mardi 26 avril 2011

Méridien le petit explorateur – le 26 avril

Nous quittons Bequia, cap sur les Tobago Cays, mais nos décisions étant coulées dans le sable, nous nous arrêtons sur Canouan. Miss météo s’annonce idéale, nous explorons deux mouillages autour de Canouan. Ces mouillages sont souvent inconfortables à cause des vents prédominants de l’est.

Nous ancrons dans South Glossy Bay, réputée pour son mouillage rouleur et y passons une nuit très calme à se faire bercer sous un magnifique clair de lune. La plage de Glossy Bay est très belle – le hic - la piste d’atterrissage de l’aéroport d’un côté, les génératrices électriques de l’autre et des camions transportant du sable à partir d’une barge qui vient d’accoster. On repassera pour le paysage bucolique.

Nous poussons notre petite exploration en contournant quelques récifs et nous mouillons dans The Pool, situé du côté au vent de l’île où la seule protection est l’immense récif (comme auxTobago Cays). Le Raffles Resort, centre de villégiature de luxe, dont j’ai parlé l’hiver dernier est situé tout au fond de ce que l’on peut qualifier d’immense piscine. Depuis notre randonnée sur l’île l’hiver dernier, Méridien voulait absolument se tremper les coques dans ce magnifique bassin aux eaux cristallines. On se garde quand même une p’tite gêne et ancrons dans une baie au sud du Raffles.

The Pool est un secret bien gardé et les bateaux se comptent sur les doigts d’une main. Nous y passons deux belles journées de farniente à chercher, en vain, les beaux sites de snorkeling. Ce fut toutefois un plaisir de se retrouver un ou deux bateaux au mouillage l’espace de quelques jours.

Une soixantaine de bateaux nous attendent au mouillage dans les Tobago Cays. C’est toujours aussi beau, mais y’a toujours de nombreux bateaux et un va et vient sans fin. N’empêche que pour la plongée en apnée c’est l’endroit privilégié dans le sud de l’arc Antillais. Ce fut donc trois autres journées de farniente ou nos seuls soucis étaient de décider du récif sur lequel plonger et de l’îlot sur lequel aller marcher.

Nous passons une nuit à Windward Bay sur la côte au vent de l’île de Mayreau où les bateaux s’arrêtent habituellement le temps de luncher ou d’une baignade. Nous sommes deux voiliers accompagnés de la pleine lune qui illumine les Tobago Cays en fond de décor. Nous passons la soirée assis sur la terrasse avant, à contempler cette magnifique scène nocturne et à observer le ciel où les étoiles filantes circulaient en grand.

Deux jours à Saline Bay où une randonnée sur Mayreau s’impose, puisque l’hiver dernier, lors de notre descente sur la Grenade, nous y étions passés à toute vitesse. Mayreau avec ses 300 habitants, est la plus petite île (4km2) des Grenadines.

Un chemin bétonné relie Saline Bay à Salt Whistle Bay, les deux extrémités de l’île. The Village, situé sur le dessus du gros caillou offre un beau point de vue sur les Tobago Cays et autres îles avoisinante. C’est autour de la petite église catholique, autre point d’intérêt du village, que s’est déroulée l’histoire de Mayreau.

The Village regorge de restaurants, 5-6 au moins, sans compter les petits bars. Le petit hôtel de Salt Whistle Bay appartient à un Canadien, mais je n’en sais pas plus. Il y a quelques autos et un nombre indéfini de chèvres et de chiens. Et voilà on a fait le tour - la visite est terminée.

C’est dans Chatham Bay sur Union Island que nous passons le week end de Pâques. Cette baie est également un secret bien gardé - accessible seulement par une piste et par la mer. Elle compte 4-5 bouis-bouis et un restaurant – bar au décor Polynésien. L'Aqua Restaurant-Bar est simple, épuré, beau et la cuisine y est excellente. Il faut bien se gâter, c'est Pâques et faute de chocolat on se contentera de Pina Colada.

Nous y passons quatres jours à calfeutrer quelques fenêtres autour du carré. Eh oui! Les travaux d’entretiens s’amorcent avant la sortie de l’eau de Méridien prévue le 16 mai.

