dimanche 24 août 2014

Un rendez-vous manqué avec la Corse - le 21 août 2014

La Corse ne fut pas une bonne terre d’accueil pour Méridien.  Tout a commencé par notre passage dans le port de Bonifacio.  Nous ne voulions que passer, question d'admirer la ville juchée sur son haut promontoire de calcaire.  Nous nous sommes retrouvés au milieu d'une circulation maritime totalement chaotique.  Mauvais endroit au mauvais moment.  Demi-tour.  Question de faire monter davantage la pression, à la sortie du port, un capitaine au volant d'un bateau bondé de touristes, roulant à toute vitesse, sans se soucier de la sécurité de ses passagers, passe à un cheveux de nous aborder.  Bienvenue en Corse!

L’émotion passée, étant donné les forts vents de l’ouest qui s’annoncent (Beaufort 6-7) pour plusieurs jours, nous avons prévus nous réfugier sur Porto Vecchio sur le littoral est de l’île.  Le lendemain, nous avons tout juste le temps de passer chez Orange, (dont le service est pourri), acheter un forfait internet et au retour, Éole a déjà reprit du service.  Bien que nous soyons en toute sécurité, la baie est très agitée et nous passons quatre jours confinés sur Méridien.  Tout en admirant la montagne en fond de décor, nous en profitons pour faire quelques petits travaux mais c’est long.......

Enfin l’accalmie se fait sentir en fin de journée, nous sortons de notre antre et allons nous ballader dans les petites rues de la citadelle qui domine le golfe de Porto Vecchio.  À part les murailles et les bastions de la citadelle, restaurants et boutiques sont les attraits touristiques.  N'empêche que l’endroit est charmant.

De retour à Bonifacio en autobus cette fois, nous y passons une agréable journée. Boniface, Marquis de Toscane, y donna son nom en 828, c’est pas jeune.  Du haut du promontoire  la vue est splendide sur les Bouches de Bonifacio (les canaux entre la Sardaigne et la Corse) avec la Sardaigne en fond de décor. La ballade dans les ruelles de la citadelle, nous ramène au moyen-âge, mais restos et boutiques nous rapellent que nous sommes bien au 21ème siècle.  Une visite au Bastion de l’Étendard, nous présente la Dame de Bonifacio.  Un squelette féminin trouvé ici, datant de 6570 av. J.-C.  Pas jeune la madame, paraît-il qu’elle avait environ 40 ans et n’était pas en très bonne santé......

Nous profitons du beau temps pour nous rendre au col de Bavella, faire une randonnée aux Aiguilles du même nom.  La route sinueuse qui nous conduit vers Bavella nous offre de très beaux points de vue sur le Golfe de Porto Vecchio.  Et que dire de ces charmants petits villages à flan de montagne.  

Sous un soleil radieux dans un ciel bleu et sans vent, nous gravissons la piste des Aiguilles de Bavella.  La montée vers le sommet est en effet spectaculaire et quel beau panorama.  Nous bouclons la boucle, en empruntant, une partie du sentier de la GR20. Ce sentier de  220 kilomètres, traverse la Corse est très prisé des randonneurs.  Nous sommes bien contents d’en avoir fait un tout petit bout et avons bouclé la boucle en six heures. 

Le lendemain, quelques peu courbaturés, arrêt aux îles Lavezzi, avant de remonter le long de la côte ouest.  Selon le guide, la côte ouest est la côte à voir et plusieurs arrêts sont sur notre liste.  Encore une fois Miss Météo en décide autrement.  L’alcamie qui s’annoncait pour la semaine, aura été de trois jours.  Le vent d’ouest reprend de plus belle pour encore plusieurs jours selon le modèle météo.  Nous ne voulons pas nous farcir une navigation au près de 80mn, sans savoir ce qui nous attend.  Nous ne connaissons pas la côte. Serons nous bien protégés, puisque tout est ouvert sur l’ouest?  Pourrons nous laisser Méridien à l’ancre faire nos petites ballades? Serons-nous confinés à nouveau sur Méridien à cause des vents?  Décisions, décisions!!!!!

