mercredi 27 janvier 2010

18 au 19 janvier – Saba

Une belle navigation avec un vent travers arrière de 15 nœuds nous amène à Saba, à 28 mn de St Bart. Saba est une beauté naturelle. De loin c’est un pic émergeant de la mer. À l’approche, l’île s’impose et lorsqu’on mouille à ses pieds on a l’impression d’être tout petit. C’est magnifique et intimidant à la fois. Le capitaine est d’accord avec la leveuse d’ancre sur ce point.

Méridien est ancré pratiquement en pleine mer aux pieds de ce volcan éteint depuis 5000 ans. On qualifie Saba de « Unspoiled Queen ». L’infrastructure touristique est à son minimum. Saba est hors des sentiers battus. Nous étions deux-trois bateaux de passage, et les hôtels à peine occupés par les mordus de la plongée sous marine. Un mini bateau de croisière (spécialisé en plongée sous marine) s’est mouillé tout près de nous durant la nuit pour faire une descente nocturne dans la grande bleue.

Il faut dire qu’avec ses 13 km2 et ses 1500 habitants le tour est vite fait. À plus long terme on y va pour la plongée sous marine qui est la chasse gardée du Saba Marine Park et les pistes de randonnées entretenues par la Saba Conservation Foundation. Sinon on va y passer une journée à partir de Saint Martin, simplement pour y admirer le paysage.

Saba n’offre aucune protection aux navigateurs qui ont intérêts à y aller lorsque mère météo le permet. L’ancrage se fait dans 50 pieds d’eau, heureusement, le parc marin y a installé des corps morts ce qui facilite l’exercice. Les navigateurs doivent toutefois exercer beaucoup de prudence. Trois jours avant notre arrivée, (alors que nous attendions une fenêtre pour traversée à partir de St Bart) un malheureux accident s’est produit.

En résumé, il s’agit d’une famille Française qui a voulu aller à terre par la plage, plutôt que d’utiliser le port bien protégé, tel que le recommande le guide de navigation. Il s’agit d’une plage de roches. Plutôt que d’aller dans le port ils ont décidé beacher sur la plage de roches et le tout c’est terminé en tragédie. La une houle valsait à 8-10 pieds. L’annexe a culbuté en projetant le père et capitaine sur les roches. La femme et les trois enfants sont indemnes. Suite aux difficultés d’évacuation d’urgence, le père a finalement été transporté en Martinique, après un délai de 4 heures. Aux dernières nouvelles il a peu de chance de s’en sortir car il a de nombreuses fractures au crâne et gît dans un coma. Les citoyens de l’île étaient encore ébranlés par cet accident lors de notre passage. De notre côté ca nous rappelle à l’ordre et nous incite à la réflexion et à faire doublement preuve de prudence.

Il y a toute une histoire autour de la construction de la route qui mène de The Bottom à l’aéroport. Je vous épargne les détails au risque de m’étirer mais c’est très causasse. Saba a un aéroport depuis 1963, l’électricité continue depuis 1970. Avant la construction de la route qui relie tous les villages (il y en a quatre The Bottom, St John, Windwardside et Hell’s Gate) les gens utilisaient les pistes. Raison pour laquelle ils ont de si belles pistes aujourd’hui.

L’île vit principalement de l’industrie touristique et des enveloppes brunes de la mère patrie. De plus, Saba University of Medecine offre une formation de 5 semestres en médecine et est selon ce que l’on nous a dit très prisée des Américains et des Canadiens. L’université compte 300 étudiants donc un revenu de plus, y compris les dérivés qui s’y rattachent.

La particularité de Saba est la construction de ses maisons. Elles sont de petites tailles et ont un étage. Il y a un code de couleurs homogènes. Les maisons sont blanches aux toits rouges généralement construites en bois sur une base de pierre. Les fenêtres à guillotines aux volets anti-cycloniques sont peints en vert, bleu ou noir. Je vous laisse admirer quelques unes d’entre elles dans l’album de Saba.

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