Avant de quitter sur la Grenade, nous mouillons sous Frigate Island, baie propice à visiter Ashton. Il y a deux villages sur Union Island, Clifton et Ashton. Clifton est le village où sont les bureaux administratifs, les commerces et le port – j’en ai souvent parlé - et Ashton le village dortoir. On n’est pas vraiment obligé d’écrire un blogue pour dire qu’on y est passé, mais situé dans la mangrove, entre deux petites montagnes (Monts Taboi et Pinnacle), lui donne un certain cachet. Il faudra s’y arrêter de nouveau et prendre le temps de monter le Mont Taboi qui le surplombe.

mercredi 20 avril 2011

Une journée à Kingstown, Saint Vincent – le 15 avril

À Bequia depuis quatre jours nous attendons un ciel plus clément pour aller visiter Kingstown, capitale de Saint Vincent. Depuis dimanche il tombe des clous. Mouille, mouille et mouille. Quelques gouttes s’infiltrent même chez Méridien, rien de bien grave, heureusement.

La radio rapporte des inondations sur Saint Vincent et des écoles sont fermées. Ici ce n’est pas les tempêtes de neige mais les tempêtes d’eau qui perturbent l’hiver supposément sec. Mardi, entre deux pluies diluviennes nous risquons une sortie à pieds et les pluies de la veille ont fait tomber un arbre sur la route principale.

Nous nous rendons à Kingstown par le traversier car le capitaine n’est pas chaud à l’idée de s’y rendre par Méridien.

Kingstown la capitale de SVG est située sur la pointe sud de l’île de St Vincent. Elle compte environ 40 000 habitants. Le canal de Bequia, d’environ 10 milles la sépare de l’île voisine (où nous sommes ancrés) Bequia. Kingstown a maintenant elle aussi un immense quai pour accueillir les bateaux de croisière et le centre ville est orienté vers les activités du port. On ne peut dire que la ville soit une raison d’écrire à sa mère et comme plusieurs autres des capitales Antillaises, la pauvreté est omniprésente.

À l’exception de se promener dans la ville et de faire de l’ethnographie, quatre items étaient à cocher sur notre liste - nous en ferons que deux – Island time.

Direction Fort Charlotte. Nous nous y rendons en autobus local pour la modique somme de $2.00 EC (0.80 $US) alors que les taxis chargent 20.00 $US aux touristes des bateaux de croisière. Heureusement il n’y avait pas de bateau cette journée là et nous avons vu 2 autres couples de touristes en ville. Cette île, un peu comme St Kitts et la Dominique reste encore un peu hors des sentiers battus.

Pour en revenir au Fort Charlotte, il fut construit en 1806 et ses remparts offrent un beau point de vue sur la baie de Kingstown et sur les Grenadines (par temps clair – ce qui n’était pas le cas). Ce Fort est aussi le site de la St Vincent Signal Station, poste permettant la circulation des paquebots dans le port. De plus, l’ancien hôpital militaire est la prison des femmes. Elles y sont une quinzaine, alors que la prison des hommes au centre ville compte environ 300 prisonniers.

Voici quelques renseignements fournis par le guide au Fort Charlotte, toutefois je n'ai pas vérifié l'authenticité de ses propos :

La peine de mort existe toujours à St Vincent, mais seulement pour les hommes.

La culture et la possession du ganja sont illégales, et la police est très sévère à ce sujet. Pourtant, lorsque nous sommes passés à Walliabou et à Cumberland Bay l’odeur de ganja était très palpable. Les citoyens, les plaisanciers et police savent tous que la culture se fait sur le flan de la Souffrière et il y a même une Marijuana Growers Association.

Pour se construire une maison, les gens squattent un terrain en y plantant quelques arbres ou jardin et graduellement ils s’implantent et montent une structure. Le guide nous a dit que la majorité des maisons construites autour de Fort Charlotte ont ainsi vu le jour.

De retour en ville nous visitons le jardin botanique - le plus vieux de notre hémisphère. Nous y sommes venus en 1997 et nous constatons que le jardin a fait peau neuve grâce à l’aide de la Communauté Économique Européenne. Ce qui nous était alors apparut en décrépitude, est maintenant un beau parc d’environ 20 acres avec de beaux grands arbres, des arbustes, etc. et où les perroquets de St Vincent en voie disparition sont gardés. Le jardin a maintenant une mission éducative et des guides présents fournissent des informations aux visiteurs intéressés.

