L'énigme a finalement connu son dénouement. Et oui, c'est bien un élastique. Beau travail Denis. Commençons par le commencement.
Samedi dernier, en début de soirée, après l'épisode des toilettes, Hector (le pilote automatique) commence à disjoncter. Il garde le cap cinq minutes et disjoncte à nouveau. On répète le même exercice plusieurs fois, mais en vain. Le capitaine descend dans les salles des moteurs vérifier le vérin qui contrôle le safran. Tout fonctionne. On pense que c'est électronique, alors il décide de changer la carte CPU de contrôle du pilote (on en a deux autres) mais toujours rien, il disjoncte toujours. Le moral est à son plus bas, qu'est ce qu'on fait? Il est 3:00am.
Pour l'instant, on décide de poursuivre la route, en barrant mais on ne peut s'imaginer barrer jusqu'au Açores. Je suggère de mettre le cap sur les Bermudes, c'est quand même plus près que les Açores. On verra demain matin, pour la décision à prendre. Entre temps, les deux gars se partagent ce qui reste de la nuit à la roue.
Au petit jour je retrouve André à la roue, tout souriant les deux mains libres, content de me dire qu'on avait un nouveau pilote. Il est manuel mais fait bien l'affaire. Marc Antoine et son sens du système D a eu l'ingéniosité durant la nuit de créer Guilda. C'est plus près d'un régulateur d'allure que d'un pilote automatique, car il réagit au vent. On doit y faire des ajustements régulièrement, les voiles doivent être réglées au quart de tour et le vent constant. Étant donné que ce n'est pas le vent qui manque, c'est avec Guilda que Méridien poursuit sa route vers les Açores.
Pour en revenir au problème d'Hector, c'est un bris mécanique - au niveau du contrôle linéaire (le verain qui fait tourner le safran) . Il faudra le faire réparer ou en acheter un neuf. Plusieurs navigateurs nous avaient dit qu'une longue traversée était néfaste pour le pilote. Hector n'y a pas fait exception.
Position 19:15hrs: 34 46 29N
048 47 67W
Le décompte est commencé, il reste moins de 1000mn
Ghyslaine
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