mardi 15 décembre 2009

5 décembre au 15 décembre – St Thomas, USVI – St-John (côte sud)

Que dire de St Thomas et de sa capitale Charlotte Amélie, nommée ainsi en l’honneur de la reine Danoise de ce nom. Les États-Unis ont acheté ces îles, en 1917 du Danemark, craignant que les Allemands y installent une base navale. Durant les siècles précédents, les îles sont passées aux mains des Anglais, des Français et des Espagnols sans compter les nombreux pirates qui ont hantés son port.

Le port naturel super protégé, de Charlotte Amalie en a fait à l’époque un port commercial important. Encore aujourd’hui, nombreux sont les bâtiments du centre ville construits par les esclaves sous le régime Danois. Ces bâtiments servaient d’entrepôts à la marchandise et aux animaux devant être expédiés en Europe.

À peu de chose près, on peut dire que ces bâtiments ont encore aujourd’hui la même vocation. Ils sont devenus des entrepôts à bijoux, qui fait de Charlotte Amalie une méga bijouterie – qui vous l’aurez deviné, cible les milliers de touristes en provenance des paquebots qui y accostent chaque jour. Je me suis fait dire que le port peut accommoder un maximum de huit paquebots par jour. Nous en avons témoigné de cinq dans une même journée. Tout dans cette ville est organisé autour des paquebots. Imaginer le cirque lorsque les touristes débarquent par milliers.

La ville est partagée entre deux principaux aménagements portuaires. À l’ouest du centre ville, le port de Crown Point, et à l’est celui de Havensight. Adjacent à celui-ci, une marina pouvant accueillir des méga yachts a été construit tout récemment. Aux débarcadères des deux ports, nombreuses sont les boutiques de même acabit que celles du centre ville. Entre ces deux points, le centre ville entoure le port où les bateaux ordinaires (comme nous) peuvent s’ancrer.

Coté pratique, le Pueblo et la quincaillerie sont à quelques pas. Nous en avons donc profité pour faire un peu d’épicerie et passer chez Rona. Contrairement à St John, les prix se comparent au Canada et aux États Unis. J’aimerai bien savoir pourquoi c’est si cher à St John, c’est à cinq milles de St Thomas.

Petit tour de ville à pied dans la partie historique nous amène entre autre, au château de Blackbeard, sur le faîte d’une colline. La légende veut que l’éminent pirate observait de son château les allées et venues des bateaux dans le port. Toutefois, aucun historien ne veut confirmer la présence de Blackbeard dans ce château – bien que Blackbeard a vraiment existé sous le nom d’Edward Teach.

Après quatre jours de sédentarité, nous passons une nuit à Water Island, une île en face de Charlotte Amalie où il y a beaucoup de bouées privées. Depuis notre arrivée dans les USVI, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de bouées privées dans les baies qui ne font pas parties du parc, autant à St Thomas qu’à St John, ce qui laisse peu d’espace aux navigateurs en transit. Toutefois, nous nous en étions toujours accommodés.

Quelques jours plus tard, alors que nous pensions nous ancrer à Coral Bay, des centaines de bateaux au mouillage sur bouées privées, nous attendaient d’un pied ferme. L’espace qui restait pour nous ancrer était restreint et non protégé. Pour sa sécurité, Méridien a donc passé la nuit en hors la loi, ancré à une bouée de jour dans une partie du parc déclaré monument national (encore plus important que parc national). Nous avions un peu la trouille, mais c’était vendredi soir et on s’est dit que les fonctionnaires ne devaient sûrement pas faire la tournée des mouillages durant la nuit.

Note : IL de y a deux types de bouées dans le parc, des bouées pour utilisation de jour seulement et les autres au coût de $15.00 si elles sont utilisées entre 17:30 et 7:30. Si on s’y arrête pour quelques heures durant la journée c’est gratuit.

Ben non, Méridien ne s’est pas fait prendre. Quelques jours plus tard lors d’une randonnée, nous avons rencontré des locaux qui étaient estomaqués de notre témérité, mais ils ne pouvaient nous dire les conséquences de notre geste. Toutefois nous comprenons maintenant pourquoi il y autant de bouées privées dans les baies qui ne font pas parties du parc national. Effectivement se sont des bouées occupées par des Américains. Dans bien des cas il s’agit d’Américains qui viennent passer l’hiver sur leur condo flottants pour la période de l’hiver et les autres ceux qui se sont installés sur leur bateau en permanence.

