samedi 14 mai 2011

Grenada 101 – le 13 mai 2011

Le printemps dernier terrée à Grenada Marine, à préparer Méridien pour la mise à terre -saison des ouragans oblige- je n’avais pas pris le temps de parler de la Grenade. Au retour l’automne dernier, le même scénario de travail, et hop nous étions en route vers la Martinique. Ce printemps, nous découvrons la Grenade au compte goutte. C’est le temps d’un p’tit cours Grenade 101. Comme ses cousines Antillaises, elle fut découverte par Christophe Colomb qui la baptisa « Conception ». Plus tard des navigateurs Espagnols la nommèrent Grenada, la comparant aux sommets des montagnes dominant la ville andalouse de Granada. L’île conserva son nom malgré plusieurs tentatives de conquêtes. Les Français vainquirent les Caraïbes, dont les derniers sautèrent dans la mer plutôt que d’abdiquer. « Sauteur » porte le nom du lieu de cette tragédie. Bien entendu, Anglais et Français se sont disputés l’île et c’est le Traité de Versailles qui restitua la Grenade aux Anglais en 1783. Depuis 1974 la Grenade est un état indépendant. La Grenade compte 3 îles, Petit Martinique (Pitty Martineek), Carriacou (Carryakoo) et l’île principale, Grenada (Granayda). On la surnomme aussi the Isle of Spice due à sa production de muscade, clou, cannelle, gingembre et j’en passe. Toutefois, depuis le passage d’Ivan en 2004 la production a grandement diminuée. Le gouvernement a opté pour la construction d’un quai accueillant les bateaux de croisières, plutôt que d’encourager la régénération de la culture des épices. La Grenade compte environ 107 000 habitants (moins que Gatineau). Petit Martinique a une population de 900 h. et fait moins d’un mile carré. Carriacou compte 7 000 h et fait 13 miles carrés. L’île de la Grenade fait 132 miles carrés. Son point culminant le Mont Ste Catherine fait 840 m. Les routes sont très tortueuses, les conducteurs pour ne pas dire chauffards. La capitale, St George compte environ 20 000 h. En 1979, elle fut témoin du renversement du gouvernement par les progressistes avec Maurice Bishop à la tête. Il s’entoura de conseillers cubains et firent construire l’aéroport de Point Salines. Les îles voisines étaient inquiètes et les États-Unis capotèrent, craignant les Soviétiques. Suite à l’assassinat de Bishop, la situation politique s’envenima et les Marines de la US Navy envahirent la Grenade en 1983. Ils boutèrent à la mer les conseillers cubains et la paix régna à nouveau. Ces troubles politiques entraînèrent une récession économique et les touristes se tinrent loin de la Grenade pour quelques temps. Vingt ans plus tard (2004), Ivan ravage tout sur son passage. L’ouragan majeur, Janet, qui le précédait date de 1955. Depuis 2004, les Grenadiens se sont reconstruit, mais on voit encore des vestiges du ravage d’Ivan. Les gens de la Grenade sont assez sympathiques et semble entretenir une relation particulière avec le Canada. Ils ont tous, un frère, une sœur, une tante, un cousin qui vit à Toronto. C’était donc un bref aperçu de cette belle île, que nous découvrons au compte-gouttes et qui est maintenant notre pied-t’à-terre aux Antilles.

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