lundi 16 septembre 2013

The rock on which we stand


C’est indéniable, il est imposant ce rocher.   Amarrés au pied de ce géant, c‘est un plaisir pour les yeux de l’admirer au quotidien.   On ne peut pas en dire  autant de la ville, mais il faut bien lui pardonner, elle est tellement à l’étroit.  

C’est la troisième fois que nous venons à Gibraltar et quelque soit le moyen de transport, notre arrivée fut toujours mémorable.  En marchant, il faut traverser la piste d’atterrissage - pas banal quand même.  En avion, la piste qu’on dit la plus dangereuse d’Europe - espace d’atterrissage restreint et forts vents.  À vol d’oiseau le point de vue est magnifique. À bord de Méridien, fut pour nous l'arrivée la plus touchante.  Notre arrivée à voile, nous laisse le temps d'apprivoiser la grosse roche et de savourer notre petit moment d’histoire. 

La baie de Gibraltar nous rappelle à l’ordre.  Méridien se doit d'être vigilant, beaucoup de cargos, traversiers et bateaux de pêcheurs.  Nous nous dirigeons sur Marina Bay où nous passerons les prochaines semaines.  Nous mettons une bonne heure pour nous accoster.  Nous savons que ce n’est que le début de notre apprentissage à accoster à la Méditerranéenne. Les formalités se font à la marina, un simple formulaire à compléter.  Enfin, nous voilà à nouveau légal.  

Nous retrouvons avec grand plaisir Luc et Aline à bord d'Océana1, nos voisins de quai à la marina de Chazy. Nous faisons aussi connaissance avec Orca Minor, André et Gertrude qui sont comme nous en direction de la Méditerranée.  Nous croisons également Paï-Me, une charmante famille Française qui fait route sur les Antilles. 


Maintenant, que notre situation est rétablie, nous nous calmons le pompon.  Luc et Aline nous rassurent en ce qui concerne Schengen.  Ils viennent de passer plus d'une année entre le Maroc et la zone Schengen et nous assurent que les autorités se font très rare autour des bateaux.  Les douaniers entre Gibraltar et l'Espagne, n'ont pas d'intérêts pour les piétons qui traversent Gibraltar et la Linea, la ville voisine du côté Espagnol. Nous traverserons donc quelques fois (à pieds) sans problème.  Les autos par contre, c'est une toute autre histoire. 

Entre les rencontres, les travaux et les visites touristiques, les journées filent à grand pas.  Nous décidons de prolonger notre séjour question d’y passer le 10 septembre, journée de la fête nationale de Gibraltar. 

Avec une population d’environ 30 000 habitants, d’origine Indienne, Juive, Musulman et Chrétienne, Gibraltar est tout un melting pot.  Le rocher domine les environs par sa hauteur, quelques 400 mètres de haut, alors qu'il ne fait que quelques kilomètres de long.  La montage cache dans son antre, tout un réseau de tunnels. Les tunnels du Grand Siège (1779-1783), auxquels se sont rajouter les tunnels de la deuxième guerre mondiale. Une guide nous a dit que la montagne comptait 33 kilomètres de tunnels, alors que la ville ne compte que 27 kil. de routes. Donc tunnels + tunnels = grosse forteresse naturelle.  Le côté sud des tunnels (face au détroit) n'est pas accessible......

La ville est restreinte en espace et l’homme empiète de plus en plus sur la mer.  Occupé depuis AV et AP JC,  les Phéniciens, Carthaginois, Grecs et Romains y ont vécus.  Les Maures, l’Espagne, la France et l’Angleterre l’on convoité.  En 1713, le Traité d’Utrecht cède Gibraltar à l’Angleterre. L’Espagne le convoite toujours et toutes les excuses sont bonnes pour soulever des crises. Le problème est récurrent.... Résultat du conflit cette année :  Interdiction  d’ancrer pour les plaisanciers, peu importe du côté de la frontière où l'on se trouve.    

Voici quelques photos de la journée nationale.  J’ai aussi ajouté à l’album photos des images résumant notre séjour.

 Le mot de cambronne du 10 septembre 2013 

Gibraltar célèbre sa journée nationale depuis 1967, année de référendum, où la population a choisi de rester sous l'égide du Royaume-Uni 


C'est rouge et blanc de monde

La tradition veut que 30 000 ballons, représentant le nombre de citoyens, soient relâchés


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