lundi 18 novembre 2013

Casablanca - De retour en avril prochain

Bien oui, c’est le choc thermique, mais ne vous inquiétez pas on s’y fait.  Les bas de laine n’ont pas suffit, manteaux, tuques, mitaines et bottes attendent patiement dans le garde-robe.  Depuis le retour, ce n’est pas tellement le froid mais le manque de clarté que nous trouvons pénible.  Les quelques journées ensoleillées ne nous ont pas impressionnées et c’est avec impatience que nous attendons la première bordée de neige - on pourra aller jouer dehors.   

Voici donc un dernier clin d’oeil du Maroc.  Quelques jours à Casablanca et un saut d’une journée à El Jadida.  Casablanca compte plus de 3 millions d’habitants. Située sur l’Atlantique, Casablanca possède des kilomètres de plage. Toutefois, elle n’affiche pas la blancheure de son mythe.  Malgré de beaux quartiers modernes où l'on constate l'aisance de vivre, la pauvreté est omniprésente comme partout ailleurs au pays.  


Voyez les photos de Casablanca en cliquant sur photos à droite.  Cliquer aussi sur vidéos, j'ai ajouté deux vidéos, Casablanca et Fès. 

Le retour sur Méridien est prévu début avril.  Nous passerons sûrement encore plusieurs semaines au Maroc avant de quitter sur les Baléares, la Corse et la Sardaigne.  C'est à suivre…..
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À notre retour, nous découvrons Mylène Paquette qui est à quelques jours d'atteindre son objectif.  Nous sommes conquis par son exploit qui n'a rien à voir avec notre traversée 5 étoiles.   

Les gens nous demandent comment c'était durant la traversée?  Comment se sent-on?  Avez-vous peur seul au milieu de l'océan, rien tout autour où tout peu arriver? etc…..  

Au retour, le texte de Mylène Paquette dans lequel elle rend hommage à la mer nous a vraiment interpellé.  Ce texte traduit très bien le sentiment d'isolement, de vulnérabilité ainsi que les états d'âmes que nous fait vivre une grande navigation.   Alors c'est notre façon de partager avec vous ce que nous avons vécu..