On nous a expliqué qu’il s’agit de commencer par s’établir dans la communauté locale des navigateurs et ensuite demander trois différents types de permis. Une fois ce processus complété il ne reste qu’à installer son mouillage. Certains d’entre eux sont ici depuis 20-25 ans, donc il y a du cheveux sur la chaîne et sous le bateau . Imaginer la désolation des mouillages sans parler de la condition de ces bateaux, Tout ça pour dire, qu’on s’est dit que si on restait plus de trois semaines dans un mouillage pour d’autres raisons que la météo, v’nez nous chercher quéqu’un.

Nous sommes donc toujours sur la côte sud de St John. Le paysage est magnifique bien que la côte soit beaucoup plus austère que le côté nord. Il n’y a pas beaucoup de voiliers. Les plages sont pratiquement inexistantes, et c’est beaucoup plus sauvage. Et nous y avons fait de la belle plongée en apnée avec les raies et les tortues et nous nous sentons privilégiés de profiter de cette beauté de la nature.

Nous pensions partir vers St Martin le 10-12 décembre, mais à cause de ce qu’on appelle ici les Christmas Wind, nous attendons patiemment une fenêtre. Méridien commence même à se préparer mentalement à retourner aux BVI pour y passer les fêtes si nous ne pouvons pas partir. Soyons positif car le capitaine sur sa Buoyweather (lire site de météo) pense qu’il y aura une fenêtre d’ici quelques jours. Nous quittons les USVI demain matin, le 16 décembre pour les BVI, où nous devons remonter de toute façon pour aller sur St Martin.

Note : À titre d’information pour ceux qui veulent venir nous visiter, les semaines du 18 au 28 février et du 13 au 21 mars sont occupées.

samedi 5 décembre 2009

27 novembre au 4 décembre – Nanny Cay, Tortola, BVI – St John - USVI

Trois jours à Nanny Cay à profiter de l’eau, de l’électricité et de l’internet. Et je ne parle pas de la jouissance de la douche. Pour ceux qui ne sont jamais venus à bord, il faut comprendre que l’eau devient une denrée qu’il faut ménager. Le gros jet d’eau oublié cela. Lorsqu’il fait froid c’est le lavage en chat, lorsqu’il fait chaud c’est la douche dans la mer et le rinçage à l’eau douce (avec la douche située dans les marches arrières). Alors, lorsque nous avons accès à de vrais douches et en plus lorsqu’elles sont superbes comme à Nanny Cay, on se paye la traite, deux douches par jour.

De retour à la réalité maintenant. Après nous avoir fait poireauter pendant une journée, l’expert en fibre de verre nous informe qu’il ne pourra réparer notre porte. Le capitaine craint la fibre de verre comme la peste, mais décide malgré tout d’acheter les produits nécessaires et de se mettre à l’œuvre. Le lendemain la porte est remise en place. Bon, mise à part une belle cicatrice, elle a reprit sa forme et fera l’affaire jusqu’à la fin de l’hiver. Comme vous pouvez le constater, il faut être très autonome sur un bateau, c’est le système D en tout temps. . .

Les toiles contre la pluie étaient également prêtes, quelques petites retouches à faire, un peu de patience de notre part et elles étaient en place. Conclusion : nous sommes satisfaits.

Nous quittons finalement Nanny Cay pour de bon et avons l’impression de boucler la boucle. Il y aura trois ans en mars prochain que nous avons acheté Méridien à Nanny Cay. L’endroit est donc très significatif pour nous.

Pour ceux qui ont le sens d’observation vous aurez peut être remarqué que nous avons ajouté Shaka à notre liste de blogues d’amis navigateurs. Je fais donc un petit retour en arrière. Je n’ai pas parlé de notre rencontre avec Shaka, car nous les avons rencontrés à Hampton, dans le tourbillon des préparatifs de la Caribe 1500. Shaka navigue avec Virage, un autre voilier que nous avons rencontré mais avec qui nous n’avons pas eu l’occasion de socialiser.

