samedi 22 janvier 2011

Vol, Gros Piton et retour sur la Martinique – le 22 janvier, 2011

Dans le dernier blogue, j’ai oublié de mentionner un petit incident. À Rodney Bay, la ville met à la disposition des plaisanciers un quai où ils peuvent accoster leur dinghy pour se rendre à terre. Ce quai est grandement utilisé le jour pour aller à l’épicerie et le soir au resto. Grosse lacune, le soir aucun éclairage, le noir total. Donc ce qui doit arriver de temps à autre, arrive.

La veille du départ de Maryse et Guillaume nous revenons du resto et trouvons des gens en panique au quai - le moteur et le réservoir d’essence de leur dinghy viennent de s’envoler. Quelle chance pour nous, le nôtre est toujours là avec tous ses morceaux. Enfin - c’est ce que l’on croit. Le moteur de T/T to Meridian (nom du dinghy) représente tout un contrat de vol, tellement il est bien boulonner. Trois jours plus tard André se rend compte que l’ancre du dinghy, qui a remplacé celle laissée au fond de la mer à St Pierre l’hiver dernier, a disparu durant ce même vol. Maudit! Ca nous apprendra. La nouvelle ancre est maintenant cadenassée au dinghy.

Un autre petit rêve vient de se réaliser. Suite à notre rendez-vous manqué avec le Gros Piton, l’an dernier, je peux maintenant cocher - chose faite. Amyrick que nous avons croisé quelques fois a un invité a bord et prévoit monter le Gros Piton, nous nous joignons à eux.

En route vers la Soufrière c’est le constat des dégâts de Tomas. Je n’en ai pas parlé lors de notre arrêt en décembre, mais St Lucie a été durement touchée. La Soufrière a été isolée du reste de l’île durant deux semaines. Des maisons sont disparues dans des glissements de terrain, des parties de routes détruites, des ponts emportés par la crue des eaux et des personnes sont mortes. Quelle période des fêtes ces gens ont du vivre!!!!

Gravir le Gros Piton alors que des gens ont vécu une pareille catastrophe m’apparaît un caprice. Mais c’est le projet de la journée. L’ascension demande de l’énergie, 2619 pieds, l’inclinaison est abrupte et l’aller-retour ce fait en 4 heures. Cédric, 8 ans le plus jeune du groupe fait la montée comme un pro. Je me demande si les Félix, Loïc et Alexis de ce monde auraient pu en faire autant. En passant, les gars savez-vous comment les Pitons se sont formés?

Nous étions ravis de notre journée. À notre grande surprise, la végétation tropicale est présente jusqu’au sommet. Le lendemain, quelques bleus et muscles endoloris mais sans plus. Nous nous sommes fait le commentaire : Monter le Gros Piton c’est monter le Kilimandjaro, mais en rafale. On se dit, qu’un jour il faudra faire le Petit Piton un de ces jours.

Nous nous sommes donc accrochés les pieds dans les quais de Rodney Bay pour la semaine mais sommes maintenant de retour en Martinique. Ce fut une belle traversée, durant laquelle nous avons échappé aux grains qui nous ont rattrapés au Marin. L’ancrage s’est fait sous une pluie diluvienne. Et oui, l’humidité persiste vraiment, de la pluie presque à chaque jour. Soyons positif, les îles sont verdoyantes et on ne manque pas d’eau.

Nous avons maintenant un Hector nouvelle génération - sans fils. Les problèmes de la fin décembre sont maintenant réglés et Hector conduit maintenant sans fils.

Les trois prochaines semaines seront occupées. Des amies, Lyne et Diane arrivent ce weekend end pour les deux prochaines semaines et Lyne, (une autre amie, celle qui a vécu avec nous les cendres de Montserrat l’an dernier) vient passer une semaine avec sa fille. Je vous reparle donc quelques temps en février.

D’ici là, je tente de télécharger les albums photos.

mercredi 19 janvier 2011

Virée sur SVG (St Vincent et Grenadines) – le 19 janvier, 2011

L’année se termine par un pépin. Au départ de Ste-Anne, à la fin décembre, le centre de contrôle d’Hector tombe en panne. Ce qui signifie : tenir la roue durant la navigation. Après quelques vérifications, le capitaine confirme qu’Hector aura besoin d’un nouveau contrôle. Il arrivera dans deux semaines. Il faudra barrer durant notre petite virée sur SVG.