Bonne lecture et bonne réflexion,   


Une lettre à la mer…

Je ne te supplierai pas de me laisser tranquille, c’est moi qui te cherchais. Au moment d’écrire ces lignes, on se prend la tête avec une dernière querelle et comme d’habitude, c’est toi qui aura le dernier mot. J’abdiques certes et je ne cherche pas à avoir raison. Mon ego reste à sa place, bien tapi dans le dernier recoin au sec de mon esprit.
Cher océan, ça fait maintenant quatre mois que l’on partage nos vies et déjà je dois te quitter. Je ne suis pas encore partie que je te fais déjà des promesses. Je te donne ma parole que nous allons nous retrouver. J’ai apprécié chaque moment passé en ta compagnie, mêmes les plus difficiles car ils on su me révéler. Tu m’as permis de me découvrir, me dépasser, me surprendre et le plus important; reconnaître mon humilité. Pour chaque trésor trouvé ici, je veux te dire merci.
Tu reconnais surement ma voix, car près de toi j’ai crié plus d’une fois. J’ai même déjà cru crier de mes poumons mon dernier souffle, je t’ai crié d’arrêter, de me laisser tranquille, de te calmer… Malgré tout, résonnait tous les jours un éclat matinal de ma petite voix du matin, mon célèbre et traditionnel « Hello World » depuis le pont de mon minuscule esquif.
Notre quotidien s’est construit d’horizons merveilleux, de ciels sans obstacles, d’étoiles. D’un lever de lune pleine à un autre et de tes célèbres couchers de soleil, j’ai rencontré ton âme et tes habitants, des êtres surprenants et merveilleux. Chaque jour, j’aperçus l’un d’entre eux que ce soit une baleine, d’adorables globicéphales, des dauphins, des bancs de poissons, du plus petit au plus effroyable du monde, une vieille tortue, des oiseaux, des calmars ou de gracieuses méduses, à chaque fois je me suis adressée à eux avec intérêt, avec déférence. Ici, se respectent et s’achèvent au rythme de ta volonté des milliers d’êtres contribuant au monde soit de leurs chairs soit de leurs ruses, parvenant à maintenir de justesse un équilibre incertain pour construire cet univers marin auquel je tire aujourd’hui ma révérence.
J’ai eu peur de toi plus d’une fois. Maintenant que je t’aime à ce point, j’ai beaucoup plus peur pour toi que pour ma petite personne bien limitée. J’ai peur pour ton âme, mais surtout pour les hommes de la terre qui dépendent tous de toi.
Promets-moi de bien prendre soin des marins de la planète qui te chevaucheront et qui feront passage en tes eaux. De mon côté je te promets de t’être toujours loyale, de leur parler de toi en bien et de louanger ta beauté, ta discipline, tes couleurs et surtout tes habitants. Je leur dirai que tu es forte, mais très fragile, fière, mais modeste et gracieuse, même si tu es horrible parfois, je te ferai toujours honneur. Je leur dirai que je t’ai pardonné chaque querelle, chaque état. Je prierai mes amis les hommes de prendre soin de toi, pour nous, tous les terriens.
Car nous deux, nous savons bien que peu importe l’issue de notre histoire, malgré mon amour à ton égard, je quitterai ce monde bien avant toi, de vieillesse, de maladie ou d’escapades, comme tous mes frères les humains. À nous seuls, nous t’avons fait bien du mal, tu aurais pu m’en vouloir à m’arracher la vie, mais non, tu m’as laissé passer malgré tes états d’âme les plus redoutables. Pour ça, je te dois tout.
Je leur parlerai de toi, je leur dirai à quel point tu es belle, à quel point on ne se soucie pas assez de ton destin. Je leur dirai que tes oiseaux m’ont fait la cour tous les jours, que ton vent peut être aussi doux qu’un matin de printemps et que ton silence peut faire jaillir les plus vieux souvenirs ensevelis aux confins de nos esprits. Je tenterai de leur partager notre histoire pour les en séduire de toi et les faire t’aimer, t’aimer toujours.
Les humains pourront peut-être comprendre que le mal qu’on te fait, nous le faisons d’abord à nous-mêmes. Car après notre départ et celui des oiseaux, tu continueras à éroder les rochers les plus durs de ce monde, embrasser les berges, tout prendre au passage et arracher bien des arbres. Tu déferleras à jamais en toi-même, tu gronderas et toujours, même si l’Homme n’est plus pour écouter de ses sourdes oreilles, tu feras crépiter l’air à ta surface et ainsi créer le plus beau son du monde, soit l’effervescence de tes eaux. 

lundi 4 novembre 2013

C'est presque la fin...

Méridien continu à se moderniser. À l’eau chaude, s’ajoute un lave-linge. Depuis notre arrivée en Europe, les laveries se font rares et à Saïdia elles n'existent pas.  La madame en avait marre de laver à la main.  Bobbettes et t-shirts ça va toujours, mais laver et essorer literie, serviettes et jeans ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.  Alors, depuis le Portugal nous magasinions les électroménagers.  Eureka in Berkane - tout de plastique, un jouet d’enfant, mais croyez-le ou non, ça fait la job.  





Méridien est au sec depuis le 24 octobre.  Une sortie de l’eau sans anicroche.  Sortie à 10:00hrs, à 14:00hrs il était déjà bien calé.  Depuis notre arrivée le capitaine avait informé le chef de chantier des besoins de Méridien pour l’hivernage.  Je vous explique.  Méridien est sans quille et ses safrans sont plus longs que la profondeur des coques, alors il ne peut être posé au sol comme les catamarans avec quilles.   Blocs de béton, pneus et sacs de sable, mais quand on a peu de moyen, il faut prévoir longtemps d’avance.  Alors tout ça pour dire que Simo le chef de chantier s’est assuré que Méridien pouvait confortablement reposer sur ses lauriers pour l’hiver.