Tout ça pour dire - alors que nous étions absent du bateau à Hampton, le vent a virer de bord et Méridien a heurté un marker (poteau de bois qui sert souvent de bouée le long de la côte Américaine). Heureusement pour nous, les deux capitaines sont montés à bord et ont raccourci la chaîne d’ancre, ce qui a minimisé les dégâts. Méridien s’en est tiré avec une éraflure du coté bâbord, vis à vis des marches. François, le capitaine de Virage, a eu la gentillesse de nous offrir de faire la réparation, ce que le capitaine s’est empressé d’accepter, étant donné ses lacunes en manipulation de la fibre de verre. L’éraflure ne paraît plus. Virage a quitté par la suite, mais Shaka est resté quelques jours de plus, ce qui nous a permis de faire plus ample connaissance avec Shaka (Jean Charles, Isabelle et leurs deux adorables gamines Alexe et Milla Estralita – (voir leurs frimousses sous l’album Hampton).

C’est très inspirant de voir une jeune famille mettre de coté l’aspect professionnel pour quelques années et partir ainsi à l’aventure. Shaka est en route vers le Pérou. Pour les intéressés, vous n’avez qu’à cliquer sur Shaka. C’était un petit aparté que je voulais faire depuis Hampton.

St-John – USVI (côte nord)

Nous sommes entrés aux USVI, le 1er décembre. Même décor géographique que les BVI, car c’est 10-20 milles plus au sud. Beaucoup moins de bateaux de location mais beaucoup plus d’Américains en croisière sur leur bateau. On voit un bateau canadien une fois de tant à autre et très peu d’autres bateaux étrangers.

St John est en grande partie un parc national, autant terrestre que marin, donc beaucoup de verdure et peu de construction. Certaines restrictions sur l’ancrage, mais beaucoup de bouées à notre disposition, à $15,00 la nuit. La côte nord de l’île est une série de baies avec de belles petites plages que nous avons toutes explorées, en randonnée et en snorkeling. La petite ville de Cruz Bay a aussi un certain charme. On peut dire que ca sent l’Américain.

Le panier d’épicerie est à notre avis plus cher qu’aux BVI, La tête de brocoli à $4.99, l’ananas à $7.00, mais le rhum à $6.99 le litre. C’est encourager la cirrhose du foie au régime santé. On a acheté du brocoli, du rhum mais pas d’ananas. C’est à espérer que les prix seront plus raisonnables à St Thomas.

Nous levons l’ancre vers Charlotte Amalie, capitale des USVI pour y passer quelques jours..

jeudi 26 novembre 2009

17 au 26 novembre 2009– Nanny Cay – Anegada – Nanny Cay

Nous quittons vers Anegada. Enfin un sentiment de vacances. Quelques heures de voile et nous prenons une bouée à Cooper Island. Et oui, le BVI National Park Trust, par mesure de protection du fond marin (et je doute qu’il s’agit aussi de percevoir des revenus à $25.00 la nuit la bouée) a mis des bouées dans tous les endroits désignés parc national marin. Je compte 59 sites dans le guide. Il est toujours possible d’ancrer sur ces sites, mais les bouées ont les places de choix. Il ne reste que les 30 pieds et plus pour tirer la pioche. Puisque c’est notre première nuit à l’ancre nous optons pour la sécurité et une bonne nuit de sommeil.

La baignade dans la grande bleue que nous attendions depuis si longtemps, quel délice.

Oh surprise! Nous nous sommes réjouis trop vite. En nageant entre les deux patins, le capitaine cri à la catastrophe, l’accès au canot de survie a été endommagé par la frappe des vagues. Je l’avais bien dit que ca frappait fort, durant la traversée.

Sur le pont à l’arrière du trampoline, il y a quatre caissons. Le caisson tribord sert de rangement au canot de survie. Une sortie d’évacuation du canot se situe également au fond du caisson, c’est-à-dire sous le pont. C’est cette porte d’accès qui est – comme on dirait fracassée. On fait quoi, on retourne à Nanny Cay ou on continue. La nuit porte conseil. On continue, il faut retourner à Nanny Cay la semaine prochaine, récupérer des toiles que nous avons fait faire pour se protéger contre la pluie. Entre temps, cela ne nous empêche pas de naviguer, on évaluera alors à ce moment ce qu’on fera.

Le lendemain arrêt oblige à The Baths, sur la pointe sud de Virgin Gorda – où d’énormes boules de granite d’origine volcanique sont entassées au bord de la mer Ces amoncellements de roches polies par les vagues forment des grottes à moitié submergées dans lesquelles on peut circuler et faire du snorkeling. Endroit le plus populaire des BVI, heureusement pour nous, c’est le début de la saison et il n’y a qu’une dizaine de bateaux.

