mercredi 23 novembre 2011

Fish Friday & Barracuda

Nous avons quitté St George le 21 novembre et sommes tout doucement en route vers Bequia où nous avons un rendez vous la semaine du 28 pour vernir la table du cockpit et effectuer d’autres travaux dont j’aurai surement  l’occasion de parler.  

Mouillés à Sandy Island (îlot de sable) au large de Carriacou on se dit : Quelle chance nous avons d’être à cet endroit tellement paradisiaque que nous oublions les vingt derniers  jours passé à préparer Méridien pour la saison.  Et surtout, nous n’osons pas penser aux prochains jours ou semaines qui nous attendent à Bequia.   
Sandy Island, -  les pélicans prennent leur petit déjeuner 
Malgré les travaux de la dernière semaine nous nous sommes beaucoup les sorties n’ont pas  manqués.  L’automne dernier, nous étions allés au Food Festival  à Victoria.  Les lecteurs assidus se souviendront certainement du manicou.  Cette année nous sommes allés à Gouyave, petite communauté de pêcheurs au nord de St Georges où se tient le vendredi soir le traditionnel  Fish Friday.  Il s’agit du  même principe que le food  festival mais on y sert que du poisson, donc pas de souci, il n’y aura pas de manicou.   Requin, thon, barracuda, langouste, crevettes etc., et plats d’accompagnement, le tout apprêté par les gens du village.  Ah oui, j’oubliais les desserts et la crème glacée.
Les chefs s'activent


Le chef spécialiste de la crêpe


Wild Hair dégustent une crème glacée à la citrouille


Les gens du village se divertissent
Wisper Cove  Marina annonce sur le réseau du matin un souper tapas et spectacle avec Barracuda – un chanteur du coin.   Une soirée où nous retrouvons  Cigale, Sweet Madame Blue, Saphir, Grenadines et fait la rencontre de Migration (ne pas confondre avec Migrateur).  Fabrice et Patricia furent les dancing stars de la soirée.  Nous nous sommes bien amusés.  Les tapas de Gilles étaient excellents et les baklavas - divins.  Nous étions loin d’une soirée Grenadienne,  mais disons qu’à Whisper Cove on y retrouve un coin de chez nous et une bouffe qui nous rappelle celle de la maison.


Marie France et Gilles les patrons de Wisper Cove

 






Le spectacle de Barracuda



Migration et Sweet Madame Blue

Cigale - Fabrice et Patricia y vont d'un pas de deux


dimanche 20 novembre 2011

Souper chez Patrick’s

Bien attaché au quai de la marina de Port Louis à St Georges depuis presqu’une  semaine de nombreux projets sont maintenant cochés de la liste.  Bien que nous  n’avons pas chômé, nous avons pris le temps de faire quelques sorties.  Mais avant de vous parlez de l’une d’elles, je ne peux passer sous silence notre rencontre avec Migrateur. 
Avant de s’accrocher les pieds à la marina de Port Louis, nous passons par Prickly Bay au chantier de Spice Island, question de magasiner chez Budget Marine (le Rona des navigateurs) et d’aller saluer Migrateur.  Nous avons rencontré Migrateur l’hiver dernier à Fort de France – je ne me souviens plus si je l’avais mentionné.  
Migrateur est l’un des nombreux membres de la famille de Méridien - vous aurez compris qu’il s’agit d’un Catana comme Méridien.  Réjean, le capitaine de Migrateur,  effectue d’importants travaux sur les coques.  Les mêmes travaux que nous avons donnés à faire à l’automne 2010 au chantier de Grenada Marine.  C’est à dire, remettre les coques au gelcoat – poncer afin d’enlever toutes les couches accumulées, appliquer un produit afin d’imperméabiliser la coque et appliquer l’antisalissure.  Ce processus doit être fait à l’occasion afin d’éviter l’encroûtement de la superposition des couches d’antisalissure. Je ne vais pas plus loin dans l’explication du processus, mais il s’agit d’un travail monumental de plusieurs jours et même plusieurs semaines.  Sous les tropiques, ces travaux se font sous un soleil de plomb ou une pluie abondante et dans des conditions assez précaires.  Chapeau Réjean!  
Dans mon dernier blogue, je qualifiais de sale job l’application des deux couches d’antisalissure que nous avions du faire cette année.  On peut aller se r’habiller.   En rétrospective ce n’était que de la petite bière.  


