’histoire.

Le vent a soufflé du nord, nord-est tout le long de la traversée, toujours au dessus de 15 nœuds avec des pointes allant jusqu’à 40 nœuds, mais je dirais, qu’en moyenne la vitesse du vent fut de 20 nœuds. Nicole tu aurais aimé cela…...

Les nuits qui furent sans nuage, étaient splendides car Dame Lune nous accompagnait et naviguer au clair de lune c’est toujours magique même à 15 nœuds. Pour les nuits sans lune nous nous contentions de la phosphorescence de l’eau.

Chaque jour à 7:00 et 19:00 il y avait un contact radio durant lequel chaque bateau donnait sa position. Ainsi, cela nous permettait de voir notre progression par rapport aux autres. Un bref bulletin météo était donné, mais le capitaine avait aussi sa météo par l’intermédiaire de buoyweather. Merci à Guy sur Océane II qui a initié le capitaine à ce site. André s’est inscrit juste avant le départ, ce qui nous a permis d’obtenir la météo par la radio amateur tout le long du trajet. Méridien était plus autonome et son équipage rassuré.

Après deux jours en mer le capitaine et sa seconde ont commencé à dormir. Un rythme c’est établi à bord et tout baignait dans l’huile. La vie à bord se résume aux quarts de veille, à la lecture, aux repas et au repos.

Nous avons un ou deux jours d’accalmie avant un dernier bon coup de vent qui nous attend durant la nuit du samedi au dimanche avant notre arrivée. Nous passons une nuit particulièrement rock and roll durant laquelle les ‘squalls’ se succèdent les uns à la suite des autres.

Le dimanche il ne reste plus que 200 mn avant l’arrivée, la fébrilité commence à ce faire sentir à bord….il fait beau et chaud, et avançons toujours par vent travers arrière. Nous avions pris un pari au début de la traversée à savoir, à quelle heure nous verrions Jost Van Dyke. Le capitaine a remporté le pari. Il avait inscrit 6:30am le lundi matin et nous avons vu la terre vers 8:45. Arrivons à Soper’s Hole vers 11:30. Nous avons donc fait la traversé en un peu moins de 7 jours. Le passage aux douanes se fait sans problème. Nous entrons finalement à Nanny Cay en milieu d’après midi et constatons que nous arrivons avec les super monocoques de 50 pieds et plus. Ca flatte l’ego du capitaine.

Nous sommes tous satisfaits de notre traversée. Malgré son expérience en navigation, Jim en était à sa première en cata. Il semble avoir bien apprécié le fait qu’un cata ne gîte pas et qu’il puisse marcher, manger et dormir sans combattre la gravité. Quant à Steve, il avait déjà un parti pris pour le Catana, il en a déjà convoyé, donc ses commentaires manquent peut être d’objectivités. Pour lui tout est parfait sur notre bateau sauf, la cuisine (et je suis bien d’accord avec lui pour la cuisine). Bravo et un gros merci à nos deux équipiers.

mardi 10 novembre 2009

9 novembre - Tortola, BVI

Nous sommes bel et bien arrivés le 9 novembre, vers 15:00 à Nanny Cay. La traversée s'est super bien passée, nous sommes bien contents des performances de Méridien. Je vous reviens d'ici quelques jours.

dimanche 1 novembre 2009

25 octobre au 1er novembre - Hampton, VA

Changement au programme, Méridien ne part plus pour Charleston, mais pour Tortola, nous participerons à la Caribe 1500. Ce qui signifie que nous partirons avec une flottille d’environ 60 bateaux, cap sur Tortola, BVI. À Annapolis, Jean, le capitaine d’Océane II, nous avait parlé de ce rallye. Bien que l’aventure nous semblait intéressante, nous n’avons pas poussé plus loin, compte tenu des travaux que nous avions à faire sur Méridien à Solomons Island.

Nous croisons à nouveau Océane II à Hampton entrain de se préparer à la Caribe 1500. L’idée commence à germer et nous entreprenons les démarches. Depuis le départ, nous avions deux plans pour atteindre les Antilles.

Le premier se rendre à Charleston et de là si la fenêtre météo le permettait, aller aux Bahamas et poursuivre la route d’île en île. La route d’île en île n’est pas facile car il faut se battre contre le vent tout le long de la route. Le second, descendre en Floride pour ensuite aller vers les Bahamas et poursuivre d’île en île.