Méridien a droit à un séjour d’une année au Royaume du Maroc.  Six mois à l’eau et six mois au sec. La marina doit émettre un contrat d’hivernage et une attestation des autorités afin de démontrer qu’il est bien au sec. Il faut s’assurer d’avoir les documents qui nous permettront de quitter vers le Canada, de rentrer au Maroc en avril prochain et de repartir sur Méridien sans problème (nous voyageons toujours avec un billet aller simple - ce qui a pour effet de soulever des questions de la part des agents douaniers dans les aéroports).  Alors pour en revenir à ce document, bien que le bateau fut sorti le 24, le document fut préparer à la toute dernière minute alors que nous avions les pieds dans le train au départ vers Rabat.  

Rabat, capitale du Maroc compte plus de 1 700 000 habitants.  Une ville de fonctionnaires, d’ambassades, un immense palais royal, des boulevards  bien propres, une médina, une kasbah, un magnifique mausolée (le plus beau site de Rabat) et des ruines datant d’avant JC.  En voici quelques photos. 



Dans les rues de la médina 

Dans les rues de la kasbah


Le Parlement....


...et ses ministères 


L'entrée du port de Rabat

Les restes du minaret et de la mosque Hassan II, détruits par le grand tremblement de terre de 1755 

Mausolée Mohammed V.  On y retrouve aussi le tombeau de son frère et  celui d'Hassan II, le père du présent roi.  Mohammed V était son grand père. 
Site de Chellah - au fond, ruines romaines à l'époque de JC qui fut par la suite habité jusqu'en 1151 par les Arabes et fut abandonné au profit de Salé, la ville en face de Rabat.  Depuis, des centaines de chats y ont trouvé refuge.
Trois jours à Tanger.  Malgré sa réputation, nous lui trouvons une dimension plutôt humaine.  Une population de 850 000 habitants, Tanger, comme Mellila et Ceuta est une porte d’entrée/sortie sur l’Europe et l’Afrique.  Côté architecture, le centre ville semble figé dans le temps, soit, les années 1923 à 1956, époque où Tanger avait le statut de zone internationale.  Une zone dans laquelle se retrouvait un melting pot de nationalités et de religions où tout était permit.  Politiciens, espions, journalistes, écrivains, peintres, richissimes etc... y ont laissé des pages d’histoire.  Nous vous laissons sur ces quelques photos de Tanger.  


De la terrasse des Paresseux, vue sur la ville et le port de Tanger.   La côte Espagnole tout au fond à gauche


Dans les rues de la Médina

Au marché, l'odeur de la menthe.

L'intérieur du patio de la légation Américaine, le seul monument national américain à l'extérieur des États Unis

Comme partout ailleurs de nombreux magasins d'artisanat.  Certains objets sont des oeuvres d'art.


Le Grand Socco, un des points névralgique de Tanger


Tanger plage
Nous espérons vous revenir avec quelques photos de Casablanca avant de rentrer au pays, ce jeudi 7 novembre.  Si le temps nous manque, ce sera de notre cabane au Canada bien emmitouflés dans un bas de laine que le dernier blogue de cette année sera mis à jour.








  

lundi 21 octobre 2013

Au Royaume du Maroc


De retour sur Méridien après une tournée dans les villes  de Oujda, Fès et Meknes ainsi que dans le Moyen Atlas.   Villes,  campagnes, palmeraies et montagnes, voilà en résumé notre court séjour.   Marrakesh et les dunes de sable, seront pour le retour en avril prochain.   

Nous étions très heureux de retrouver notre tout p’tit et les travaux en prévision de la mise à sec se poursuivent.  La sortie de l'eau est toujours prévue pour le 24 octobre. 

Je pourrais vous parler de toutes nos découvertes, nos rencontres, des nombreuses dynasties et leurs sultans qui ont fait l’histoire, la colonisation française et espagnole, les Berbères, la religion, la politique, la fête du mouton etc... mais vraiment trop long.  Alors je résume.   