Nous en profitons pour souligner l’anniversaire de Réjean.  Je cuisine notre premier  souper potable de la saison.  Malgré un gâteau d’anniversaire sans crémage ni chandelle nous passons une très belle soirée.     
Patrick’s – Local Homestyle Cooking

Ce petit resto ne paie pas de mine, mais l’expérience culinaire en vaut la chandelle.
Patrick’s est en face de la marina, on téléphone pour une réservation – pas de réponse.  On s’y pointe vers l’heure du lunch – c’est fermé.  On y retourne vers 17:00, la dame nous dit pas de problème pour 19:30.  On demande ce qu’il y a au menu - un peu de tout qu’elle nous répond, calalou soup, salade, agneau, poisson etc.  Y’a pas de doute on est en pleine couleur locale. 
On se pointe donc à l’heure convenue.  Nous serons les seuls clients de la soirée dans un décor très Grenadien – petite bicoque de style Créole, intérieur tout de bois, extérieur plutôt éclectique.  Je m’assure de faire dos à la porte de la cuisine tout en demandant sans arrêt au capitaine de me la décrire en espérant qu’elle soit un peu aseptisée….  Tout est nickel me répond t-il.  Yeah sure! – mais cela me suffit je ne veux pas en savoir plus.  De toute façon je ne suis pas là pour inspecter la cuisine, mais pour découvrir la cuisine locale.  Et quelle belle découverte!   
Pas de menu.  La dame apporte une soupe calalou celle-ci est particulièrement onctueuse.  Ensuite viennent quatre petits plats de salade – chou, poulet curry, crabe et j’oublie la dernière.  Vous allez comprendre pourquoi.  Le menu est sous forme de tapas, mais on ne le sait pas encore. On se dit qu’il s’agit d’entrées et qu’ensuite ce sera le plat principal.  On s’attend à du poisson.  Quatre autres plats se pointent, des haricots chinois, de l’arbre à fruit, compote de citrouille, et aubergine.  À cette étape on comprend le principe des tapas et en voici quatre autres,  banane plantain, dasheen, papaye verte sauce fromage, écrevisses.  On ralenti la cadence et le défilé de plats se poursuit un peu plus lentement, cou-cou, curry d’agneau, pieuvre, poisson en sauce et encore quatre autres, riz aux épinards, lambie en sauce créole, porc au gingembre, fish cake et j’en passe.  Il aurait fallu un calepin pour tout noter.  Nous avons fait honneur à une vingtaine de plats, non seulement simple tel que décrit mais tous bien cuisinés et super gouteux.  Un seul dessert, heureusement pour l’estomac, un cake aux épices sauce chocolat vient combler notre dent sucré. 
Le clou de la soirée : la dame dépose un cruchon transparent au contenu de couleur douteuse, qu’on croirait sorti d’une cale d’un galion du dix-huitième siècle.  Plein d’épices et d’herbes de toutes sortes (cannelle, muscade, clou, laurier, bois bandé etc.) marinant dans du rhum à 80% - alcool à l’état presque pure. 
Un tit shot suffit pour nettoyer le gosier et faciliter la digestion.       