Dernier point de chute - la bibliothèque municipale - question de donner les quelques livres que nous avons lu cet hiver. Surprise! Une toute nouvelle bibliothèque vient d'ouvriri ses portes en novembre dernier - grâce au gouvernement de la République de Chine. Ah oui! J’ai oublié de mentionner que le terminal pour les bateaux de croisière était une gracieuseté du gouvernement Chavez….. Il faut bien se rendre à l’évidence St Vincent est toujours un pays en voie de développement. Et selon les commentaires du guide à Fort Charlotte, cela soulève de nombreus discussions chez les citoyens.

Il est déjà 16:00hrs, nous reprenons le traversier sur Bequia. Il faudra revenir une autre fois, il y a encore un tas d'activités à voir et à faire.

jeudi 14 avril 2011

Cumberland Bay - Dark View Falls - Une surprise à bord – le 12 avril

Nous quittons Ste Lucie, la traversée sur Saint Vincent est sans histoire, lire : superbe traversée. Cap sur Cumberland Bay en compagnie de Tenace. Pour les lecteurs qui connaissent moins le coin, il est bon de savoir que St Vincent avait par le passé mauvaise réputation chez les plaisanciers, à cause d’incidents (vols et agressions) perpétrés à bord des bateaux. L’hiver dernier, nous n’avions pas tenté notre chance, mais cette année, vous vous souviendrez qu’en janvier nous nous étions arrêtés à Walliabou, avec Guillaume et Maryse.

Cumberland Bay est à 1mn au nord de Walliabou. Atneil, le boat boy (eh oui! nous sommes revenus au pays des boat boys) nous accueille, nous indique où mouiller l’ancre, nous attache à un arbre sur la plage et présente à Tenace le menu de MameElma, restaurant auquel il est affilié. La baie compte quatre restos qui tentent de s’arracher le cœur des plaisanciers. Black Baron qui appartient à des Français et trois autres, Benny¸ Joseph et MameElma qui appartiennent à des locaux.

MameElma ne paie pas de mine, mais après y avoir pris l’apéro on décide d’y casser la croûte. Thon au menu. Quelle belle surprise que de manger une cuisine locale traditionnelle (quand même adapter aux touristes). Le tout accompagné d’une odeur fortement concentrée de ganja – de quoi nous faire halluciner toute la nuit. Vous aurez compris qu’il y avait quelques locaux qui fumaient leur gros joint quotidien. Il y a aussi, la vendeuse impromptue qui s’est pointée avec son artisanat local. Il faut bien les encourager n’est ce pas?

C’est vendredi soir, la musique est de plus en plus forte et Mame Elma tente quelques pas de danse auprès de Pierre. Mais vous connaissez les gens de bateaux, ca veille pas tard. Toutefois, avant de quitter, nous réservons auprès d’Atneil, un taxi pour une ballade aux Dark View Falls le lendemain matin.

Une heure de route en lacet nous mène aux pieds des chutes. Les points de vue sur la mer et les villages avoisinants sont époustouflants. À notre arrivée, l’entrée est cadenassée. Qu’à cela ne tienne - Atneil appelle la préposée aux billets que nous soupçonnons d’avoir fait la fête, à lui voir l’air à l’arrivée – Que voulez vous – Island time

Nous sommes seuls aux chutes – quel privilège! Le site compte trois chutes. Un pont suspendu nous conduit à la première et une piste à la deuxième, la troisième n’est pas accessible. La végétation est luxuriante et l’odeur de la chlorophylle est dense.

L’aménagement du site fourni par des fonds de la CEE enlève tout de même le cachet de jungle profonde - mais plus de gens peuvent en profiter. La preuve, sur la route du retour nous croisons deux autobus (un bateau de croisière est en ville) remplis à craquer qui vont à leur tour profiter de cette beauté naturelle.

Prochains items à cocher sur la liste des activités à faire sur St-Vincent. Une randonnée aux Trinity Falls – 3 heures de marche pour s’y rendre, et monter à nouveau le volcan la Souffrière. Depuis le passage de Tomas, on nous dit que Trinity Falls n’est plus accessible. En espérant que ce ne soit que partie remise. St Vincent c’est une île où il nous reste encore beaucoup à découvrir.