La Caribe 1500 est une traversée d’une dizaine de jour et nous devrions atteindre Tortola vers le 10 novembre tout au plus. Puisque nous manquons d’expérience de longues traversées cela nous semble une bonne opportunité de faire nos classes.

La semaine fut donc super occupée. Dimanche dernier nous avons visité Norfolk et lundi Colonial Williamsburg. Les photos viendront plus tard. Entre temps, se sont les démarches auprès de l’agent d’assurance, Méridien doit passer une vérification de sécurité, (qu’il passe avec brio) nous cherchons deux membres d’équipage et la semaine se passe en attente de courriels et d’appels téléphoniques. Question de faire une histoire courte, nous avons le ok de l’assurance et nous trouvons deux membres d’équipage. Une personne du Michigan et une autre de la Virginie. Nous nous sommes officiellement enregistrés mercredi dans la catégorie croisière du rallye. Nous sommes vraiment à la dernière minute, depuis mercredi soir c’est la course contre la montre, pour préparer le bateau afin d’être prêt dimanche pour le départ lundi.

Voici l’adresse du site de la Caribe 1500 où il vous sera possible de suivre notre progression :

http://netbnr.net/loc.html?http://www.carib1500.com/events/caribbean1500.html

samedi 24 octobre 2009

22 octobre au 24 octobre – Deltaville à Hampton

Nous quittons Deltaville sous un soleil radieux et le capitaine se plante deux fois dans le chenal de la sortie. Rien de sérieux, un fond de sable. Nous mettons finalement le cap vers Cap Charles, du coté est de la baie, pensant louer une voiture, question d’aller voir les poneys sauvages à Chincoteague. Malheureusement, il n’y a pas d’auto de disponible avant le lendemain après midi et nous ne voulons pas passer plus d’une nuit à la magnifique marina du Bay Creek Resort & Club. Nous repartons le lendemain vers Hampton, qui sera notre port d’attache jusqu’au 1er novembre. Ces deux jours de navigation étaient plutôt sans intérêt. Une au moteur car c’était le calme plat et l’autre encore au moteur car le vent était en plein dans le nez.

Je dois expliquer que notre police d’assurance exige que nous attendions le 1er novembre, date à laquelle la saison des ouragans est considérée terminée, avant d’aller au delà du Cap Hatteras. Le mât ayant un tirant d’air de 66 pieds, nous ne pouvons emprunter l’ICW (la route plus facile) où certains ponts fixes ont seulement 65 pieds de hauteur. Il faut donc passer par la mer. Le plan est de faire Hampton - Charleston et si la météo se gâte il y a toujours la possibilité d’entrer à Beaufort/Morehead City. Cet itinéraire représente 3 jours, 2 nuits en mer.

Nous serons donc à Hampton pour la prochaine semaine et à compter du 31 octobre nous prendrons la première fenêtre météo. Je vous donne des nouvelles avant le départ.

mercredi 21 octobre 2009

12 octobre au 21 octobre – Solomons Island à Deltaville, Virgina

Six jours à Solomons, à la marina Zahniser. Les réparations se sont fait dans les 2 premiers jours. Encore une fois nous sommes très satisfaits de leur service.

Jours 2 et 4, l’ingénieur fait son expertise. Son rapport n’a que 4 petites recommandations, il faut bien qu’il trouve quelque chose, c’est sa job.

Les 4 derniers jours – une température exécrable où nous sommes restreints comme tous les autres plaisanciers dans nos bateaux. Il pleut sans arrêt pendant 4 jours - vent, pluie et froid. Heureusement, le chauffage fonctionne à nouveau et est grandement apprécié car le matin il peut faire autour de 5C. Il y a tellement d’humidité que nous devons essuyer les hublots qui cumulent un surplus d’eau. Malgré tout, Méridien est bien sec, car pendant que j’étais à la buanderie de la marina, une dame a apporté pour faire sécher, ses vêtements qu’elle venait de sortir de ses tiroirs.

Une visite au Calvert Marine Museum nous fait oublier ce temps maussade, sans compter les rencontres avec nos amis - Jolie Julie. Ce sont nos derniers échanges car c‘est ici que nos routes se séparent. Ils poursuivent par l’ICW (Intra coastal waterway) alors que nous passons par la mer.

