jeudi 7 janvier 2010

19 décembre 2009 au 5 janvier 2010 – Saint-Martin

Déjà le 5 janvier et ce matin, en allant chez le coiffeur, nous n’avons pu résister à un arrêt café au lait dans une pâtisserie où trône la galette des rois à la frangipane. Au y’able la dépense, mais surtout quel délice. Devinez qui a trouvé le tit roi en plastique? En plus d’être capitaine, André est maintenant le Roi à bord de Méridien.

Je vous ramène en décembre dernier. L’ancre à peine déposée, c’est la recherche d’un expert qui règlera (nous l’espérons) notre problème de loch. Au deuxième arrêt chez Electec, on nous dit qu’un de leurs employés sait manipuler le décodeur. Notre modèle Raymarine ST50 (pour ceux qui en auraient un) est doté d’une option qui permet l’ajout un code afin d’éviter le vol. Dieu seul sait lequel des anciens propriétaires a ajouté ce code et aucune des notes et des documents laissés à bord en fait mention. Cette fonction est seulement sur ce modèle et ce ne fut pas un succès car les modèles subséquents n’ont plus cette fonctionnalité.

Nous sommes vendredi. Il nous donne rendez vous lundi matin au bateau. Nous ne bougeons pas de l’ancrage du week end et profitons de Marigot. Lundi matin - Island time - il ne se pointe pas. André passe à l’atelier en après-midi et le rendez-vous est remit à 8:00 le lendemain. Et oui, il se présente le lendemain matin et en cinq minutes le tour st joué. Il efface le code que nous avons noté au cas où cela viendrait nous hanter à nouveau. Le capitaine craignait des effets néfastes sur les autres instruments mais tout est revenu à la normale. On l’a échappé belle. Depuis, nous sommes allés deux fois payer la facture qui n’était toujours pas prête - Island time...

Ce petit incident passé, (qui en fut un gros pour quelques jours) nous profitons du quotidien. Le marché sur le front de mer est à voir. Nous rencontrons une Haïtienne, mariée à un Saint-Martinois qui vit ici depuis de nombreuses années et qui nous donne le goût d’aller à Haïti. Haïti semble t-il n’a rien à voir avec ce que nous lisons dans les actualités.

Nous assistons à une soirée dans le cadre des fêtes de Noël. Des photos anciennes de Marigot sont projetées sur la place du marché. Les ainés de la ville commentent, je devrais plutôt dire s’obstinent, sur l’endroit où la photo fut prise, sur les personnes photographiées, sur les propriétaires des maisons de l’époque etc. C’était bien amusant et nous constatons l’existence d’une communauté bien vivante ignorée des touristes.

La communauté est très colorée. Blanc-beige-noir avec un peu de jaune qui parlent anglais-français-espagnol-dutch entremêlés de dialectes - démêlez-vous avec ça. J’exagère à peine, mais c’est seulement pour démontrer la mixité de la communauté.

La France et la Hollande se partagent Saint-Martin. Marigot du côté français et Philipsburg du côté hollandais. Au sud ouest de l’île le lagon de Simpson Bay que se partagent aussi les deux pays. Il y a deux accès au lagon. Le pont de Sandy Ground du coté français et celui de Simpson Bay du coté hollandais. Pour y être déjà venu en touristes il y a plus d’une quinzaine d’années, nous savions que le lagon est le refuge des bateaux durant les ouragans. Nous l’avions trouvé sans intérêt et plutôt laid. La perspective est maintenant bien différente, le lagon est notre port d’attache et bien que ce ne soit pas un endroit idyllique nous y passons des nuits paisibles lorsque sa brasse à l’extérieur.

Il faut également choisir sa douane. Les formalités du côté français s’élèvent à 5€. Celles du coté hollandais exigent une taxe de mouillage à la semaine selon la longueur du bateau, ce qui peut s’avérer onéreux. Il est donc préférable de passer les formalités du côté français et de s’ancrer du côté français. Libre à chacun par la suite d’aller d’un bord à l’autre du lagon avec l’annexe pour faire les courses, le Wifi, le lavage etc…

Saint-Martin s’est grandement développée depuis notre passage précédent. La ville de Philipsburg s’est étendue ainsi que la décharge publique du centre ville - ouache. Comme à l’époque, Philipsburg prise toujours les bateaux de croisière. La ville est un immense magasin à rayons. Il y a du beau, du laid, du griffé et de la guenille. Pour tout les goûts et les porte-monnaie.