Personna non grata à bord

Nous levons l’ancre sur Bequia. Avant de dérouler le génois je vais enlever la lampe solaire de la martingale.

J’hallucine ou quoi!!! Suis-je encore sous les effets des odeurs de ganja de la veille, me dis-je!!! Je vois ce qui me semble un câblot enroulé autour de la martingale. Mais ca ce peux-tu? Un serpent! un serpent! un serpent! Je passe du stage hallucinatoire à hystérique, c’est bien un serpent.

Le capitaine toujours aussi calme et en contrôle de tout, le tire à la mer avec le manche de la vadrouille.

Yieurk! Yieurk! Yieurk! Quand je pense que quelques instants plutôt j’ai du l’effleurer en enlevant la patte d’oie, et en remontant l'ancre – toutes ces manœuvres, sans le voir. J’étais à peine à quelques centimètres du visqueux reptile. Ceux qui me connaissent savent que les bestioles flasques, visqueuses et rampantes ne sont pas ma tasse de thé.

Mais l’amiral est faite forte - le temps de naviguer jusqu’à Bequia et c’est presque oublié. Enfin presque, le serpent peut-il avoir amené d’autres petits amis à bord? Aurait-il pu se glisser par la « moonlight » (grand hublot dans les cabines) et se glisser à l’intérieur? Comment est-il monté à bord? S’il en monte un il peut en monter d’autres!!!!

Nous pensons qu’il s’agit d’un serpent de la famille des pythons, il faisait 1 à 1.5 mètre. Amis navigateurs prenez garde!!!!

lundi 11 avril 2011

Adieu Martinique – On couche entre les Pitons

Quelques vidéos du carnaval de FDF sont maintenant téléchargées.

Comme ses maîtres, Méridien a peine à quitter la Martinique. Le matin du départ un moteur refuse de démarrer. Nous pensons que c’est la bonne compagnie de Tenace, Absaroque et Dame Licorne qui en est la cause. Quelle belle complicité ils ont eu ces quatre là. Nous lui expliquons que ce n’est que partie remise et qu’il retrouvera ses bateaux copains à Rodney Bay. Il se décide finalement à faire rouler le deuxième moteur et nous lui pardonnons vite son écart de conduite car nous ferons une traversée éclair sur Ste Lucie

Nous passons une dizaine de jours à Rodney Bay. Méridien retrouve les bateaux copains et fait de nouvelles connaissances. Les journées sont consacrée aux courses - où, au quai de l’épicerie, un comité d’accueil est toujours aux abois en nous souhaitant la bienvenue . Ce comité compte jusqu’à cinq membres – heureusement pour nous qu’ils sont bien barricadés.

Les 5 @ 7 :

et la couture.

Denise et Jean-Pierre, M. et Mme Absaroque, nous ont gentiment prêté leur machine à coudre et nous avons confectionné des toiles afin de recouvrir les fenêtres extérieures du carré. Encore une fois Méridien dit un gros gros MERCI à Absaroque. Grâce aux toiles, Méridien protégera son carré des rayons UV durant la période de remisage à la Grenade. Eh oui! La fin de la saison approche.

Nous passons les trois derniers jours de notre séjour à la marina de Rodney Bay afin de travailler plus aisément sans avoir à se soucier des watts que nous utilisons. De plus, jouissance totale - une douche CHAUDE sans avoir à se soucier du DÉBIT du boyau. Nous exagérons – deux douches par jour et aucun problème de conscience puisque cette année il n’y a pas de pénurie d’eau. Depuis novembre, la pluie ne s’est jamais vraiment arrêtée - y’a de l’eau en masse dans les réservoirs.

Les bateaux copains poursuivent chacun leur route et Méridien en compagnie de Tenace met le cap sur les Pitons. Maintenant que sommes montés su’l Piton, nous y coucherons. La météo se veut favorable - le mouillage n’est pas rouleur. Nous y passons deux nuits et un très bon moment avec Monique et Pierre, M. et Mme Tenace, ainsi que fiston Francis, venu terminer la saison de voile avec ses parents.