Nous optons donc pour la sécurité et le confort et décidons de voguer vers des cieux plus cléments avec un vent qui nous est présentement favorable.  Avec quelques regrets dans l'âme, nous mettons le cap sur la Sardaigne en se disant qu’il faudra revenir un jour en Corse.

L'anarchie dans le port de Bonifacio

La porte Genoise à Porto Vecchio
Vue sur les Bouches de Bonifacio
Deux points de vue sur Bonifacio

Le calme était de retour dans le port lors de notre seconde visite

L'escalier du Roi-d'Aragon. Beaucoup de légendes autour de cet escalier de 187 marches.

La Pietra, bière locale à la châtaigne.  Très rafraîchissante.

Les Aiguilles de Bavella

Une ascension qui demande un peu de négociation
Ah! Enfin le sommet.
Chrysanthèmes sauvages

Sur le sentier du retour

Mouillage aux îles Lavezzi 
Les îlots sont lessivés et modelés par la mer et le vent

La nuit tombe sur Lavezzi




jeudi 14 août 2014

Majorque et Minorque

Majorque, la plus importante des îles Baléares, celle qui a le plus à offrir.  Oui, le soleil, le soleil, le soleil, d’innombrables calas et plages et sa horde de touristes.  En plus des Espagnols en vacances, tout l’Europe est aux Baléares à ce temps de l’année.  Éviter  les Baléares en juillet/août, on nous l’avait bien dit.  C’était sur notre route à ce moment donc on fait avec.  Le hic de la haute saison, les prix élevés bien sûr et la perte de charme des lieux.  Néammoins, Majorque et ses soeurs de l’archipel sont un coin de paradis sur terre et c’est la raison pour laquelle on s’y est traînés les pieds.  Côté navigation, il faut oublier le mouillage dans les petites calas, surtout avec Méridien qui en prend large, mais il y a toujours de grandes baies avec de l’espace.

C’est donc par un 14 juillet que nous mouillons à Cala Santa Ponsa, à Majorque.  Une traversée de 48mn en provenance d’Ibiza.  Navigation sans intérêt, du moteur et pêche sans intérêt, pas même une touche.  Cala Santa Ponsa, une station balnéaire avec sa grande baie sera notre pied à terre durant une partie de notre séjour.  Beaucoup d’espace au mouillage, Méridien est bien protégé, ce qui nous permet de le laisser en toute quiétude et d'aller nous balader.  


Parlons donc de Palma, la capitale des Baléares qui comptent 400 000 habitants.  Avec sa cathédrale surélevée, la ville trône telle une reine dans l’immense baie de Palma.  Que dire du centre de l’île.  Nous y avons dévouvert d’adorables petits villages et les champs d’amandiers, d’oliviers et de figuiers sont un plaisir pour les yeux.   La serra Tramuntana, cette chaîne de montagnes qui a faconné la côte nord-ouest de l’île, nous offre des paysages époustouflants.  Et que dire du cap Formentor, cette spectaculaire péninsule à l’extrémité nord-est de Majorque.  Trève de placotage, voici les photos de Majorque.

La  cathédrale de Palma
Dans les rues de Palma


Les patios dans le quartier entourant la cathédrale

Les bains arabes datent du Xe siècle.  Le jardin à côté des bain.  Le repos total.

En haut le Parc de la mer, entre le front de mer et la cathédrale  En bas la piste cyclable qui longe toute la baie de Palma en passant devant l'immense port de plaisance.

Les vitrines de Palma
De Palma nous montons dans un train datant de 1916, direction Soller.  Distance d'environ 20 km.  La cathédrale de Soller et scènes de rues

De Soller nous prenons un tramway qui nous amène à Puerto Soller, la station balnéaire de Soller avec son port bien protégé
La verdure c'est toujours rafraîchissant.  Notez les troncs sinueux des oliviers.  Particularités des oliviers des Baléares


 La côte nord-ouest est grandiose.  On y traverse de nombreux petits villages, tout aussi beaux les uns que les autres
Nous quittons Palma en longeant la côte sud-est.  Voici un aperçu des calas et des plages où nous sommes passées
La péninsule de Formentor.  C'est un Cap Breton miniature avec le bleu de la Mediterranée tout  autour.  Très beau.
Le torent de Pareis. De toute beauté cette gorge.  12 km tout en lacets pour y accéder.  Du jamais vue pour nous.  La Gorge de Pareis se fait en randonnée pédestre, on en a fait une minime partie, en bas à droite.  La plage de la cala par contre, de grosses garnottes, mais de toute beauté quand même.