Suite à ses 4 misérables journées, nous quittons Solomons par un matin radieux. Nous notons que le compte nœuds ne fonctionne pas, cela arrive quelques fois lorsque nous sommes arrêtés quelques jours, car des débris lui colle dessus et l’empêche de tourner. Lorsque, nous nous arrêtons à Indian Creek, il ne fonctionne toujours pas. Pas bon signe.

À notre arrivée à Deltaville, le capitaine l’enlève de la coque et constate que les courroies ont écrasé le compte nœuds lors de la mise ou la sortie de l’eau. Notre après midi à Deltaville se passera à chercher une pièce de remplacement, cela nous permet d’explorer les alentours à vélo. Ce n’est plus le Maryland, le coté sud colonial commence à se faire sentir.

mercredi 14 octobre 2009

6 octobre au 11 octobre – Annapolis

Nous sommes en route vers Solomons Island. Nous devons sortir le bateau de l’eau pour faire effectuer quelques réparations et faire une expertise de Méridien, question d’assurance. J’en profite pour vous raconter la vie à bord lorsque nous passons plusieurs jours au même endroit. C’est la Petite Vie! Le lavage, les déchets, le nettoyage, l’épicerie, le magasinage, (Chantal et Reina – c’est juste du shopping de bateau), surveiller le bateau la journée de grand vent, transporter de l’eau, faire le plein de propane, passer au guichet piéton, faire du social, profiter de la ville etc. Voilà donc en résumé notre semaine. C’est à peu près le même quotidien qu’à la maison. Voici quelques petites anecdotes. Au retour d’une virée de shopping au magasin d’équipements de bateaux, nous étions avec Jolie Julie et D.M. Dolphin les six minorités visibles dans l’autobus de la ville. Tout à coup une dame est montée sur son banc se brassant le popotin (et non le barbotin), en criant cockroach, cockroach. Petit moment de stupeur, le fils de la dame nous dit qu’il a vu passer la coquerelle sur le plancher. Francine (Jolie Julie) fait quelques stepettes afin d’éviter que la coquerelle ne monte dans ses souliers et, de mon coté, je piétins sur place pour ne pas qu’elle saute dans mon pantalon. Les quatre autres prenaient place plus loin et se demandaient ce qui ce passait. Heureusement, c’est le terminus et on descend. On ne saura jamais s’il y avait vraiment une coquerelle ou si nous avons été les dindons de la farce. La journée de ma fête le capitaine m’invite au magasin d’équipements de bateau et il a fait une bonne affaire. Il m’a acheté une belle chaîne (de 200 pieds en acier galvanisé - j’aurai préféré inoxydable, mais bon), ca sera un peu lourd à porter mais tellement plus sécuritaire pour le bateau. Sérieusement, suite à nos quelques jours à l’ancre à New York et le coup de vent à Atlantic Highlands, nous avons réalisé que la chaîne d’ancre devait être remplacée, en espérant que le guindeau ne s’endommage pas trop entre temps. Le guindeau c’est en effet endommagé et avons dû remplacer quelques pièces. L’épicerie peu aussi à l’occasion être une expédition. Nous pouvions y aller à pied et revenir en taxi, mais on est jeune et en forme, allons y à vélo, c’est tout au plus deux kilomètres. Et temps qu’à y’être pourquoi pas apporter la bonbonne de propane puisqu’elle est vide. Nous partons, André sur son vélo derrière lequel nous avons attaché avec un bungee, un mini diable sur lequel est déposée une caisse dans laquelle repose la bonbonne. Je ferme la parade. Et voilà la croisière s’amuse en partance pour l’épicerie. C’est surtout aux feux rouges que nous attirions l’attention des gens qui nous regardaient ébahis. C’était assez cocasse. Malheureusement je n’ai pas de photos car quand tu fais l’épicerie en vélo, tu pars léger et tu reviens chargé. Nous rencontrons de nombreux équipages qui s’apprêtent à vivre la même expérience que nous. Il y a beaucoup plus de voiliers Canadiens et Québécois, qu'en 1984-85, avec de jeunes familles en direction sud Plusieurs sont en congé différé etc.… c’est une génération qui concilie travail/famille. J’ose espérer que mes années de travail en équité en matière d’emploi (ainsi que celles de mes ex-collègues) y sont pour quelques choses. J'espèere que nous avons contribué à faire changer les mentalités et à promouvoir de tels programmes dans les secteurs privés et publics. Nous retrouvons toujours l'Annapolis historique avec beaucoup de plaisir. et avons ajouté quelques visites à notre cv. Les photos seront ajoutées à l'album photos. Vous avez accès à l'album en cliquant sur la photo qui apparaît en diaporama à droite de l’écran. Pour voir toutes les albums, il faut ensuite cliquer sur Galerie MéridienRose. Il y a aussi un nouveau gadget d’ajouté. Sous "Notre position" vous pouvez nous localiser. Cliquer sur "Où sommes nous?" La bulle bleue est notre dernière position. Sur la carte, cliquer sur mixte en haut à droite de l’écran, vous obtiendrez une photo satellite. Vous n’avez qu’à zoomer (avec le + et -) à la gauche de l’écran. Merci encore une fois Yvon pour ton aide. Pour les intéressés, je vous invite à visiter le site de Cat Mousses et à lire leur récit ainsi que le récit de leur expérience d’un Tsunami dans les Tonga. Vous n’avez qu’à cliquer sur Cat Mousses à droite de l’écran.