Nous découvrons le Maroc un peu plus à chaque jour.   Ce qui nous a frappé durant ce séjour :  la pauvreté,  le manque de respect envers l’environnement  - déchets et détritus partout et l'insalubrité dans les médinas.     

Nos impressions sont partagées.  Nous avons aimé sa différence par rapport à l’Amérique, entre autre son rythme de vie.  Nous en Amérique avons l'heure mais eux ont le temps.  On pensait trouver un Maroc beaucoup plus moderne. nous avons trouvé une société ancrées à de très anciennes traditions.  On le pensait beaucoup plus francophone, alors que la majorité des personnes que nous avons rencontrées ne pouvaient communiquer avec nous.  Ceci n'est pas une critique, ce n'est qu'une constatation.  Ils nous reste qu'à apprendre quelques rudiments de la langue arabe...   

L'Europe est tout près et on sent bien les Marocains z'ieuter la liberté et la qualité de vie de l'autre côté de la Méditerranée.  Mais le royaume ses restrictions et son roi, Mohammed VI, qui nous semble plutôt apprécié des citoyens, semble gérer son royaume d'une main de maître.

Voici une photo de notre trajet (surligné en jaune).  Les photos sont dans l'album photos.  Cliquer sur la droite.




Je ne peux passer sous silence les belles rencontres que nous avons fait avec quelques équipes de la Rose des sables.

Au site de Volubilis, nous croisons deux hommes.  Nous engageons la conversation et ils nous racontent qu’ils visitent le Maroc, alors que leurs conjointes participent au rallye de la Rose des sables qui se tient du 10 au 20 octobre.  Le 297 et le 298, des numéros à retenir car on veut les suivre sur internet.  Deux jours plus tard, par pur hasard, des 4X4 de la Rose des sables nous doublent sur la route, nous voilà tout excités, nous sommes sur la même route qu’elles.  On surveille le 297 et 298 mais en vain.  On s’arrête à une station service, où une jeep, la 268, affiche des commandites de Hull-Hyundaï et Lady Dive.  Nous sommes en pays connus.  On fait la conversation et ces deux dames sont effectivement de Gatineau.  Bla bla bla et on leur souhaite bonne chance.  Une autre jeep, la 440, une équipe mère-fille de la région de Montréal en sont à leur quatrième année et vise le podium.  

Toujours est-il que quelques minutes plus tard en quittant la station service, qui ne voit-on pas arrêté le long de la route, 297 et 298.  On s’arrête, le temps de leur dire que nous avons rencontrer leurs conjoints à Volubilis, de prendre des photos, qu'on les trouve très aventurières et on leur souhaiter le mot de Cambronne.  Quel heureux hasard et quelles belles rencontres.  

Il y a un peu plus de 200 équipes, dont plus de 100 sont du Québec.
Si vous êtes intéressés, voici l’adresse du site de la Rose des sables :   
   


vendredi 4 octobre 2013

Saïdia Mediterrania - le 4 octobre


Saïdia, petite ville dans la province de Berkane, dans la région d’Orientale, située à l’extrémité nord-est du Maroc.  La ville de 18 000 habitants partage sa frontière avec l’Algérie - frontière fermée depuis 1994.

La particularité du coin.  Ses 14 km. de plage sur la Meditérranée où rien ne pousse.   Il y a plusieurs années, le bord de mer ne comptait que forêts d’eucalyptus, de mimosas et dunes de sable.  On a tout rasé pour en faire un complexe de vacances s'étendant sur plusieurs kilomètres. Quatre-cinq hôtels de type Iberostar, des lotissements de maisons de vacances à acheter et/ou louer, un terrain de golf, une piste cyclable, des restos, des discos, un souk moderne genre mini St Sauveur et une immense marina de 800 places.  La publiciét la surnomme Saïdia Med.  J’oubliais, petit potin du coin, le roi a une résidence à Saïdia, belle entrée pavée de drapeaux....on a z'yeuté en passant. 