Maryse et Guillaume s’installent et nous célébrons l’arrivée de la nouvelle année à Gros–Ilet. Cette communauté est une enclave de locaux (pêcheurs, rastas) parmi la grande marée de Blancs qui a envahie le nord de l’île. J’ai dû le mentionner l’hiver dernier, cette partie de l’île est très touristique, américanisée et n’a pas la couleur local du sud. Gros–Ilet pour sa part a mauvaise réputation, c'est-à-dire : n’y aller pas le soir c’est dangereux. Comme partout dans le monde, il faut éviter les rues sombres en soirée.

Nous partons sur la “main drag” et c’est sur le quai de Gros-Ilet, en sirotant une Piton, que nous accueillions 2011 et regardons s’illuminer la baie de Rodney Bay sous les feux d’artifices. Encore une fois la météo est humide, heureusement les pétards ne sont pas mouillés. La musique joue à fond la caisse, Mes Aieux et sa musique trad peut aller se r’habiller. Quant au traditionnel champagne nous le siroterons plus tard.

Nous voilà sous spi en route vers les Grenadines. Belle descente sur Bequia, durant laquelle le capitaine voit une baleine. Guillaume pense avoir vue les jets de sa respiration. Est-ce une vision ou une histoire de pêche?

Parlant de gros poisson - Alain, le leurre que tu as fait s’est envolé au volant d’un poisson. Encore une fois, pas de pêche miraculeuse sur Méridien durant ce séjour.

Deux belles journées à Bequia, une de plongée et l’autre à en faire le tour. Une visite au Old Hegg Turtle Sanctuary ravie nos visiteurs. Ce sanctuaire fut crée par Orton King en 1995 et se veut un centre éducatif pour la protection des tortues. Les tortues sont gardées en captivité jusqu’à l’âge de cinq ans. Bébés elles reçoivent un traitement qui leur permet de guérir plus facilement lorsqu’elles s’entre attaquent. Bien oui, semble t-il que c’est leur passe-temps favori.

Nous naviguons sur Clifton, Union Island afin d’établir un contact avec Grenadines Diving, le centre de plongée. Deux plongées sont prévues deux jours plus tard dans les Tobago Cays. Plongées qui ne furent pas très appréciées, dû au manque de compétence de Grenadines Diving.

À Clifton, alors que Maryse s’achète de belles gougounnes, Guillaume perd presque les siennes en quittant le Janti’s Happy Island Bar. Eh! le rhum punch!!!!

Les quelques jours passés dans les Tobago Cays filent à toute vitesse. On peut y passer des semaines et se demander : Où donc est passé le temps? Cette fois-ci un Russe et son fils ont toutefois mis un peu de piquant dans notre petite vie de farniente.

Alors que nous quittions un site de plongée, une immense annexe (genre méga Boston Whaler super de luxe – avec 2 moteurs de 275 forces) appartenant à Balaju, un méga yacht de location, arrive avec les deux personnes en question. Après quelques hésitations, elles sautent à l’eau avec masque et tuba mais sans palme. L’annexe repart à toute vitesse en laissant les deux bozos patauger dans la grande mare. Il est environ 16:30, le soleil n’est plus au zénith, nous sommes sur la barrière de corail, il y a du courant et c’est presque la pleine mer - de l’autre côté c’est l’Afrique. On constate que le père et fils sont novices en la matière. Nous signalons la présence d’un requin – ce n’est qu’un requin nourrice qui n’est pas malin, mais quand même…. Ils paniquent un peu lorsqu’ils constatent que nous quittons. Ils sont seuls, sans balise, sans palme dans ce courant etc…. l’annexe n’est partie que pour quelques minutes (on l’espère), mais un tel manque de sécurité est inacceptable de la part de l'équipage d’un yacht de location. On ne laisse pas deux personnes sur un récif. Le jeune garçon panique et nous les invitons à monter à bord du dinghy. Nous les reconduisons à la plage où le yacht y a mit ses installations.