Beaucoup d’autos et pas nécessairement l’infrastructure routier pour les servir. Beaucoup d’embouteillage, pour avoir fait le trajet Marigot – Philipsburg en autobus. Mais le boutte du boutte, c’est qu’il y a un concessionnaire Hummer. L’île fait 88km2 et compte environ 76 000 habitants. Il n’y a pas de désert, pas de piste en forêt, pas de ruisseau à gué et Pic Paradis, la plus haute montagne fait 424m. Hello…….

La planification nous semble des plus aléatoire des deux côtés. Des projets de développement de condos ou hôteliers non achevés. L’île écope elle aussi des conséquences de la crise économique. On remarque que les restaurants du centre ville de Marigot sont souvent sans clients. Du côté Hollandais, ca roule lorsque que les bateaux de croisière débarquent.

Une ambiance différente y flotte. Le côté français tente, tant bien que mal, de garder son cachet et son authenticité. Le côté hollandais est sans charme, américanisé et attire sa clientèle par ses casinos, ses clubs de nuit et ses boutiques hors taxes. Une étude poussée et scientifique des deux experts à bord du Méridien, a révélé que le coût de certains produits électroniques n’est pas nécessairement moins cher qu’au Canada. Il faut être prudent dans ses achats.

Méridien fait une escapade de quelques jours à Noël à l’île Pinel. À cause de la grande houle du nord c’est le retour dans le lagon pour le Jour de l’An. Méridien profite de l’accalmie de la grande houle au début janvier pour sortir à nouveau du lagon. Il passe une journée à Grande Case, reconnue capitale gourmande de la Caraïbe et une autre à l’île Tintamarre, un parc marin. Après deux jours, la météo annonce le retour de la grande houle du nord et c’est le retour dans le lagon.

Je me dois d’expliquer que la grande houle du nord est une grande et forte houle qui se fracasse sur la côte et rend la vie à bord très inconfortable, lorsque la houle passe sous le bateau. Les zones à risque se situent le long des côtes où les vagues se brisent et où sont les mouillages. Ce matin la radio annonçait qu’un catamaran s’était échoué non loin de l’île Tintamarre. Nous étions bien contents d’être entrés au bercail.

Méridien prépare son départ vers Anguilla, St Barts, Saba et Antigua pour arriver sur la Guadeloupe début février. À l’exception d’Antigua ces trois îles sont très peu protégées, donc les arrêts se feront au gré du vent et de la houle.

À suivre…

3 commentaires:

  1. Allo de la Grenade! Nous sommes si pres et si loin de vous en meme temps... Ici aussi la situation économique frappe... l'hotel est presque désert. Drole que tu parles d'Haiti, ici l'endroit est tout choisi pour lire le dernier Dany Laferriere, L'énigme du retour. Ca ne ressemble pas aux commentaires de la dame haitienne que vous avez rencontrée... tres bon livre! On passe du bon temps avec Sandra, Larry et Sandra H. et tous les 'locals' qu'ils connaissent. C'est un autre beat ici et y fa cho!!! Bonne année 2010 et surtout la santé! On vous embrasse!

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  2. Allo monsieur le Roi et madame la princesse Dollorama...Méchante équipe huppée sur le catamaran. (rire) Il s'en est passé des événements depuis votre message de la nouvelle année. Par tes commentaires, nous nous croyons nous aussi sur place et vos photos bien choisies nous confirment les messages écrits. "Une photo vaut mille mots"...vos photos nous font imaginer le plaisir à côtoyer vos amis sur d'autres "boats à ouelle" et avec les "locals"...Merci de partager vos feelings avec nous.
    Pour nous, nous quitterons Québec et sa froidure le 15 janvier pour San Diego...avec retour le 24.
    Nous vous suivrons d'encore plus loin; le décalage horaire passera de 1 à 4 heures durant les 2 prochaines semaines.
    Au plaisir de vous relire bientôt, même si on sait toute la préparation que cela exige par le choix des temps forts de votre voyage et la rédaction permettant de bien inspirer vos lecteurs. Cela valorise encore plus votre excellent travail. Bravo et merci encore de partager ces moments de bonheur...et parfois moins agréables.
    A!
    Claude & Francine

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  3. Allô,
    Lire ces passages c'est comme lire un grand livre d'une histoire passionante, menus détails avec de belles images littéraires. Il faudrait penser à écrire un livre à votre "retraite", autant pour votre plaisir que pour celui des autres voyageurs par bateau ou... par mots. Soyez prudents comme toujours.
    Lise et Denis

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