mercredi 5 juin 2019

Kastellorizo

Kastellorizo, île grecque, isolée, du sud du Dodécanèse.  À peine à 2km de la côte turque, elle est à 80km de Rhodes sa voisine grecque la plus rapprochée.  Ici on l’appelle Megisti et elle compte un peu plus de 400 habitants.  On pensait y retrouver une influence d’orient, mais dès notre arrivée la joie de vivre grecque se fait sentir.

On s’y rend en traversier pour la journée.  Pourquoi ne pas y aller avec Méridien, me direz-vous?  Trop de paperasse, formalités de sortie turque, d’entrée grecque et même procédé de retour en Turquie.  À moins de quitter sur Rhodes, le temps perdue à faire les formalités et le coût à débourser, n’en valait pas la peine, puisque nous poursuivons notre route sur la côte turque.

Je vous parle brièvement cette toute petite île où beaucoup d’événements se sont déroulés depuis l'époque révolue où elle jouait un rôle économique important sous la domination ottomane.  En 1923, lorsque la Turquie devient telle que nous la connaissons aujourd’hui, l’île passe à la Grèce.  En 1928, elle est cédée aux Italiens qui oppriment les habitants qui fuient en Australie.   Durant la deuxième guerre mondiale l’île est bombardée, les gens fuient à nouveau et ceux qui reviendront, repartiront car tout n’est que ruines.  On dit que l’île ne s’est jamais remise des départs de sa population.  Triste histoire pour une si petite île n’est ce pas?  À notre arrivée, la tranquillité du charmant petit port et ses maisons restaurées aux couleurs vives, son eau limpide et son soleil nous font oublier ces misères et gagne notre coeur.


Mais, on revient vite à la réalité, car je ne peux passer sous silence que la veille de notre visite, l’île a recueilli 43 réfugiés à la dérive.  Inévitablement, nous les avons croisés.   Beaucoup de jeunes hommes à l’allure plutôt arrogante et quelques familles.  Le choc pour nous fut le regard des enfants.  Bien vêtus, mais la tristesse, la peur et la détresse de leur regard en disait long et nous a grandement ébranlés.  Depuis le début de la saga des réfugiés, l’île a accueilli 12 000 réfugiés, c’est beaucoup compte tenu d’une si petite population.  


Nous montons à la forteresse qui donne un beau coup d'oeil des deux versants de la colline.  À droite, Kastellorizo et son petit port.
Versant gauche, Mandraki, petit quartier satellite du petit port.
Voilà vous avez fait le tour.
L'objectif principal de la visite: visiter la grotte Bleue.  Voici l'entrée au centre de la photo sous la roche. Et oui, nous y sommes entrés avec le petit bateau d'excursion.

La grotte atteint 35 m de hauteur.  Les seuls rayons de soleil passent par l'ouverture de l'entrée et font miroiter l'eau d'un bleu profond.  La grotte héberge des phoques, mais pas de chance pour nous.





On se contorsionne à nouveau pour en sortir.
Vraiment magnifique à voir.
Pas de plage sur Kastellorizo, mais piscine naturelle sur l'îlot voisin Agios Georgios.  André fait la baignade avec de belles Italiennes 

Que serait un îlot sans sa chapelle? Agios Georgios bien sur.


De retour au petit port.

Les tortues de mer canouanes, viennent y faire un tour.

Voici un aperçu de près de l'ambiance qui s'y dégage.

Je devais en choisir une parmi la bonne douzaine que j'ai prise.

Rose sur ros,e c'est éblouissant.

Il faut bien se sustenter, mais l'odeur attire toujours les chats qui attendent patiemment leurs restes.

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