Puerto Pollença, aux pieds de la péninsule de Formentor, notre dernier port d'attache avant de quitter sur Minorque.  Charmante station balnéaire familiale.

Le 3 août, nous mettons le cap sur Ciutadella à Minorque. Belle navigation, une grosse touche brise le fils de la canne à pêche, ce devait être un monstre.... 

Le seul mouillage possible à Ciutadella, est à l’entrée du port, cala Degollador.   Un faible vent souffle de l’ouest et la cala est sans protection de ce côté.  De plus, le va-et vient des traversiers à quelques encablures ne fait qu’augmenter le giron de la grande valse dans laquelle nous nous trouvons.  Trop de bateaux, peu d’espace, un rocher au centre de la cala et des rochers tout le tour, ce fut une nuit mouvementée.....


Dans le mouillage à Ciutadella, en plus des nombreux bateaux, ce monstre n'a d'yeux que pour Méridien
Le lendemain, le calme plat dans le mouillage.  Nous nous balladons dans Ciutadella qui est une charmante ville mais qui semble n’avoir que des magasins à offrir aux touristes.  Nous poursuivons notre route de calas en calas, vers Mahon, où nous prévoyons rester quelques jours afin de visiter quelques sites talayotiques.  Nous devrons changer le plan.   

Le petit port de Ciutadella

La rue des magasins
Ce sentier fait le tour au complet de Minorque  



Nous en avons fait quelques kilomètres, question d'aller voir les calas voisines


La côte sud de Minorque comptent de centaines des grottes
Bien que Mahon est l’un des plus grand port naturel au monde, il n’y a qu’un seul endroit où les bateaux peuvent ancrer.  Toutefois, les autorités nous disent qu’on ne peut y passer la nuit et qu’il faut aller dans une marina.  S’il n’y a pas de place à la marina, on peut y passer trois nuits.  Chaque matin un agent passe et vérifie le nom des bateaux.  C’est surveiller de près.  Les trois marinas sont complètes.  Elles sont toutes à 125 euros la nuit,  Fiou! On passe la nuit au mouillage avec une vingtaine d’autres bateaux.   Entre temps, on fait le tour de la ville qui du haut de son promontoir est très belle avec sa vue sur l’immense port.  Une belle fenêtre météo s’annonce, alors on décide de traverser sur la Sardaigne.  Mahon restera pour nous le souvenir d’une journée.  



Le grand port naturel de Mahon, tellement grand et pas de mouillage à proximité

Sur la place de l'Espagne
La forteresse sur la Mola est voisine du mouillage. Nous allons nous y balader.   Le site nous rappelle Louisbourg en Nouvelle Écosse.
Méridien dans la Cala Taulera, aux pieds de la forteresse. Bien qu'éloigné du centro de Mahon, le mouillage est super bien protégé,  Davantage un lagon qu'une cala.

Mahon comme Mahonesa, je me dois de vous raconter cette légende urbaine.  Paraît-il que c'est ici que la sauce mayonnaise a vue le jour.  La légende raconte que lors d'un dîner à la citadelle de Mahon, un boulet ennemi tiré dans la cuisine, tomba sur la table mélangeant oeufs et huile et voilà.  Toutefois, plusieurs autres légendes existent alors allons savoir….



Coucher de soleil en navigation sur la Sardaigne

Trois jours au nord de la Sardaigne avant de traverser sur Bonifacio.  Notre entrée dans le port de Bonifacio fut une expérience très désagréable, je dirais l’horreur et le chaos total.  À suivre.