Anegada est à environ 15mn de Savannah Bay, Virgin Gorda où nous passons la nuit. Superbe avant midi de voile sous spi, toute une traite, c’est la première fois que nous sortons le spi depuis le lac Champlain. L’île est un atoll à 28 pieds au dessus du niveau de la mer, ce qui veut dire, lorsqu’on la voit nous y sommes. Anegade est entourée du Horse Shoe Reef, ce qui fait que de gros rouleaux de vagues se brisent au large, c’est de toute beauté. Les têtes de coraux pour faire du snorkeling sont à l’intérieur du récif.

L’île est couverte de palétuviers et d’arbustes que j’appellerai fardoches et de quelques palmiers. Il y a des orchidées sauvages que nous n’avons pas su reconnaître. Il semble que les flamants roses sont de retour sur Anegada, mais on n’a vu que des vaches laissant l’odeur de fierté rurale derrière leur passage. L’île compte un peu plus de 200 habitants dont un village, The Settlement. Il ne vaut pas le déplacement, sauf peut être pour la ferme d’iguanes (que nous n’avons pas visité). Par mesure de protection pour les iguanes, le National Park Trust y gère un refuge, car les chats mangent les bébés iguanes.

L’île ne compte aucune infrastructure touristique, sauf quelques petits cottages. On peut dire que nous sommes hors des sentiers battus et nous l’apprécions grandement.

Une journée de mobylette, question de faire la tournée des plages et de la plongé en apnée. Nous allons du coté de l’Atlantique, Loblolly Bay, mais nous trouvons les récifs sans couleur, peu de visibilité et les poissons se font rares. Nous poursuivons du coté de Cows Wreck Beach, autre magnifique plage. Cette île résulte du mouvement des plaques de l’Atlantique et de la mer des Caraïbes et n’a rien à voir avec ses consœurs dont la formation est de nature volcanique.

On ne se fera pas de petits amis durant notre séjour. La majorité des voiliers sont pratiquement tous des locations, ce qui veut dire 6 personnes et plus par bateau, donc suffisant à eux-mêmes socialement parlant. Nous y avons tout de même passé un bon moment, surtout lorsque le capitaine s’est payé une langouste qui devait faire 2 livres. Anegada est reconnue pour sa langouste, et nous l’avons trouvé à la hauteur de sa réputation.

Nous quittons ce petit paradis par une autre superbe journée ensoleillée. ‘Another day in paradise’ comme on dit ici. Le retour ce fait par vent de travers de 15-20 nœuds, encore un bel avant midi de voile. Nous ancrons à Guana Cay, plus précisément à White Bay, île privée qui appartient à un richissime Américain. Semble t-il qu’il a fait fortune dans le métal, il se recycle maintenant dans la protection de la flore et de la faune terrestre et sous marine, lorsqu’il y vient environ une fois par mois.

Little Jost Van Dyke nous voici, enfin de la belle plongée le long de son littoral et celui de Green Cay. Nous allons faire une randonnée à terre et enfin on rencontre un couple du Montana. Passons un bon moment avec eux. En résumé, ils viennent de prendre leur retraite, ont tout vendu, et sont venus s’acheter un voilier dans les îles. Ils n’ont jamais fait de voile de leur vie. Depuis environ un mois ils vivent à bord de leur bateau. Wow!

Nous terminons notre petite vacances à Jost Van Dyke, White Bay. C’est très beau, encore une fois rien que des bateaux de location. Nous allons au Soggy Dollar Bar, où tout bon navigateur doit aller prendre The Painkiller qui a été crée ici il y a 15 ans. Voici la recette pour vous réchauffer cet hiver. Deux portions de rhum brun, 2 portions de crème de noix de coco (Coco Lopez) 3 portions de jus d’ananas et une portion de jus d’orange. Mélanger le tout, ajouter une cerise et saupoudrer de muscade. L’endroit fait très « beachcomber » et c’est agréable d’y passer l’heure de l’apéro.

Nous rentrons à Nanny Cay encore une fois sous voiles. Les BVI sont vraiment un terrain de jeu pour les voileux, c’est facile d’y naviguer et on peut pratiquement y faire de la navigation à vue.

Nous devrions connaître demain l’ampleur des dégâts et les réparations qu’il faudra y faire.

Les photos de notre petit séjour devraient suivre d’ici quelques jours.