Quelques minutes plus tard l’annexe de luxe revient sur le site de plongée. On a bien envie de le laisser poireauter à chercher les deux personnes. Mais on retourne vers l’annexe et le capitaine André lui déverse tout son venin sur l’art de la sécurité nautique. Le jeune conducteur de la vedette écoute un peu perplexe et se déresponsabilise en disant qu’il n’est pas le capitaine. On espère au moins que l’incident le fera réfléchir un peu…mais ne pensons pas que l’incident se rendra aux oreilles du capitaine du Balaju.

Un retour à Union Island, du coté de Chatham Bay nous fait apprécier davantage la quiétude et la beauté de cette île. Maryse et Guillaume rêvent de s’y établir…..mais je pense que ce n’est que passager…. Lors d’une petite excursion d'apnée, Guillaume notre expert plongeur voit une pieuvre. Ce n’est pas évident, elle se confond à la roche. Cherchez la sur la photo vous m’en donnerez des nouvelles.

La côte de St-Vincent a elle aussi mauvaise réputation. Elle compte de magnifiques baies, mais nombreux sont les vols à bord des bateaux. Nous décidons de vivre dangereusement et de s'y arrêter sans toutefois mettre la vie de nos deux jeunes en danger. Il faut être vigilant mais aucune crainte.

C'est un retour rock and roll vers St-Vincent. Nos navigateurs en herbe ont un aperçu de ce que peut être la navigation. Maryse trip (lire : dort) sous l'effet des Gravol et Guillaume s’en tire assez bien. Personne n’est malade. Après trente-sept mn au près avec 30 nœuds de vent, la baie de Wallilabou est bienvenue. Nous y passerons deux jours durant lesquels l’arôme pastoral des porcs viendra nous chatouiller les narines.

Wallilabou est le site du tournage des films 2 et 3, Des pirates des Caraïbes. Malgré la décrépitude des lieux (les tournages ont eu lieu en 2005 et 2007 je crois) il y a un petit je ne sais quoi d’agréable. Ca doit être l'aura de Johnny Depp!

Nous nous rendons aux chutes de Wallilabou, inscrites dans le guide comme étant intéressantes. C’est sans intérêt, le paysage pour s’y rendre est magnifique par contre. Durant cette randonnée nous découvrirons un petit resto super sympa au village.

Une dernière journée de navigation direction Ste-Lucie, mais quelle journée!!! Nous savions que ce ne serait pas jojo. Le plus pénible - longer la côte de St Vincent. N’oubliez pas que nous sommes aux pieds du volcan la Soufrière, ce qui signifie bourrasques de vent. Moteur et grande voile avec un vent dans le nez. Les bourrasques se suivent et il y a formation de petites trombes. Le capitaine est sur le gros nerf, car il ne sait pas comment le bateau réagira aux bourrasques. Mais tout ce passe bien. Entre St Vincent et Ste Lucie le vent se stabilise, les vagues de 8-10 pieds sont plus régulières. Nous sommes au près avec des vents de 35-40 nœuds, il y a eu des pointes de 50 nœuds – et je n’exagère pas. Mme Zénith, j’ai pensé à toi. C’est du jamais vu pour nous. Nous rentrons sur Ste Lucie sans anicroche. Maryse se réveille et nous demande : Est-ce que nous avons navigué?

Une nuit à l'ancre et nous entrons à la marina de Rodney Bay. Maryse et Guillaume quittent pour un séjour en Dominique. Cet arrêt de quelques jours s'allonge à une semaine. Nous retrouvons des bateaux copains, André installe le système de contrôle d’Hector et une montée du Gros Piton s’annonce. À suivre…

Photos à venir.

samedi 1 janvier 2011

Photos de la Martinique

Les photos de la Martinique sont téléchargées. En ce 01-01-11 nous réitérons nos voeux de Nouvelle Année. Paix, Joie, Prospérité et que vos désirs se réalisent. Nous quittons vers les Grenadines demain matin et devrions être de retour à la Martinique vers le 14 janvier.