Nous quittons Ste Lucie, la traversée sur Saint Vincent est sans histoire, lire : superbe traversée. Cap sur Cumberland Bay en compagnie de Tenace. Pour les lecteurs qui connaissent moins le coin, il est bon de savoir que St Vincent avait par le passé mauvaise réputation chez les plaisanciers, à cause d’incidents (vols et agressions) perpétrés à bord des bateaux. L’hiver dernier, nous n’avions pas tenté notre chance, mais cette année, vous vous souviendrez qu’en janvier nous nous étions arrêtés à Walliabou, avec Guillaume et Maryse.
Cumberland Bay est à 1mn au nord de Walliabou. Atneil, le boat boy (eh oui! nous sommes revenus au pays des boat boys) nous accueille, nous indique où mouiller l’ancre, nous attache à un arbre sur la plage et présente à Tenace le menu de MameElma, restaurant auquel il est affilié. La baie compte quatre restos qui tentent de s’arracher le cœur des plaisanciers. Black Baron qui appartient à des Français et trois autres, Benny¸ Joseph et MameElma qui appartiennent à des locaux.
MameElma ne paie pas de mine, mais après y avoir pris l’apéro on décide d’y casser la croûte. Thon au menu. Quelle belle surprise que de manger une cuisine locale traditionnelle (quand même adapter aux touristes). Le tout accompagné d’une odeur fortement concentrée de ganja – de quoi nous faire halluciner toute la nuit. Vous aurez compris qu’il y avait quelques locaux qui fumaient leur gros joint quotidien. Il y a aussi, la vendeuse impromptue qui s’est pointée avec son artisanat local. Il faut bien les encourager n’est ce pas?
C’est vendredi soir, la musique est de plus en plus forte et Mame Elma tente quelques pas de danse auprès de Pierre. Mais vous connaissez les gens de bateaux, ca veille pas tard. Toutefois, avant de quitter, nous réservons auprès d’Atneil, un taxi pour une ballade aux Dark View Falls le lendemain matin.
Une heure de route en lacet nous mène aux pieds des chutes. Les points de vue sur la mer et les villages avoisinants sont époustouflants. À notre arrivée, l’entrée est cadenassée. Qu’à cela ne tienne - Atneil appelle la préposée aux billets que nous soupçonnons d’avoir fait la fête, à lui voir l’air à l’arrivée – Que voulez vous – Island time
Nous sommes seuls aux chutes – quel privilège! Le site compte trois chutes. Un pont suspendu nous conduit à la première et une piste à la deuxième, la troisième n’est pas accessible. La végétation est luxuriante et l’odeur de la chlorophylle est dense.
L’aménagement du site fourni par des fonds de la CEE enlève tout de même le cachet de jungle profonde - mais plus de gens peuvent en profiter. La preuve, sur la route du retour nous croisons deux autobus (un bateau de croisière est en ville) remplis à craquer qui vont à leur tour profiter de cette beauté naturelle.
Prochains items à cocher sur la liste des activités à faire sur St-Vincent. Une randonnée aux Trinity Falls – 3 heures de marche pour s’y rendre, et monter à nouveau le volcan la Souffrière. Depuis le passage de Tomas, on nous dit que Trinity Falls n’est plus accessible. En espérant que ce ne soit que partie remise. St Vincent c’est une île où il nous reste encore beaucoup à découvrir.
Personna non grata à bord
Nous levons l’ancre sur Bequia. Avant de dérouler le génois je vais enlever la lampe solaire de la martingale.
J’hallucine ou quoi!!! Suis-je encore sous les effets des odeurs de ganja de la veille, me dis-je!!! Je vois ce qui me semble un câblot enroulé autour de la martingale. Mais ca ce peux-tu? Un serpent! un serpent! un serpent! Je passe du stage hallucinatoire à hystérique, c’est bien un serpent.
Le capitaine toujours aussi calme et en contrôle de tout, le tire à la mer avec le manche de la vadrouille.
Yieurk! Yieurk! Yieurk! Quand je pense que quelques instants plutôt j’ai du l’effleurer en enlevant la patte d’oie, et en remontant l'ancre – toutes ces manœuvres, sans le voir. J’étais à peine à quelques centimètres du visqueux reptile. Ceux qui me connaissent savent que les bestioles flasques, visqueuses et rampantes ne sont pas ma tasse de thé.
Mais l’amiral est faite forte - le temps de naviguer jusqu’à Bequia et c’est presque oublié. Enfin presque, le serpent peut-il avoir amené d’autres petits amis à bord? Aurait-il pu se glisser par la « moonlight » (grand hublot dans les cabines) et se glisser à l’intérieur? Comment est-il monté à bord? S’il en monte un il peut en monter d’autres!!!!
Nous pensons qu’il s’agit d’un serpent de la famille des pythons, il faisait 1 à 1.5 mètre. Amis navigateurs prenez garde!!!!
... et il fallait que ce soit l'amiral qui le trouve. Facile pour nous d'imaginer la scène, pas drôle mais ce qu'on aurait ri! retour en arrière au bord d'un certain lac... mais avouons que c'est pas la même... dangerosité!!! Magnifique photo que celle de Cumberland Bay!
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