mercredi 25 juillet 2018

Les Sporades - Skiros

Une superbe traversée, début juillet, entre Lesbos et Skiros dans les Sporades.  Un vent de travers, une mer plate et Méridien filant à 7 noeuds. Que du bonheur!  

Nous nous arrêtons presqu’une semaine sur l’île de Skiros.  Bien qu'elle soit la plus grande des Sporades, elle ne compte pas 3 000 habitants, tous à Skyros-Chora et à Linaria, le petit port.  

Skiros fait bande à part, éloignée de ses voisines, Alonnisos, Skiathos et Skopelos, on lui trouve une allure champêtre qui nous plaît bien.  L'île a deux âmes.  Le sud aride, avec ses montagnes désertes est en bonne partie zone militarisée où seules, de petites baies aux eaux translucides et pistes de randonnées attirent quelques curieux.  Le nord, est animé, la montagne est verdoyante, les pinèdes rafraichissantes, quelques fermes ici et là et des plages qui attirent un peu plus de touristes. 

Pas de transport en commun sur l'île.  Une virée en moto (et oui, ici on nous a dit pas de soucis à louer une moto ou une auto - on s’est dit que chaque île est un petit royaume autocratique…..) et nous partons à la découverte de l’île.  

Le nord verdoyant
Une plaine relie le sud et le nord de l'île.  Noter l'aridité de la partie sud tout au fond
Skiros-chora accrochée à flan de colline nous offre un beau point de vue.
Le petit port de Linaria où nous avons passé quelques jours.

Connaissez-vous le cheval de Skiros 

Le cheval de Skyros est une des rares et plus anciennes races de chevaux au monde.  Dans l’Antiquité il aurait accompagné Achille  à Troie, ainsi qu’Alexandre le Grand durant ses conquêtes.  On le retrouve sur les frises du Parthénon.  De petite taille, il ressemble à un poney.  Au siècle dernier il vivait libre à la  montagne l’hiver et l’été les habitants l’utilisait pour les travaux agricoles.  La motorisation l’a remplacé et le cheval mis au rancart.  En voie d’extinction, on tente tant bien que mal de sauvegarder la race.  En 2015, l’effectif répertorié était d’environ 300 bêtes, mais l’île en compte beaucoup moins.
Pour ceux qui s’y connaissent, il fait environ 1.08 m., 120-130kg, de couleur bai, alezan, gris, isabelle et a toujours les pieds noirs.  Il est fiable, tranquille, frugal et résistant.

Un nouveau né de 5 semaines



On nous a expliqué que le blanc est une mutation génétique et n'est pas utilisé pour fin de  reproduction 

mercredi 18 juillet 2018

Lesbos

Lesbos, fut notre dernier arrêt, dans les îles du nord-est de la mer Égée.  Lesbos compte environ 100,000 habitants et sa capitale Mytilène, environ 30,000.  Par sa taille c’est la troisième île en importance après la Crête et l’Eubée.  Une île de montagnes, de la plaine agricole, de marais salant, de paysages désertiques et des oliviers à perte de vue.  Le guide mentionne 11 millions d’oliviers cultivés.  Réputée pour son huile d’olive, Lesbos fait aussi sa renommée par la qualité de son ouzo.  

Quelle déception d’apprendre, que depuis la mi-mai, le permis international de  conduire est obligatoire pour les visiteurs étrangers.  Conséquence :  une contravention de 1000 euros au conducteur et 1000 euros à l’agence de location.  Notre visite de l’île fut restreinte au transport en commun et le service n’était vraiment pas terrible.  Nous nous sommes contentés d’un bref aperçu et l'avons quitté sans avoir pu l'exploré suffisamment et y découvrir son âme. 

Ceux qui se demandent : Quand est-il des migrants sur Lesbos?  Nous avons observé beaucoup de femmes (portant le hidjab) et enfants qui semblaient intégrés à la communauté de Mytilène....   Beaucoup de jeunes hommes qui n'étaient évidement pas grecs circulaient dans les rues de la ville.  Peut-être sont-ils toujours dans l'attente d'un départ? Les bateaux et les vestes abandonnées sur les rives semblent faire partie des années passées. Toutefois, les autorités policières, frontalières et militaires sont très présentes et semblent faire preuve de beaucoup de vigilance.