Petite note du capitaine :

Depuis notre arrivée dans les BVIs, il y a eu les activités de la Caribe 1500 et maintenant comme Ghys a dit; après une semaine de vacances, Ha Ha !!! vous allez dire, nous avons pris un autre rythme, celui de la vie en croisière. Le capitaine ne voit plus les bris comme une montagne à franchir et j’ai maintenant retrouvé le rythme de la croisière celui que je cherchais depuis notre départ du lac Champlain. En résumé je suis content d’avoir fait la Caribe 1500 ce qui a changé le tempo de notre vie à bord.

mardi 17 novembre 2009

10 au 16 novembre – Nanny Cay, Tortola, BVI

À l’arrivée nous douchons Méridien à l’eau douce. Le sel y règne en roi et maître. Tout y passe, le pont, les coques, les cordages, les manteaux de pluie etc….

La marina est encore bien paisible, c’est le début de la saison ici. À notre grande surprise, nous constatons que nous sommes parmi les premiers arrivés de la Caribe, soit une dizaine de bateaux...soit les 50 pieds et plus.

Mardi, petit à petit, les bateaux arrivent et une ambiance de fête s’installe. Tout le monde y va de son expérience de traversée. Certains ont eu moins de chance que nous, panne de moteur, bris de pilote automatique, de radar, de baume, et j’en passe. Tous sont d’accord que nous avons eu du vent en masse et les organisateurs disent qu’il s’agit d’une année où la traversée fut rapide.

La semaine se passe à faire quelques travaux sur le bateau, profiter de la piscine, placoter en masse et aller aux 5@7. Le 11 novembre, Bojangles IV (un bateau de Toronto) organise une petite cérémonie à la plage afin de commémorer la journée du souvenir. Certaines personnes relatent des souvenirs et c’est très touchant.

Les activités de la Caribe 1500 se sont terminées vendredi par la remise des prix et un ‘pig roast’. Tous les participants reçoivent une plaque pour leur participation et des prix sont remis aux gagnants selon les catégories. À notre grande surprise Méridien reçoit un prix pour l’arrivée du premier multicoque, mais nous n’étions que deux, donc pas grand mérite (l’autre multicoque, Cat Ion est aussi Canadien). Nous pensions que seulement les bateaux enregistrés dans le rallye recevaient des prix. Bojangles IV, a gagné toute catégorie confondue, pour les monocoques. Ah c’est Canadiens! Je vous épargne tous les autres prix qui ont été donné pour les 4 catégories du rallye.

Samedi, location de voiture avec Jim et Steve question de faire le tour de l’île. L’île n’est vraiment pas très grande mais c’est une randonnée fort agréable sur une route en lacets du coté de la mer et une route qui longe la mer du coté du Drake Channel. Entre les deux c’est la montagne. De retour à la marina, nous constatons que les participants de la Caribe commencent à quitter vers les îles. Certains referont la Caribe au printemps pour retourner à Hampton. En ce qui nous concerne, nous sommes très contents d’avoir fait l’expérience, mais à moins de faire une section du tour du monde avec ARC, nous ne ressentons plus le besoin de refaire la Caribe, notre objectif a été atteint.

Jim a quitté dimanche matin pour retourner au Michigan. Steve a quitté lundi matin, sous une pluie diluvienne. Il retourne à sa maison en Virginie constater les dégâts de la tempête de la semaine dernière. Son terrain fut inondé, il croit que ses quelques motos sont des pertes totales, son hobby cat et son kayak sont Dieu sait où et son trimaran endommagé. Il constatera l’ampleur des dégâts à son arrivée.

Nous passons la journée de lundi et mardi à remettre de l’ordre à l’intérieur de Méridien et à faire le lavage. Il pleut bergère!!! L’eau dans la marina est passée du bleu honnête au brun Canal Rideau. C’est la saison des pluies…mais il fait chaud et on ne se plaint pas. La pluie rafraîchit les 30C et plus.

Déjà 8 jours que nous sommes ici, nous nous trouvons velcro merci, que voulez vous c’est attachant c’est petits quais là. Sérieusement, nous attendions le départ de nos équipiers pour voguer vers les îles, nous quitterons donc mercredi le 18, passer quelques jours à Anegada, petite île au nord de Tortola et serons probablement plusieurs jours sans couverture Wifi. La suite est à suivre.

