mardi 24 janvier 2012

Enfin! La Dominique - le 24 janvier 2012

Une très belle traversée sur la Dominique.  Aussitôt mouillé à Roseau, nous allons faire les formalités et sillonnons au retour les rues de la capitale.  J’ai peine à y croire le rendez vous manqué de 2010 se réalise enfin.  Je vous réfère au blogue de mars 2010 – intitulé : Les Saintes – Dominica et à l’album photos du 8 mars – Dominica pour des photos de Portsmouth et du parc national de Cabrits.   Nous avions trouvé à cette époque l’accès à l’île un peu difficile à cause de l’insistance des boat boys qui ne cessaient d’harceler tout bateau entrant dans la baie (afin de leur offrir leurs services) et nous avions quitté un peu précipitamment à cause de Miss Météo. 
Le lendemain, nous quittons au petit matin vers Valley of Desolation et Boiling Lake dans le parc national de Morne Trois Pitons.  Un taxi nous y conduit et nous ferons la randonnée sans guide puisque Jean et Jacinthe ont fait la randonnée l’hiver dernier.  Aller-retour (6 heures de marche) est d’environ 12 milles.  Le départ se fait de Laudat, à 25 minutes de Roseau. 
Titou Gorge, débute le sentier qui monte dans la jungle et qui nous mène sur les crêtes venteuses.  Le coup d’œil sur les environs est magnifique.  L’odeur du souffre se fait sentir et le sol commence à être rougis par les gaz.  Débute ensuite la descente vers la Vallée de la Désolation où la végétation disparaît complètement laissant place à un paysage austère mais de grande beauté.  C’est grandiose.
Dans la Vallée, on observe les fumerolles, les sources chaudes, les mares bouillonnantes, les marmites de boue grise et les dépôts de souffre.  La palette des couleurs du paysage varient du jaune, ocre, rouge, vert, bleu et gris.  Des ruisseaux chauds à l’eau grise-bleue s’écoulent et se transforment en rivières et cascades dans le Morne Trois-Pitons. 
La piste se poursuit le long d’une rivière – on descend et on remonte pour finalement atteindre le lac Bouillante.  Un immense et profond cratère à l’eau grise nous souhaite la bienvenue à coup de bouillons de vapeur d’où émanent des fumées odorantes de souffre qui viennent nous réchauffer.  On casse la croûte tout en admirant ce paysage irréel. 
Au retour,  une saucette dans un bain d’eau chaude, c’est la totale.  Tous, bien relaxe, nous reprenons la descente qui se terminera par un bain d’eau froide dans Titou Gorge.  Quelle belle beauté de la nature!  Vous verrez sur les photos l’entrée de la gorge.  Trop sombre, les photos à l’intérieur furent ratées.  On nage environ 400 pieds avant d’atteindre le fond de la gorge où tombe une belle et bouillonnante petite chute.  Nous revenons au bateau le corps un peu fatigué, mais la tête remplie de beaux paysages.  Quelle belle journée nous avons passé!  
Ah oui! J’oubliais.  Nous débutions à peine notre randonnée, qu’une semelle de mes bottes se décolle….alors la tête  me fait un tour et je me dis je m’arrête ou  je continue?  Ca fait quand même trois ans que j’attends cette randonnée.  Alors  je continue et elle décolle de plus en plus.  On attache le tour de la botte avec un lacet mais à un  moment elle décolle totalement.  Sauver par André qui avait apporté ses sandales Teva.  J’enfile ma botte dans la sandale et le tout tient à merveille avec le velcro.  Évidement un peu plus tard l’autre a également décollé alors j’ai enfilé la deuxième sandale. Un peu grand mais pas de soucis ca marche.  La morale de cette histoire : ne pas laisser de bottes de randonnée dans le bateau durant la saison des ouragans, elles déshydratent.     