vendredi 9 octobre 2009

24 septembre au 5 octobre – Catskill à Annapolis

Deux jours pour se rendre à New York à partir de Catskill. Nous avons terminé la randonnée en vélo de Central Park commencé en mai dernier. Suite au documentaire visionné à Albany, c’était doublement intéressant. Il est magnifique ce parc – subventionné à 85% par le secteur privé. Une première journée de pluie à New York depuis notre départ. Un temps de canard. Un brouillard à couper au couteau accompagné d’un crachin. Nous complétons quelques travaux sur Méridien, faisons quelques courses chez Fairway et Zahbar deux superbes épiceries. Nous terminons la soirée au Winter Garden avec Mama Mia. Le temps se gâte et il est temps de quitter l’ancrage rock & roll de la marina de la 79th Boat Bassin. Nous partons vers Atlantic Highlands, (ville dortoir de New York au fond de la baie de Sandy Hook), où nous essuyons un bon coup de vent. Suite à une attente de deux jours, la bonne fenêtre météo se présente et nous levons l’ancre vers Atlantic City. Nous y sommes accueillis par deux dauphins et nous y retrouvons Jolie Julie. Sans prendre le temps d’aller risquer des sous dans les nombreux casinos, nous poursuivons vers Cap May le lendemain matin. Une autre belle journée de voile, (vents de 15-20 nœuds), Méridien file à une belle allure. Exactement comme disait un grand sage sucré « Bons vents et mer calme ». À Cap May il est temps d’aller faire une petite randonnée de vélo. Les maisons y sont magnifiques. La péninsule de Cap May a un petit coté sauvage à l’automne mais j’en conclu que cet endroit doit être bondée de monde pendant la saison estivale. Une autre journée de voile et nous montons la baie de Delaware pour atteindre le Chesapeake and Delaware canal qui relie la baie Delaware à la baie de Chesapeake. Ce canal fut creusé pour éviter de contourner la pointe du Delmarva lorsque les navigateurs veulent se diriger dans la baie de Chesapeake. Nous sauvons ainsi de nombreux milles nautiques. Une journée de 71 milles nautiques, par vent arrière (20-25 nœuds). Méridien à même poussé quelques pointes à 11 nœuds. Wow! Le reste de la route vers Annapolis fut du gâteau, de beaux ancrages dans la Bohemia River et Fairlee Creek dans la baie de Chesapeake. Nous y retrouvons également un peu de chaleur, ce n’est pas la canicule mais c’est fort agréable. Nous voici à Annapolis et avons enfin accès à l’internet. Les mouillages sont complets et les zones d’ancrages deviennent de plus en plus corsées. On se croirait au camping Ste-Madeleine. Il y a une ambiance à Annapolis à l’approche du salon nautique que l’on ne retrouve pas le reste de l’année. Il y a aussi les inconvénients qui entourent ce genre d’événement. Nous passons la prochaine semaine au camping nautique en face de l’Académie navale.

jeudi 24 septembre 2009

15 au 24 septembre – Lac Champlain à Catskill

Nous quittons la maison le 15. À partir d’aujourd’hui nous sommes comme on dit des « live aboard ». Mes sœurs viennent nous conduire et se demandent où nous rangerons toutes ces provisions. Elles n’en voient que la moitié car l’autre est déjà rangée. Elles nous quittent - snif-snif. Et oui les soeurs nous parviendrons finalement à tout ranger.

