La frontière de la BH est à proximité, nous ne pouvons résister à une escapade d’une journée. Mostar étant le point de mire, nous quittons par le delta du Neretva (en Croatie), un grenier de cultures maraîchères et fruitières et suivons la vallée jusqu’à Mostar. Le poste frontalier n’est que simple formalité, c’est à peine si l’agent regarde nos passeports.
Poctelj le long de la vallée est un village-forteresse construit (1383) sous le règne Ottoman. Depuis la guerre de l’indépendance, le village, tant bien que mal, s’est refait une beauté tout en conservant l’architecture d’époque et s’est tourné vers le tourisme en y tenant chaque été des événements artistiques.
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Vue sur la vallée du Neretva du village de Poctelj |
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Nous sommes très tôt le matin, une vielle dame prépare son étal avant l'arrivée des touristes |
Un arrêt à Blagaj, dans une tekké (université musulman), construit à la fin du 15e s., et qui est encore aujourd’hui un lieu de culte et de recueillement pour les musulmans.
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Ici, même les hommes doivent se couvrir. |
Contrairement à la Croatie qui est en majorité catholique, la BH, est partagée entre Croates catholiques, Bosniaques musulmans et une minorité de Serbes orthodoxes. Ainsi, Mostar a d’un côté de la Neretva les chrétiens et de l’autre les musulmans. Seuls ses mosquées/minarets et ses églises/clochers nous permettent d’en faire la distinction.
Mostar, comme bien d’autres, fut l’une des villes martyres de l’explosion de l’ex-Yougoslavie. Depuis 2005 elle est classée au Patrimoine de l’Unesco. Son emblématique pont détruit en 1993, fut reconstruit en 2004. La vielle ville turque, fut également reconstruite. Sauf quelques bâtiments sauvegardés ou reconstruits (hammans, mosquées, tours, musées), restaurants et boutiques de souvenirs font le bonheur des touristes.
Bien mignonne cette vieille ville re-vampée mais que dire de Mostar la neuve. Celle dans laquelle les gens vivent. Quel choc! À notre arrivée, alors que nous pensions être sur une ancienne base militaire, nous roulions sur le campus universitaire. Alors vous pouvez imaginer l'étendue de la dévastation. Un peu partout dans la ville c'est la désolation. Des bâtiments détruits dont quelques murs résistent encore au passage du temps et sur lesquels la nature a repris ses droits, rappellent à ses citoyens les horreurs de la guerre.
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Le pont de Mostar détruit en 1993, a été reconstruit identique à l'original qui datait de 1566 |
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Comme à Acapulco, Mostar a ses plongeurs qui quelques fois par jour plongent du haut des 21 mètres, au grand plaisir des touristes.
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À un coin de rue, un cimetière improvisé. Toutes les tombes portaient la date fatidique de 1992.
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