Ce  grand projet devait favoriser l’économie de ce coin isolé du Maroc.  Toutefois, selon les dires, le touriste européen, n’est pas au rendez-vous, mais le touriste marocain en profite durant juillet et août.

Arrivés, depuis un peu plus d’une semaine, je ne peux guerre vous en dire plus, car nous avons à peine mis les pieds hors de la marina.  Méridien se repose à quai, pendant qu’on lui prépare sa mise à terre, prévue le 24 octobre.  La marina est de tout confort, c’est-a-dire, super bien protégée par une immense rade. Par contre, les nuits sont plutôt  bruyantes.  La disco de la marina nous fait vivre des nuits de chicaboom marocain.. cela nous rappelle le chicaboom de Ste Lucie.  

Pour ceux qui nous croient en vacances, le toit du bimini est enfin terminé, les huiles changées, Girouette a une belle petite robe, la drisse et les prises de ris de grande voile maintenant habillées d'une bâche et j’en passe et j’en passe.  

C'est enfin le temps de prendre un moment de répit.  Nous partons demain en excursion pour une dizaine de jours vers Fès.  Pas d'itinéraire, c'est  l’aventure qui nous attend. Il est temps d'aller vers de nouvelles découvertes et de prendre le pouls du Maroc que nous connaissons à peine.  On tente de vous rapporter de belles images.

En attendant notre retour, voici quelques photos de Saïdia Med.





Le capitaine hisse le pavillon marocain

Lunch au souk de Saïdia avec des amis bretons.  Au menu, sardines au BBQ 
Au souk - quelle belle verdure, coriandre, persil et menthe

La saison est terminée, la plage est déserte

 Il attend des clients pour une petite ballade

L'entrée du souk à la marina

Les villes qui entourent Saïdia Med


Voici le type de maisons à louer ou à vendre


Piste cyclable le long de la mer, un petit délice

Aperçu de la marina - mais quel bel arc-en-ciel, pourtant pas de pluie 




La méga rade à l'entrée de la marina, y'a du béton la dedans....mais c'est super bien protégé

Le capitaine termine les travaux du bimini

La robe de Girouette, pas très sexy mais ça fait l'affaire et tant qu'à y'être on habille aussi l'antenne wifi - le sable s'infiltre partout......

La bâche couvrant l'arrière du cockpit - deux jours à réaliser ce chef d'oeuvre....


jeudi 26 septembre 2013

Melilla - le 24 septembre 2013


Une distance de 132mn sépare Ceuta de Melilla. Nous profitons, d’un vent d’ouest de 18-20 noeuds pour cette dernière navigation de nuit de la saison.  Une très belle navigation  sous la lumière de Dame Lune - un moment magique de navigation.
Que dire de cette autre enclave espagnole, qui a le même statut que sa soeur Ceuta, ville autonome, hors taxes et militaire.   Une population d’environ 77 000 habitants répartie sur une superficie de 20km2.   Sa population est à 65% européenne, 30% berbère, et 5% juive et Hindou.  Melilla a connu une population plus importante et des jours plus florissants, grâce à une industrie minière, aujourd’hui disparue.   

La défense Espagnole y a ses assises et durant notre passage nous ne pouvons ignorer sa présence.  Une frégate navale et des centaines de marins, des camions militaires et des soldats en habit de combat.  Devant l’un de nombreux édifices de la défense, une soldate en poste, mitraillette à la main - je vous dis que ca vous refroidie la petite ballade en ville.... et non je n’ai pas tenté de la prendre en photo....

De nombreux traversiers et un aéroport relie Melilla à l’Espagne.  Un seul poste frontalier avec le Maroc, toutefois, nous ne sommes pas allés fureter du côté des barbellés.  

Une vielle ville fortifiée entrain d’être restaurée et qui fait de cette citadelle, un musée grandeur nature.   Une ville nouvelle construite au début du XXe siècle.  Cette dernière se caractérise par son architecture, ses rues larges, ses grandes places et son magnifique parc Hernandez.  On la compare à Barcelone (on verra ça l’an prochain).  