C’est toujours avec grand plaisir que nous lisons vos commentaires. J’ai l’impression de faire un loooong monologue sans fin. Recevoir vos commentaires coupe notre monotonie, alors allez-y, il ne faut pas être timide. Si vous avez des questions cela nous fera plaisir de vous répondre.

À la prochaine.

PS: Sandra since we are now in the Caribbean, we might see you in Grenada. Keep in touch.

dimanche 15 novembre 2009

1er au 9 novembre – La traversée

L’adrénaline est à son maximum nous manquons de temps pour manger et dormir, mais la préparation va bon train et les tâches sur la liste diminuent. Disons que la mèche du capitaine et celle de la seconde, sont très courtes. Jim un des équipiers arrive samedi soir en fin de soirée, alors que Steve se joint à nous lundi, le 2 au matin vers 6:00. Le dimanche nous assistons à la dernière rencontre qui porte sur la météo. C’est un go – on part le lendemain. Nous terminons les tâches de dernières minutes, sécurisons l’annexe, les réservoirs d’essence et d’eau sur le pont, épicerie pour les fruits et légumes frais.

Les repas pour la traversée sont prêts et Ziploquer au congélateur. Je viens de passer de la princesse du Dollarama à la reine du Ziploc. Tout c’est fait en quatre jours : élaborer les menus, faire les courses et cuisiner. Marthe tu serais fier de moi. On s’entend que ce n’est pas de la fine cuisine, mais j’ai misé juste. C’est exactement ce qu’il nous fallait. Disons que l’équipage n’a pas perdu de poids durant la traversée.

Avant le départ, nous établissons les quarts. Ce sera des quarts de trois heures chacun. Très bon choix.

Le départ ce fait par un temps, froid, pluvieux et un bon vent (20 nœuds). À la sortie de Hampton, la drisse de grande voile se coince dans l’hauban tribord, en tête de mât. Ca part mal. Nous avons du mettre une bonne demi-heure à la décoincer. Si nous ne réussissions pas, quelqu’un devait monter en haut du mât. Avec un vent de 20 nœuds, ca n’allait pas bien du tout. Par chance nous avons réussi à la décoincer. Ce sera le seul incident de la traversée.

Une fois traversé le Chesapeake Bay Bridge, nous nous dirigeons vers le Gulf Stream, cap sud-est. Il faut le traverser le plus tôt possible, car de forts vents s’annoncent dans le sens contraire du courant donc, ca va brasser. Nous sortons du Gulf Stream le mardi matin vers 6 :00. En effet ca a brassé. Nous avions un vent travers arrière et nous avancions à toute vitesse (vent du nord, nord-est 20-25 nœuds, voiles au largue). Méridien a poussé des pointes jusqu’à 13-14 nœuds. À certains moments, les vagues frappaient tellement fort sous le carré, que les coussins autour de la table donnaient l’impression de se soulever, sans parler du bateau qui dérapait. Je m’explique, lorsqu’il y a des bourrasques, Méridien a tendance à pointer au vent alors l’arrière du bateau dérape sur le coté.

À la sortie du Gulf Stream l’air se réchauffe et l’eau passe de 65F à 82F. Nous sommes encore loin du maillot de bain, mais au moins les sous-vêtements de ski passent enfin à l’histoire.

Le vent a soufflé du nord, nord-est tout le long de la traversée, toujours au dessus de 15 nœuds avec des pointes allant jusqu’à 40 nœuds, mais je dirais, qu’en moyenne la vitesse du vent fut de 20 nœuds. Nicole tu aurais aimé cela…...

Les nuits qui furent sans nuage, étaient splendides car Dame Lune nous accompagnait et naviguer au clair de lune c’est toujours magique même à 15 nœuds. Pour les nuits sans lune nous nous contentions de la phosphorescence de l’eau.

Chaque jour à 7:00 et 19:00 il y avait un contact radio durant lequel chaque bateau donnait sa position. Ainsi, cela nous permettait de voir notre progression par rapport aux autres. Un bref bulletin météo était donné, mais le capitaine avait aussi sa météo par l’intermédiaire de buoyweather. Merci à Guy sur Océane II qui a initié le capitaine à ce site. André s’est inscrit juste avant le départ, ce qui nous a permis d’obtenir la météo par la radio amateur tout le long du trajet. Méridien était plus autonome et son équipage rassuré.

Après deux jours en mer le capitaine et sa seconde ont commencé à dormir. Un rythme c’est établi à bord et tout baignait dans l’huile. La vie à bord se résume aux quarts de veille, à la lecture, aux repas et au repos.