Le lendemain après avoir aidé Jolie Julie à larguer ses amarres, nous quittons à notre tour vers Shelburne pour démâter. La journée est magnifique et nous faisons la route par vent arrière sous spi. Le démâtage se déroule bien. Nous reprenons la route vers le sud et faisons définitivement nos adieux au lac Champlain. Ce furent vraiment trois belles années durant lesquelles nous avons partagé de bons moments en famille et entre amis et nous en gardons de très beaux souvenirs.

Canal Champlain nous voici. Contrairement aux fois précédentes où nous y sommes passés à toute vitesse, nous prendrons cette fois-ci notre temps pour atteindre à New York.

Le canal Champlain fait parti du New York Canal System qui comprend le canal Érié, Oswego, Cayuga-Seneca et Champlain. Le réseau fait 801 milles et compte 57 écluses. Tout ce réseau fut construit pour favoriser le développement et le commerce à l'intérieur des terres. Il n'y avait pas d'autoroute 87 à l'époque.

La construction du canal Champlain s'est terminée en 1822. Il comptait alors 23 écluses. Un canal de 23 milles fut creusé entre le lac et Whitehall ce qui a facilité l'accès au fleuve Hudson et évité le passage par le lac George.

Le canal fait 63 milles jusqu'à Waterford où il joint le canal Érié et le fleuve Hudson. Il compte 12 écluses, mais en réalité il n'y en a que 11 car la dixième n’a jamais vue le jour. Le point d'élévation le plus élevé est de 150 pieds et se situe à l'écluse 8. Voilà donc pour le cours canal Champlain 101

Je me dois de mentionner que tout le long du parcours les plaisanciers peuvent accoster le long des écluses ou aux quais des municipalités qui permettent un accès gratuit. Certaines municipalités mettent même à la disposition des plaisanciers, des douches.

Premier arrêt à Whitehall qui a connu de meilleurs jours, durant les années 1800. Nous montons voir le Manoir Skene, construit en 1874 par le juge en chef de la cours suprême de l’état de New York, Joseph Potter. Le guide ne dit pas s’il y a lien de parenté avec Harry.

Arrêt à Fort Edward où nous avons fait du vélo et remonté un sentier le long des écluses historiques reliant au lac George.

Mechanicville, rien de particulier sauf le maire de la ville qui est venu nous saluer. Clin d’œil à mes ex-collègues. Je n’ai pas osé lui demander la date des prochaines élections municipales. M. le maire est bien content de nous dire qu'il vient d'obtenir une subvention et la douche est en devenir.

Waterford, nous nous y étions arrêtés en mai et avions bien apprécié. Puisqu’Albany n’est pas très loin, nous avons pris le CDTA-Iride (transport en commun) et y avons passé une journée. Et oui, Francine, enfin je suis allée à Albany. Un tour du State Capitol (il ne faut pas oublier qu’Albany est la capitale de l’état de New York) nous apprend que son architecte M. Fuller a aussi construit le premier Parlement Canadien (je n’ai pas vérifié cette information). On poursuit par une promenade au Empire State Plaza, complexe des édifices gouvernementaux et nous terminons la journée au New York State Museum. À notre grande surprise nous fermons le musée. Une exposition sur le 11 septembre 2001 et un documentaire sur Central Park retiennent particulièrement notre attention.

Nous voici à Catskill, Hop-O-Nose Marina. Nous avons mâté ce matin. C’est la quatrième fois que Sean, le proprio mâte et démâte Méridien, on fait presque partie de la famille.

Catskill a une particularité : les chats. Des chats à thème sont exposés par des artistes sur la rue principale. Chaque année apporte une nouvelle cuvée. Je me suis amusée à photographier celle de cette année. Ces chats sont à vendre. Y a-t-il des intéressés? Les photos sont affichées dans l'album.