J’ai écrit ces lignes au son du ronronnement des moteurs entre Melilla et Port Saïdia, Maroc.  C’est le calme plat, une petite brise dans le nez.  Nous en sommes à notre dernière navigation de la saison, Port Saïdia sera le port d’attache de Méridien cet hiver.  Bien qu’il reste encore plusieurs semaines avant notre départ, le mode retour se fait sentir.

C’est le début de la nouveauté et du dépaysement, notre première expérience dans un pays du Maghreb.  Quelles belles surprises le Maroc nous réserve-t-il?

En attendant de voir le Maroc, voici quelques photos de Melilla.  


  L'architecte espagnol Enrique Nieto a influencé l'architecture de la ville moderne 

Le parc Hernandez en pleine centre ville


Deux exemples de l'architecture du début du XXe siècle


Edifice de l'assemblée législative


Plaza Espana, grande place devant l'assemblée législative


Dans la vielle ville, musée Ethnographique des Cultures et musée d'Archéologie et d'Histoire.  Comme à Ceuta toutes les entrées dans les musées sont gratuites 
Porte Santa Ana

Porte et pont Santiago

Au musée des photos d'archives avant et après la restauration de la vieille ville
Petite crique de Los Galapagos aux abords des murs 

Visite de las cuevas del conventino - ces caves complètement rénovées ont servit d'abris durant des guerres - enfin c'est ce que l'on pense avoir compris suite à une visite guidée uniquement en espagnol...

Une ballade nous conduit au bout de cette route, où, dans une très belle baie nous attend ce panneau 
C'est ici que nous avons fait demi-tour, on ne voulais pas prendre de chance.....
Sain et sauf on retourne en ville saluer Cervantes.  Ici aussi les statues de bronze sont la tendance

Un dernier regard sur Melilla au départ vers Saïdia.  À gauche la ville nouvelle, à droite derrière le traversier la vielle ville.  Nous étions à la marina juste aux pieds de l'édifice en hauteur au centre.  Quel plaisir d'être dans les centres villes





dimanche 22 septembre 2013

Ceuta

Avant de vous parlez de Ceuta, je vous parle de la dernière amélioration à bord de Méridien.  Petit retour en arrière.  Nous sommes à Gibraltar, Luc et Aline sont à bord de Méridien.  Nous nous apprêtons à faire la vaiselle.

Ghyslaine : Aline, as tu l’eau chaude à bord?
Aline : Mais oui, pourquoi?  

Ghyslaine :  Je veux dire lorsque tu tournes le robinet l’eau chaude coule-t-elle?

Aline :  Oui bien sur.  Tu veux dire que tu n’as jamais d’eau chaude? 

Ghyslaine : Oui, mais seulement lorsque les moteurs sont en marche.  Autrement,  je dois chauffer l’eau dans la bouilloire.   Depuis 2007, je soulève le problème à l'occasion, mais ce n'est pas sur la liste de priorités du capitaine. 

Le capitaine qui entend la conversation :  J’ai besoin d’un bon moment de répit afin d'étudier la situation.  Je dois vérifier le voltage du chauffe eau (220 ou 110 volts), vérifier les connections des fils, etc...

Ghyslaine dans sa tête :  Ça ne doit pas prendre 4 ans à faire ça....

Luc explique à André comment il s’y est pris pour avoir de l’eau chaude en utilisant un transfo qu’ il a acheté à Gibraltar.

Cette explication allume le capitaine qui décide enfin d'en faire une priorité et d’y consacrer quelques jours.

Deux jours plus tard.

Aline :  Pis Ghyslaine, l’eau chaude, ca avance?

Ghyslaine : Le capitaine semble en avoir fait sa priorité.

Enfin bref, le capitaine passe 3-4 jours à travailler sur le problème.  On connait tous l’effet domino d’une rénovation.  Des pièces à remplacer, des pépins en cours de route et des achats à faire. 