Nous avons un ou deux jours d’accalmie avant un dernier bon coup de vent qui nous attend durant la nuit du samedi au dimanche avant notre arrivée. Nous passons une nuit particulièrement rock and roll durant laquelle les ‘squalls’ se succèdent les uns à la suite des autres.

Le dimanche il ne reste plus que 200 mn avant l’arrivée, la fébrilité commence à ce faire sentir à bord….il fait beau et chaud, et avançons toujours par vent travers arrière. Nous avions pris un pari au début de la traversée à savoir, à quelle heure nous verrions Jost Van Dyke. Le capitaine a remporté le pari. Il avait inscrit 6:30am le lundi matin et nous avons vu la terre vers 8:45. Arrivons à Soper’s Hole vers 11:30. Nous avons donc fait la traversé en un peu moins de 7 jours. Le passage aux douanes se fait sans problème. Nous entrons finalement à Nanny Cay en milieu d’après midi et constatons que nous arrivons avec les super monocoques de 50 pieds et plus. Ca flatte l’ego du capitaine.

Nous sommes tous satisfaits de notre traversée. Malgré son expérience en navigation, Jim en était à sa première en cata. Il semble avoir bien apprécié le fait qu’un cata ne gîte pas et qu’il puisse marcher, manger et dormir sans combattre la gravité. Quant à Steve, il avait déjà un parti pris pour le Catana, il en a déjà convoyé, donc ses commentaires manquent peut être d’objectivités. Pour lui tout est parfait sur notre bateau sauf, la cuisine (et je suis bien d’accord avec lui pour la cuisine). Bravo et un gros merci à nos deux équipiers.

mardi 10 novembre 2009

9 novembre - Tortola, BVI

Nous sommes bel et bien arrivés le 9 novembre, vers 15:00 à Nanny Cay. La traversée s'est super bien passée, nous sommes bien contents des performances de Méridien. Je vous reviens d'ici quelques jours.

dimanche 1 novembre 2009

25 octobre au 1er novembre - Hampton, VA

Changement au programme, Méridien ne part plus pour Charleston, mais pour Tortola, nous participerons à la Caribe 1500. Ce qui signifie que nous partirons avec une flottille d’environ 60 bateaux, cap sur Tortola, BVI. À Annapolis, Jean, le capitaine d’Océane II, nous avait parlé de ce rallye. Bien que l’aventure nous semblait intéressante, nous n’avons pas poussé plus loin, compte tenu des travaux que nous avions à faire sur Méridien à Solomons Island.

Nous croisons à nouveau Océane II à Hampton entrain de se préparer à la Caribe 1500. L’idée commence à germer et nous entreprenons les démarches. Depuis le départ, nous avions deux plans pour atteindre les Antilles.

Le premier se rendre à Charleston et de là si la fenêtre météo le permettait, aller aux Bahamas et poursuivre la route d’île en île. La route d’île en île n’est pas facile car il faut se battre contre le vent tout le long de la route. Le second, descendre en Floride pour ensuite aller vers les Bahamas et poursuivre d’île en île.

La Caribe 1500 est une traversée d’une dizaine de jour et nous devrions atteindre Tortola vers le 10 novembre tout au plus. Puisque nous manquons d’expérience de longues traversées cela nous semble une bonne opportunité de faire nos classes.

La semaine fut donc super occupée. Dimanche dernier nous avons visité Norfolk et lundi Colonial Williamsburg. Les photos viendront plus tard. Entre temps, se sont les démarches auprès de l’agent d’assurance, Méridien doit passer une vérification de sécurité, (qu’il passe avec brio) nous cherchons deux membres d’équipage et la semaine se passe en attente de courriels et d’appels téléphoniques. Question de faire une histoire courte, nous avons le ok de l’assurance et nous trouvons deux membres d’équipage. Une personne du Michigan et une autre de la Virginie. Nous nous sommes officiellement enregistrés mercredi dans la catégorie croisière du rallye. Nous sommes vraiment à la dernière minute, depuis mercredi soir c’est la course contre la montre, pour préparer le bateau afin d’être prêt dimanche pour le départ lundi.

Voici l’adresse du site de la Caribe 1500 où il vous sera possible de suivre notre progression :

http://netbnr.net/loc.html?http://www.carib1500.com/events/caribbean1500.html