Question de se délier les jambes nous nous rendons aux chutes sulfureuses qui n’en valent pas vraiment la peine, mais il faut bien un objectif à la randonnée. À notre arrivée nous constatons les ravages laissés par Tomas en octobre dernier.

La ravine ou la chute se déverse fut dévastée - mais site touristique oblige, on l’à rapidement retapé. La saucette dans ce bain de jouvence a la couleur douteuse est tout de même appréciée.

Au retour, nous nous arrêtons à la Plantation Jalousie Resort et visitons le spa situé dans la forêt tropicale. Wow! De toute beauté et quelle quiétude. Les maisonnettes sont construites sur pilotis, en bambou et toit de chaume. Chaque maisonnette est une chambre de massage. Faute de massage on s’offre le lunch. Peut être qu’un jour un petit massage nous fera du bien…… Si Jalousie Hilton Resort vous intéresse, offrez vous une visite virtuelle : www.jalousieplantation.com

Mouillé à quelques encablures du rivage, entre les deux Pitons, nous admirons à satiété le paysage idyllique. Nous ne sommes que quelques bateaux et nous nous trouvons très privilégiés d’être au centre de ce majestueux décor.

Mais nous ne sommes pas les seuls privilégiés de ce monde. Au soleil couchant, Drumbeat, un superbe ketch de 174 pieds, mouille tout juste à côté de Méridien. Gâtez-vous allez y jeter un coup d’œil. Pas cher, pas cher……

http://www.charterworld.com

lundi 4 avril 2011

Quelques randonnées en Martinique – le 31 mars

C’est dimanche, nous sommes à Anse d’Arlet. Quoi de mieux pour détendre nos petites jambes qu’une randonnée- d’ailleurs le dimanche est habituellement notre journée de randonnée. Encore faut-il aimer marcher sous un soleil de plomb. Nous partons sur la piste de Cap Solomon entre Grande Anse D’Arlet et Anse Dufour. C’est la forêt sèche, le soleil est de plomb et y fait chô. Nous rêvons déjà à la bière que nous prendrons au retour. La piste est plutôt ordinaire, (lire : un seul beau point de vue). Mais à notre arrivée à l’Anse Dufour, les pêcheurs à la senne retirent leur filet. La pêche à la senne est une pêche traditionnelle qui se fait au filet à partir de la plage. Comme toutes bonnes traditions, il s’en fait de moins en moins. De les voir s’activer en vaut la chandelle. Nous n’achetons pas de poisson, car cuit à l’étouffée dans le sac à dos ne nous dit rien de bon. Sur le chemin du retour le soleil se fait torride - La Lorraine fut très appréciée de retour sur Méridien.

C’est dimanche, nous sommes à Ste-Anne et nous partons sur la piste des Salines. Absaroque, Dame Licorne, Maro IV, Tenace et nous. Ce fut une journée magique. Vous savez, lorsqu’on revient avec une bonne fatigue et la joie dans le cœur.

Maro IV a deux adolescents et un bateau stoppeur à bord. Je les soupçonne d’avoir fait sortir le coté ludique des vieux croûtons que nous sommes. Quelle témérité que cette petite famille qui a quitté le Canada l’été dernier, traversée l’Atlantique, direction Écosse, Angleterre, côte Européenne et retour sur les Antilles. Dommage que nos routes ne se sont croisées que l’instant d’une journée.
C‘est mercredi, nous sommes toujours à Ste Anne et question de dérouiller les vélos nous partons en compagnie d’Absaroque. Je sais nous ne sommes pas dimanche mais il faut bien casser la routine. Direction Anse Trabaud et ensuite où la piste nous mènera. La piste nous mènera dans l’arrière pays, où peu de touristes s’aventurent.

Quelle randonnée! Six heures plus tard nous revenons avec seulement vingt kilomètres dans le pédalier. Mais notre actif compte : une baignade à l’AnseTrabaud, deux crevaisons, un arrêt respiratoire (j’exagère à peine), un lunch sous un abris-bus (plutôt qu’un paysage idyllique) et une voiture dont la course s’est terminée dans le clos.

Nous rentrons sains et saufs et autour d’une bonne bière, rions déjà de nos petites mésaventures de la journée.