Des oliviers à perte de vue 

Mytilène, la capitale est sans charme, mais il y a tout de même de belles maisons.
Belle découverte à Mytilène, le peintre primitif Théophilos

Au nord de Lesbos, Molyvos, un charmant village de l'époque ottomane, d'où trône les restes d'un château byzantin.

On flâne dans les ruelles qui nous conduisent au château.
  
La montée vaut le coup car le point de vue est magnifique.

À Plomarie, sur la côte sud nous visitons une usine d'ouzo.  On nous dit que leurs tentatives d'exporter vers le Canada furent infructueuses.

Sigri, dernier port avant de quitter sur les Sporades.  Nous visitons le musée de la forêt pétrifiée qui a sauvegardé de nombreux spécimens.  Vraiment à voir.    




Pas beaucoup de touristes à Lesbos.

mardi 3 juillet 2018

Chios - De retour en Grèce

Le 21 juin, nous quittions Cesme en Turquie et traversons sur Chios à 8mn.  Les formalités complétées, nous sommes très heureux de retrouver le pays d’Ulysse.  Un peu plus de plaisanciers étrangers qu’en Turquie, mais ce n’est pas la bousculade dans les mouillages et les petits ports. Nous amarrons à la marina de Chios-Hora, construite il y a vingt ans, mais qui n'a vraiment jamais vu le jour.  C'est plus ou moins abandonné, gratuit, sécuritaire et bien protégé.  

Nous visitons “Mastihohoria”, (les villages du mastic) au sud de l'île. Chios a été pendant des siècles le seul producteur commercial du mastic et, la gomme à mâcher dont les sultans raffolaient, à fait la fortune de cette région.  Bien que de nos jours la production est à son minimum, la région en produit toujours.  Le processus de la cueillette du mastic compte plusieurs étapes qui s’échelonnent sur toute l'année.  Un travail de moine.



Bien que l'arbre au mastic pousse dans plusieurs régions, Chios est le seul endroit où cet arbuste produit de la résine. (Lu au musée)
Voyez les incisions permettant l'écoulement de la résine.

Voyez la goutte de résine au centre.  La cueillette de la résine se fait à la main, avant le levé du jour.  Le soleil la liquéfie et elle se dissout.

Beaucoup de dérivés dans la boutique à la sortie.  On a pu résister à la gomme à mâcher,.
La Mastihohoria comptent plusieurs villages, mais Pyrgi, est particulièrement interessant. Les façades des maisons sont ornées de motifs gris et blancs de formes géométriques.  Xysta est le nom donné à cette technique.  On enduit les murs extérieurs des maisons d’un mélange de ciment, de sable noir volcanique et de blanc de chaux. Les motifs sont ensuite grattés et révèlent ainsi la couche grise sous-jacente.  Voyez le résultat.





De Chios nous mettons le cap sur Inoussès, île voisine de Chios comptant tout juste 1000 âmes.  Elle fut jadis, la patrie du tiers des armateurs grecs.  On y retrouve de belles vieilles maisons, certaines à l’abandon, d’autres rénovées ou en voie de l’être.  Paix et tranquillité sont au rendez-vous, sauf si c’est soirée d’un “Big Fat Greek Wedding”.  Vous en avez jusqu'au lendemain matin, nous avons vécu l’expérience. 

Nous y avons également fait la connaissance d’une consoeur d’Ottawa.  Elle y possède une maison à louer.  Je vous invite à visiter son site : www.evgenikon.com.  Si vous voulez vivre le quotidien sur une île grecque, c’est l’endroit rêvé.  De plus, son site donne une très belle appréciation de ce petit coin de paradis.
Méridien accosté au petit port d'Inoussès.
Vue sur la petite bourgade d'Inoussès.