Une petite journée de repos au jardin botanique et le lendemain nous partons en autobus vers la Soufrière et Scotts’ Head, villages situés à l’extrémité sud de l’île.  Une ballade bien agréable aux sources chaudes, dans la vallée de la Soufrière nous relaxe le petit mollet endolori par la randonnée au Boiling Lake.  Et nous voilà à nouveau au pas de marche vers le village la Soufrière, où nous lunchons dans un lolo et voilà que je découvre les bakes – un beignet de farine frit, fourré au thon, morue ou fromage. Les nôtres sont nature.  On l’appel le pain des pauvres.   Délicieux!
La randonnée se poursuit vers Scotts’ Head.  Scotts’Head et Soufrière sont de petits villages où le temps semble s’être arrêté.   La pointe de Scotts’Head  offre un magnifique point de vue sur les environs et la baie de Soufrière, déclarée parc marin. 
Quelques heures de navigation et nous jetons l’ancre à Prince Rupert Bay, Portsmouth. C’est l’endroit ou nous étions arrêtés en 2010 dont je parle dans le blogue de mars 2010 mentionné plus haut.  Belles, petites randonnées dans le Parc National Cabrits et un tour de l’île.  Tour le l’île est un grand mot, il est impossible d’y faire le tour en une journée mais nous avons fait un beau circuit qui nous permet d’apprivoiser de plus en plus la Dominique.
La route sinueuse et en lacet traverse les ravines entre les montagnes.  La mer à l’ouest et la montagne à l’est. Nous traversons le territoire Caribes qui comptent six villages et environ 2000 caribes aussi connu sous le nom de Kalinago.  C’est l’équivalent de nos réserves autochtones.  Le gouvernement a parqué ses autochtones sur un terrain de 3700 acres.  C’est très rural, on y cultive la banane, beaucoup de petites cases et tout au long du territoire il y a de petites échoppes d’artisanat et de vannerie.  Les paniers sont superbes et je n’ai pu résister. 
Nous entrons à l’intérieur des terres et la végétation  est de plus en plus dense. Un arrêt à Emerald Pool.  Quel chance les touristes sont peu nombreux - André, Jean et Diane font la saucette – les trois autres s’abstiennent - c’est trop froid!!
La journée se termine au Syndicate Parrot Reserve, au sommet du Morne Diablotin National Park, où on peu observer des perroquets dans la nature.  Le perroquet Sisserou est l’emblême de la Dominique et figure au centre du drapeau national.    Pour s’y rendre nous devons traverser une terre de la couronne regorgeant d’arbres fruitiers, où l’odeur des oranges et des pamplemousses nous titille l’odorat.  Vous comprendrez que nous n’avons pu y résister.  Pour en revenir aux perroquets, nous en voyons quelques uns survoler la jungle mais nous entendons surtout leurs cris.  Malheureusement, la brunante nous rattrape et nous devons quitter un autre magnifique site où il faudra revenir.    Une autre journée bien remplie qui nécessitera une journée de repos avant de quitter vers Marie Galante.
Maintenant que nous sommes en terrain connu, il nous sera  impossible de passer devant la Dominique sans nous arrêter – question de venir y faire de nouvelles découvertes.  
Allez voir les albums photos et vidéos..

2 commentaires:

  1. Comme à la retraite on a peu de temps,j'ai négligé de vous lire! Aujourd'hui, je me paye la traite et savoure cette main magique qui écrit avec tous ces menu détails de ces pays et aventures magnifiques.Quels beaux mots descriptifs qui nous transportent dans un monde imaginaire pour nous mais si réel pour vous. Je suis convaincu de plus en plus qu'un livre devrait suivre ces belles année d'aventure et de bonheur. Tu n'as qu'à faire du "cut-and-paste" de tous ces passages et le tour serait joué.
    Bonne fin de séjour et continuez votre beau périple et continue à nous fournir ces belles pensée de beauté, de chaleur et d'aventure.

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  2. Wow!! Ça faisait un bout de temps que je n'avais passé quelques moments à vous lire et suivre votre aventure...ça fait rêver c'est certain...je me promet de le faire plus souvent...
    au plaisir de vous lire :)
    martine

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