lundi 26 avril 2010

14 au 25 avril - Saint David Harbour - Grenade

Vous ne saurez rien de la Grenade car notre séjour dans l’île c’est limité à St David Harbour. Des heures à nettoyer, laver, cirer, frotter, ranger et réparer Méridien. Le hic – le soleil de plomb – la chaleur ca va toujours, mais les No-See-Them qui ont une attirance particulière aux mollets, aux chevilles et aux orteils - jour et nuit - ca irrite le caractère. Surtout celui de la madame, car M. le capitaine n’a aucune réaction aux maudites piqures… Bon c’est terminé la madame a ventilé sur les moustiques.

Nous sommes satisfaits de Grenada Marine. Ce n’est pas une marina mais une cour où sont remisés environ 250 bateaux pour la saison des ouragans. Le site est sur un ancien marécage, aménagé en entrepôt à ciel ouvert de bateaux. Bien protégé contre les ouragans et entouré de montagnes.

Selon la rumeur qui circule, le proprio, Jason Fletcher est natif de la Grenade et vient d’une famille modeste. Il a construit sa propre entreprise et s’est trouvé une très belle niche. Compte tenu de la violence à Trinidad, de plus en plus de bateaux sont remisés à la Grenade. Grenada Marine a environ 80 employés et une panoplie de services sont offerts : mécanique, électronique, électricité, fibre de verre, menuiserie, canevas, voilerie, tout pour les bateaux.

En résumé, trois nuits à l’ancre, à se faire rouler dans la baie de St David et toutes les autres à se faire piquer sur le berceau dans la cour. Coté technique, la sortie de l’eau s’est très bien passée jusqu’à ce que Méridien soit remisé à sa place. Premièrement, les employés ont mal jugé la distance du catamaran voisin, ce qui c’est terminé par une belle égratignure sur ce superbe bateau. Vous ne pouvez vous imaginer, l’engueulade à laquelle nous avons assisté. Les seuls mots à comprendre étaient le four letter word, (qu’utilisent les anglophones) - même en patois ils utilisent ce mot. Nous espérions seulement qu’ils ne s’en prennent pas à Méridien.

Lorsqu’ils ont déposé Méridien sur les supports, André a souligné qu’il n’y avait pas de point d’ancrage afin de fixer les sangles. Les assurances exigent que le bateau soit attaché au sol en cas d’ouragan. On nous a répondu : « No problem, on en ajoutera de nouveaux ». Ce qui veut dire creuser un trou, couler du béton et y fixer une chaine. La seconde a dit au capitaine, « cela n’a pas de bon sens », ils ne peuvent pas mettre les bateaux à la va comme je te pousse et couler les points d’ancrage n’importe où, c’est un non sens.

Persévérant comme tout bon capitaine, à tous les jours il demandait l’installation des sangles en sachant très bien qu’il y avait un problème. Pour faire une histoire courte, ils ont du déménager le bateau à nouveau. Tout cela c’est prolongé sur une période de deux jours. Même M. Fletcher a été impliqué et ils ont finalement fini par régler le problème. Ils ont tassé notre voisin (celui à l’égratignure) et Méridien de dix pieds sur la droite. Ainsi les points d’ancrage étaient ajustés aux quatre extrémités de Méridien. Ils opèrent vraiment au jour le jour – et n’ont aucun sens de l’efficacité. On en a conclu que c’était vraiment culturel et qu’il faut tout simplement s’adapter et faire preuve de patience.

Sauf, ce contre temps, tout c’est bien passé. Je ne sais pas ce que nous réserve l’automne car des travaux sur les coques doivent être effectués durant l’été. On verra bien et on se croisent les doigts.

Un peu de poison à l’intérieur de Méridien, afin d’éviter la moisissure et c’est la fermeture officielle de notre première saison dans les Antilles. Les deux dernières journées de notre séjour seront consacrées à l'oisiveté totale à Grand Anse (question de se reposer un peu).

C’est donc ici que prend fin mon long monologue de l’hiver 2009-2010. Durant l’été nous ajouterons en ligne un album vidéo. Nous sommes loin des Spielberg, mais c’est une première tentative.

Nous vous souhaitons un très bel été et Méridien devrait être de retour au début novembre pour de nouvelles aventures. En attendant voici un dernier couché de soleil sur les Antilles.

3 commentaires:

  1. Ce n'était pas un monologue Ghyslaine, nous te lisions avec passion. Tu as été ma blogueuse de l'année, c'était passionnant
    J'espere qu'on se verra cet été
    Marie

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  2. J'espère qu'un livre suivra. Ce serait une belle encyclopédie pour les gens de voilier ainsi que pour tous autres voyageurs aux Antilles. Bien beau voyage et merci des belles descriptions qu'on mangeait avec nos yeux.
    Denis et Lise

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  3. Des monologues comme ça on ne s'en lasse pas Ghys! Et que dire des photos! Des amis qui ne vous ont jamais rencontré vous ont aussi suivi tout le long de votre périple et ont adoré. On a hâte de vous voir. Belle façon de conclure... à Grande Anse!
    Lyne et Diane

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