samedi 12 novembre 2011

Une douche au diesel – le 12 novembre 2011

Le huitième jour de novembre, Grenada Marine fit la mise à l’eau de Méridien.  Cinq nuits dans un petit cottage de Bel Air Plantation et trois à bord de Méridien.  Nous avons retrouvé un Méridien en pleine forme.  La préparation méticuleuse du printemps dernier a porté fruit-  tout était nickel.  J’imagine que c’est le métier qui rentre. 
Malgré le bon état du bateau, n’allez pas vous imaginer qu’aller hop on quitte la cale sèche et on met Méridien à l’eau.  Non, non - il faut tout de même faire les préparatifs de la mise à l’eau car la sédentarité des six derniers mois a pris possession des lieux.  De plus, j’aime bien enlever toute trace du Home Zone - produit qu’on dépose dans chacune des pièces du bateau et qui détruit toute vie (animale, végétale et peut être humaine) durant la saison des ouragans.  A mon avis c’est très nocif, alors vous comprendrez qu’il faut éliminer toute trace.  Tout est lavé de A à Z.
Mis à part le nettoyage et le bichonnage – deux projets à compléter avant le retour à l’eau.  Vidanger le réservoir de diesel, contaminé à l’eau salée l’hiver dernier et appliquer l’antisalissure, c'est-à-dire donner deux couches d’un produit sur les coques afin d’éviter le party de moules à la fin de la saison. 
Nous avons deux réservoirs de diesel, l’un à l’avant, l’autre sous la table du cockpit.  C’est celui à l’avant qui était contaminé.  La marina nous a prêté un baril de 45 gallons afin d’y déverser  le diesel.  Le capitaine me demande de mettre le baril sous la bouche d’écoulement du réservoir sous le bateau.  Il tire la plogue au fond du réservoir et c’est le déluge.  Le diesel gicle par trois différentes sorties.  Tant bien que mal, j’essaie de placer le baril sous les jets, mais ca pisse de toute part, ca coule le long de la coque et j’en prends plein la figure.  Ca tombe partout sauf dans le baril.  Pendant ce temps, sur le pont, sous un soleil de plomb, le capitaine a la tête dans le fond du réservoir, les deux jambes à la verticale et essaie de boucher le trou d’évacuation afin de minimiser les dégâts écolo-environnementaux.  Avec le doigté que vous me connaissez, (@#*&?!) je lui demande s’il n’y aurait pas un moyen plus efficace – tout en me demandant s’il n’est pas entrain de suffoquer dans le réservoir.  C’est alors qu’il pense à siphonner, c’est comme l’œuf de Chriiiistophe Colomb, il fallait y penser!  On prend donc un boyau et par gravité, 30 gallons de diesel s’écoulent tout doucement dans le baril.  J’en suis quitte pour une douche au diesel, mais plus d’odeur que de mal. Heureusement ou malheureusement il n’y a pas de photos, vous comprendrez que nous étions trop occupés chacun de notre coté…..
L’antisalissure, quelle job!  Un produit (lui aussi très nocif –j’en suis certaine) difficile à appliquer car il sèche pratiquement sur le rouleau.  Depuis l’achat de Méridien, nous étions toujours parvenus à éviter cette sale tâche.  Cette année on ne peut y échapper alors on s’y met.  Le capitaine ne prend jamais de précaution  dans la manipulation du produit et développe des érythèmes impressionnants sur les deux avant bras.  Après trois jours de crème cortisone et de Benadryl il s’en tire indemne.  Et dire qu’il se croyait atteint d’un zona……
Malgré les retrouvailles de bateaux copains et les nouvelles connaissances que nous avons fait, pas une journée de plus ne peut nous retenir dans ce chantier que je qualifierai d’immense trou de boue (et oui c’est toujours la saison des pluies) ou habitent des milliards de moustiques qui attendent qu’un tendre mollet se pointe pour le dévorer.  
Le bateau est mis à l’eau avec seulement deux heures de retard.  Nous prenons quelques heures dans la baie de St David afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’infiltrations d’eau et mettons le cap vers Clarkes Court Bay en face de Calivigny Island. 
Nous voici au mouillage devant Whisper Cove Marina (vous vous souvenez j’en ai parlé l’an dernier).  Nous retrouvons avec grand plaisir ses propriétaires, Marie-France et Gilles.  Nous y passons quelques jours, question de compléter de menus travaux et de passer du bon temps avec d’autres voileux, avant d'entreprendre notre route vers le nord.    


La mise à l'eau e nos amis du bateau Cigale fut longue et pénible, le tracteur s'est enlisé.

 

Application de l'antisalissure - 2 couches - ouache!!!

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De la bouette ce n'est pas ce qui manque sur le chantier


Enfin une soirée de répit avec nos amis Cigale, Patricia et Fabrice