Grande déception de la semaine, un rendez vous manqué. Nous devions quitter samedi matin pour nous rendre à Tremblant célébrer l’anniversaire de naissance de notre ami Louis pour ne pas le nommer. Saviez vous qu’un résident Canadien ne peut louer une voiture à partir des États-Unis pour se rendre au Canada, à moins que la voiture soit immatriculée avec des plaques canadiennes. Ca court les rues d’abord des voitures de location avec des plaques canadiennes dans le fin fond des bleds américains. Selon la Loi, il s’agit d’une importation temporaire dont je vous épargne les détails. Après des appels auprès de l’ASFC et au poste de douane de Lacolle, il a bien fallut abdiquer.

Nous sommes désolés Louis, nous nous faisions un tel plaisir de te faire une surprise. Pour une fois, nous aurions pu être de la fête. Nous te souhaitons une belle soirée et célèbre en grand. Nous penserons à toi.

Nous quittons demain matin. Prochain arrêt New York d'ici quelques jours, si la météo le permet bien entendu.

samedi 19 septembre 2009

1er au 14 septembre – Entre Ottawa et le lac Champlain

C'est le marathon. Ca commence par le party de la marina, que nous ne voulons pas manquer, puisqu’il s’agit du dernier pour nous. Question de clore la saison estivale en beauté, les propriétaires (Chick et Ernie) font un BBQ pour remercier la clientèle, c’est une tradition aux États-Unis.

Nous terminons de menus travaux sur Méridien : changement de robinetterie, refaire le nom de Méridien etc.

Approvisionnement oblige au grand magasin à surface, deux paniers sont remplis à pleine capacité, la voiture aussi et que dire du bateau. La madame faisait du surplace derrière son panier tellement c’était lourd.

Les derniers jours sont consacrés à la fermeture de la maison dont je vous épargne les détails.

De nombreux soupers se sont également succédé. Moments grandement appréciés qui nous ont permis un temps d’arrêt entre les allées-retours entre Ottawa et le lac Champlain. Ces moments furent des instants privilégiés pour les derniers bisous avant de se revoir sur Méridien cet hiver, ou au retour en avril prochain.

Nous sommes désolés, toutes les photos qui devaient être intégrées ici, se sont volatilisées durant le téléchargement!!!@!#*&...

dimanche 30 août 2009

Août 2009 – Chazy Yacht Club – Lac Champlain

Le mois d’août a filé à toute vitesse et nous nous demandons si nous serons prêt pour le départ prévu vers le 15 septembre. Le mois a commencé par la réparation de la réfrigération grâce aux bons services d’Yvon (Zénith) et de son beau frère. Le long weekend s’est poursuivit par un bon nettoyage du pont et l’installation du trampoline grâce à nos amis Claude et Francine. La deuxième semaine d’août débute par mes vacances qui se termineront le 16 octobre, date officielle de mon accession à l’univers des retraités. De nombreuses fêtes offerts par famille et amis se succèdent afin de souligner cette étape si importante pour moi et qui nous permettra de larguer les amarres. J’ai vraiment été choyé et touché par autant de délicatesse. Les travaux se poursuivent : Installer l’armoire, rafraîchir le verni sur la boiserie extérieure, repeindre le toit du bimini, receler les joints d’étanchéité, retoucher de peinture les deux salles des moteurs qui sont maintenant nickel et j’en passe. Après plusieurs appels téléphoniques et tergiversations auprès du soi-disant expert en chauffage d’Annapolis, responsable de la panne d’eau chaude, nous retrouvons enfin cet or blanc qui nous est si précieux. Lyne et Diane, des habituées de Méridien sont venues nous donner un coup de main à cirer le cockpit et à nous défaire des acariens dans les matelas. Des amis et membres de la famille ont vécu leur première expérience à voile et ont eu la chance de profiter des plus belles journées et soirées de l’été 2009. Ces quelques journées de répit nous ont enfin permis de relaxer et de profiter de Méridien. Le mois d’août se termine chez nos amis à Québec pour célébrer l’anniversaire de Claude et faire nos adieux pour l’hiver. Sur la route du retour de Québec, je réalise que : le dernier décompte est maintenant commencé il ne reste que quinze jours.