Résultat:  Depuis Gibraltar, l’eau chaude coule du robinet sans avoir à démarrer les moteurs.  On économise le camping gaz (comme on dit ici) et enfin terminé le lavage en chat.  De plus, Méridien peut maintenant opérer sur du 220 volts.

Merci Luc et Aline et merci capitaine.

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En dépit des nombreux cargos croisés dans la voie maritime, la traversée vers Ceuta fut sans histoire.   Sous génois, par un vent de travers de 12 noeuds.   Par contre, notre arrivée à la marina Hercules fut plutôt embarassante.  Encore une fois, nous avons loupé l'amarrage sur pendilles.   Durant les manoeuvres, une pendille s’est coincée dans l'arbre de l’hélice.  Le capitaine a dû plonger afin de décoincer le câblot.  Heureusement. Paï-me, nos voisins à Gibraltar, qui ont traversé quelques jours plus tôt, étaient sur le quai afin de nous donner un coup de main. Comme dit le proverbe : Jamais deux sans trois.  Que nous réserve la prochaine marina?????


Ceuta est une enclave espagnole en Afrique du Nord.  Située à 17mn de Gibraltar, elle compte environ 82 000 habitants sur un territoire de 22km2. Comme Gibraltar, Ceuta est aussi une base militaire.  

Nous découvrons un bel endroit.  C’est en suivant le blogue d’Océana1 que nous avons découvert les enclaves de Ceuta et Melilla (prochain arrêt).  Ces enclaves sont quand même des anomalies dans la géographie du Maroc, tout comme Gibraltar avec l’Espagne. C’est l’histoire qui le veut ainsi.

Depuis l’indépendance du Maroc en 1956, l’Espagne s’est gardée la péninsule de Ceuta.  Depuis 1995, la ville est autonome et est très fière de proclamer la diversité de sa population, où cohabitent les communautés chrétiennes, juives, musulmans et hindous.  En se promenant dans les rues, la diversité est bien évidente.  

Voici un résumé photos de notre séjour.  

Les remparts royaux, le joyau de Ceuta


Une foire médiévale se tenait à l'intérieur des remparts
royaux le week end de notre arrivée.  De beaux étals!









La plage du côté de la mer Méditérannée

Parc maritime de la Méditerranée, construit de toute pièce, d'immenses piscines à l'eau de mer, restaurants et casino, on n'a que fureté entre les branches


Plaza de los Reyes et son monument

Temple Hindou

Hamman - Bains à vapeur


Parade à la foire médiévale

 Amarrer avant à quai
, nous ne pouvons mettre la passerelle - on a dû faire avec les moyens du bord - et non personne n'est tombé à l'eau

En route vers la frontière marocaine, on voit beaucoup de femmes retourner au Maroc après une journée de travail et/ou de magasinage  
À la foire médiévale - un festin d'Obélix

Belle promenade - Entre 18:00 et 20:00 les gens viennent s'y promener, mais en ce moment c'est la sieste

Nous enfourchons les vélos pour nous rendre à Benzu, l'extrémité ouest de Ceuta.  À l'arrière du quai qui avance en mer, le Maroc

 Un barbelé sépare Benzu de ce village marocain dont j'ignore le nom

L'austérité se dégage du paysage 

 Sur la route du retour, on s'arrête voir des tours médiévales, mais se sont les déchets tout autour du site qui attirent notre attention, vous n'en voyez qu'une petite partie 

Du haut de la montagne, vue sur la péninsule et la ville - Nous sommes montés avec nos ti-bécyques sous un soleil de plomb - mais ça valait la peine
De retour en ville on s'arrête aux vestiges de  la muraille Mérinide datant de 1328.  

Rue piétonne à l'heure de la sieste


Une ballade à pieds autour de la pointe est de la péninsule

C'est la route que nous prendrons le lendemain vers Mélilla

Visite du musée de la basilique Tardo-Romaine datant du IV siècle.  Oui c'est bien ce que vous voyez dans la fosse, un squelette
La ville regorge de statues de grands de ce monde, voici Ghandi

Notre premier couché de soleil sur la Méditerranée, en navigation vers Melilla